Les "Citroën" des Aventures de SPIROU

Franquin a décidément le chic pour dénicher à l'intention de ses héros des voitures aussi pittoresques que sympathiques : après le Taxi de la Marne du comte, voici la petite Citroën Type C à malices de Fantasio... Ce sont ensuite un peu tous les auteurs (à la notable exception de Fournier) qui placeront Spirou et/ou Fantasio au volant d'une Citroën... jusqu'au modèle de camionnette néo-rétro imaginée par Yoann et Vehlmann !

N.B. : L'on a ici regroupé les Citroën de Spirou et de Fantasio, d'autant que la Visa, conduite par le seul Spirou, appartient en réalité à Fantasio...
Les dates des modèles de voitures indiquent la période de production correspondant au plus près au dessin figurant dans les Aventures de Spirou et Fantasio.
Par ailleurs, les dates données pour les aventures, s'il y a lieu, sont celles de la publication dans l'hebdo, qui peut être très antérieure à l'Album correspondant.







Table des Modèles présentés

Contrairement à Louis Renault, génial mécanicien autodidacte, Citroën est un ingénieur - polytechnicien, doublé d'un homme d'affaires opportuniste et aventureux. Après la première Guerre mondiale, au cours de laquelle il a fondé et dirigé une usine fabricant des obus, André Citroën décide de se reconvertir à l'Automobile.
Il absorbe le constructeur Mors, et présente en 1919 le premier modèle de la nouvelle marque : la Citroën 10 HP Type A, première voiture européenne construite à la chaîne. Proposant d'emblée une gamme complète sur cette base, Citroën entend exploiter aussi le marché des utilitaires légers, offrant une "voiture de livraison" de 250 kg de charge utile, ainsi qu'une camionnette 500 kgs.
En 1919, au rythme quotidien de 30 voitures, Citroën produit plus de 3.300 véhicules dans l'année, devenant ainsi le premier constructeur français (rang que la firme gardera sans discontinuer jusqu'en 1933); en 1920, la production monte à 12 244; elle redescend à 10 933 en 1921, pour doubler l'année suivante...

En 1925, Citroën industrialise la première carrosserie « tout acier » entièrement fermée d'Europe (modèle B10).
En septembre 1926, Citroën aborde (modestement encore) le domaine du poids lourd, en présentant la B15, de 1 tonne de charge utile, version utilitaire de la B14 lancée la même année; il en sera fabriqué plus de 12.500 jusqu'en 1928 (toutes versions confondues). En 1929, le C6 I (I pour Industriel), à moteur 6 cylindres de 2.650 cm3, offrant 1.800 kgs de C.U. (charge qui grimpera ensuite à 2 tonnes), marque véritablement l'entrée de la firme sur le terrain du "camion lourd"...

Le succès semble au rendez-vous pour Citroën; en 1929, la production culmine à 102.891 automobiles, au rythme moyen de 400 véhicules / jour, dont un peu moins de la moitié est exportée, ce qui représente plus de 40% de la production nationale ! Mais la forte concurrence industrielle implique un incessant développement créatif, technique et industriel. Citroën, qui est tout sauf un comptable, produit des voitures bon marché, appliquant le Fordisme et le Taylorisme, mais au détriment de ses bénéfices.
Le lancement, très coûteux, de la révolutionnaire Traction Avant en 1934, accélère la faillite annoncée.
Le 21 décembre 1934, Citroën est mis en liquidation judiciaire. Michelin, principal créancier, prend le contrôle de la marque en 1935. Sa mission première : rembourser les dettes laissées par André Citroën (qui s'éteint le 3 juillet de cette année-là). Michelin  poursuit le lancement commercial de la Traction, en version 7 et 11 CV. La version 22 CV à moteur V8, voulue par André Citroën, ne verra jamais le jour en raison de son coût trop élevé et d'une mise au point précaire.
La même année, Michelin lance le projet TPV - 2CV, dans le but de « motoriser » la France rurale, et ainsi... vendre davantage de pneus !
En 1937, Citroën redevient le premier constructeur national, produisant cette année-là 61.136 véhicules.
En 1938, Michelin étend la gamme Traction vers le haut en lançant la 15 CV à moteur 6 cylindres.
Au Salon de Paris de septembre 1939, Michelin s'apprête à lancer la 2CV, dont une pré-série de 250 exemplaires a été produite. Au déclenchement de la guerre, les prototypes et les exemplaires de pré-série furent détruits ou cachés. Cette voiture deviendra, en 1948, après une complète remise à plat, la 2CV Type A.
En 1955, Citroën conforte sa prééminence technique avec la DS, équipée d'une direction assistée, de freins hydrauliques (disques à l'avant), d'une boîte semi-automatique à commande hydraulique, et surtout d'une suspension hydropneumatique qui fera sa légende. Cette suspension, apportant tenue de route et confort, fera aussi la réputation des SM, GS, CX, BX, XM, Xantia, et aujourd'hui C5 et C6.
...........................................................................................................
Peu après le rachat de Berliet (1967), Citroën arrête définitivement la fabrication de cars, livrant son dernier exemplaire en 1970; l'ultime modèle de cette célèbre lignée aura été présenté fin 1964 sur la base du châssis type 60 mû par un six cylindres diesel, à suspension hydropneumatique à l'arrière, et habillé par le carrossier Heuliez (qui fabriquera au total 390 exemplaires sur châssis T60, en différentes configurations). Les outillages en partiront au Caire en 1977, prolongeant ainsi sa vie sur place de quelques années...
Mais, au début des années 1970, la firme se trouve surtout fragilisée - entre autres ! - par le fardeau "Maserati" (racheté en 1968), l'échec de la SM, et le gouffre du moteur rotatif Wankel. Pour sauver la marque -et ses milliers d'emplois- de la faillite, tout en écartant la menace d'une mainmise étrangère (Fiat, avec qui Michelin était en tractations très avancées), le gouvernement français demande en 1974 à Peugeot d'absorber Citroën, dont Michelin cède alors à Peugeot 90 % du capital. La compagnie combinée prend le nom de PSA Peugeot Citroën.
Le plan gouvernemental prévoyait également de vendre Berliet (que Citroën avait aussi racheté, en juin 1967) à Renault, pour concentrer le secteur français des véhicules industriels.

Les années Peugeot
La cohabitation des deux marques, que tout semblait opposer, s'avére difficile durant plus de vingt ans. Peugeot apparaissait en effet comme plutôt conservatrice, alors que Citroën était technologiquement innovatrice, en particulier par ses suspensions et son approche aérodynamique (mais pas par ses motorisations, souvent en retrait).
Le bureau d'études Citroën sort fortement chamboulé de la fusion : certains sont partis (comme Robert Opron, concepteur des DS restylées, GS, SM et CX), d'autres sont restés mais acceptent mal la nouvelle démarche d'uniformisation. Les premiers modèles laissent ainsi les Citroënistes sceptiques : la LN (1976) est une 104 coupé avec un moteur de Dyane (mariage raté, vu les faibles ventes).
PSA, qui est au début une réussite financière, fait évoluer la gamme Citroën existante : la 2CV est déclinée en de nombreuses séries limitées, la CX passe au Diesel, et la GS devient GSA en 1979 en recevant un hayon arrière apprécié.

Pourtant, au début des années 1980, la situation financière du groupe PSA décline considérablement. En cause le rachat en 1979 de Chrysler-Europe (ex-Simca), difficile à digérer pour Peugeot, à quoi s'ajoute le second choc pétrolier de 1979.
La BX (1982) est le fruit de cette époque difficile. Sa ligne originale et sa suspension hydraulique ne font pourtant pas oublier qu'elle reçoit les mêmes moteurs que la 305 (Phase II). Mais le lancement de la BX était urgent - l'avenir même de Citroën en dépendait. C'est sans conteste le succès de la BX, comme celui de la 205 pour Peugeot, ainsi que la "liquidation" en 1986 de la marque Talbot, qui ont permis la sauvegarde du groupe PSA.
La BX, locomotive d'une gamme par ailleurs vieillissante, fut ensuite épaulée par l'AX (1986) et la XM (1989).
Le lancement de la XM, le remplacement de la BX par la ZX et la Xantia (respectivement en 1991 et en 1993), ainsi que le restylage de l'AX en 1992, marquent le début d'une ère de la qualité chez Citroën, au-delà de quelques problèmes initiaux. Pourtant, au fil du temps, la marque aux chevrons n'apparaît plus aussi créative. Les Citroën deviennent des répliques de Peugeot existantes : l'Evasion (premier monospace de la marque, 1994), la Saxo (1996) ou le Berlingo (premier ludospace de l'histoire automobile, 1996), sont développés sur des plates-formes communes avec Peugeot. De plus, les modèles plus personnels et de très grande diffusion, comme la ZX ou la Xsara (1997), apparaissent trop timides du point de vue du style.
En vingt ans, Citroën avait ainsi pris l'image ternie d'un constructeur banalisé, produisant des voitures à prix relativement réduit : il convenait donc de donner une nouvelle impulsion à la marque, tout en maintenant le niveau de fiabilité et de qualité acquis.

Renaissance
Avec l'arrivée de Jean-Martin Folz à la présidence du groupe PSA, la cohabitation Peugeot-Citroën atteint l'équilibre : les deux marques assument leurs différences, et les économies ne se font plus au détriment du style. Les C1, C2, C3, C4 et C5 restylée possèdent une forte identité, sous l'impulsion de Jean-Pierre Ploué, directeur du style Citroën. En avril 2006, la C6 est lancée : elle a plusieurs traits de la CX (vitre arrière concave), mais son originalité ne convainc pas. En revanche, les monospaces Xsara Picasso, C4 Picasso (5 et 7 places) puis C3 Picasso sont de forts succès qui tirent la marque vers le haut. Ainsi, en mars 2009, Citroën obtient 16,1 % de part de marché en France, non loin des 16,4 % de Peugeot, signant son meilleur résultat depuis 35 ans.
2010 voit Citroën aborder le marché, rentable et en plein essor,  des voitures "de qualité" (au sens classique), avec une nouvelle gamme dénommée DS, inaugurée avec succès par la DS3...
... Et c'est avec la version WRC de le DS3 que Sébastien Loeb obtient, avec Daniel Elena, les deux derniers de ses 9 titres consécutifs de Champion du Monde des Rallyes, tous obtenus sur Citroën (2004-2006 : Xsara WRC; 2007-2010 : C4 WRC; 2011-2012 : DS3).

Citroën appartient désormais au groupe Stellantis résultant de la fusion PSA-Fiat/Chrysler. Après l'annus horribilis 2020, la firme a écoulé, en 2021, 796.868 véhicules (voitures + utilitaires) dans le monde, en hausse de 7%  (Citroën en avait commercialisé 989.853 en 2019...); mais elle rechute à 680.000 en 2022...
  Les CITROËN de Spirou    
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi

Traction 11 Légère
Berline
1936-1946
4
1911 cc
56 cv / 3800 t/m
1060 kg
120 km/h
SCHWARTZ et YANN :
Le Groom vert-de-gris (2009)
(Le Spirou de... n° 5)
La Femme-léopard (2014)
(Le Spirou de... n° 7)
Le Maître des hosties noires (2017)
(Le Spirou de... n° 11)




En 1934, les chiffres de production de Citroën baissent dangereusement, et ses finances sont au plus bas. La Rosalie se vend bien, mais pas assez pour assurer la pérennité de la firme. Le modèle qui doit permettre à Citroën de remonter la pente est présenté en avril 1934. Officiellement, il se nomme "7", représentant la puissance fiscale (7 CV), mais l’histoire le rebaptisera « Traction Avant »...
La première Traction équipée du moteur 11 CV de 1911 cm3 est la "7S" ou 7 Sport, sortie dès juin 1934. Ce moteur fournit une puissance de 46 ch à 3.800 tr/mn, autorisant une vitesse maximale de 110 km/h. La berline est vendue au choix avec toit en simili ou en tôle.
En novembre 1934, la 7S est rebaptisée "11 AL", ou 11 Légère.
En 1936, de nombreuses modifications de détail différencient les nouveaux modèles, comme par exemple la tirette des volets AV du capot déplacée à l'avant du volet, etc.
En janvier 1937, la "11AL" devient "11BL", sans modification importante. En février 1939, la  "11BL" devient  "11BL Perfo", avec des performances  améliorées : la puissance passe de 46 à 56 ch, et la vitesse maximale monte à 120 km/h.
Après guerre, pour le public, le modèle "11BL Perfo" restera une "11 Légère" (seul vocable d'ailleurs utilisé en Belgique)...

Pendant la guerre, la pénurie d'essence entraîna l'adaptation de nombreuses voitures au gazogène, dont la Traction. Dans le Groom Vert de Gris de Schwartz et Yann, Fantasio et Spirou ne sont jamais ensemble dans l'exubérante Traction 11BL à gazogène appartenant à Fantasio; ils apparaissent dans deux saynètes, respectivement aux planches 12 et 35 de l'album, où  chacun est, séparément, en vedette.
Il y a aussi cette remarquable couverture de Spirou n° 3697.

Après-guerre, dans La Femme-léopard, suite de l'album précédent, Fantasio est contraint de conduire la femme-léopard de Bruxelles à Paris dans cette peu discrète voiture "zazoue" (baptisée Fantamobile dans un album TT)...

Cette Traction va prendre le bateau avec nos héros et, au début du Maître des hosties noires, on la retrouve à Léopoldville (capitale du Congo belge), où elle en verra de dures...


En voici une vue AR, toujours dans ce dernier album :

TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
C.U.
Vitesse maxi

2 CV AZU
Fourgonnette
1955-1960
2
425 cc
12 ch DIN
250 kg
78 km/h
André FRANQUIN :
Le gorille à bonne mine (1956)
(Intégrale tome 4)

Dans Le gorille à bonne mine, Spirou et Fantasio ont monté une expédition au coeur de l'Afrique, vers la mine d'or de Molomonga, pour photographier des gorilles. Ils partent au volant d'une fourgonnette Citroen 2 CV belge de 1955/56...
 
Deux ans après la berline, la fourgonnette type AU est présentée au Salon de Paris en octobre 1950, et commercialisée à partir de mars 1951 avec un moteur de 375 cm³. Cette version utilitaire, qui conserve les qualités de la berline, autorise une charge utile de 250 kilos. Jusqu'à la mi-1953, la calandre s'ornait d'un ovale encadrant les chevrons.
En septembre 1954, la 2 CV AZU remplace l'AU. Son moteur passe de 9 à 12 ch. grâce à l'augmentation de la cylindrée à 425 cm³. Extérieurement, seuls quelques détails permettent de distinguer l'AZU, comme des clignotants latéraux à l'AR (en haut de la caisse) à partir de 1955, etc.
En décembre 1960, la 2 CV recevra un nouveau capot à 5 nervures (qu'elle gardera jusqu'à la fin de sa production), abandonnant l'ancien en tôle ondulée à 23 cannelures.
L'usine belge de Citroën, implantée à Forest, dans les quartiers ouest de Bruxelles, est l'une des plus anciennes filiales de la firme (elle fermera en décembre 1980). Elle a souvent doté les modèles d'une finition plus luxueuse. Ce fut le cas pour la 2 CV, et notamment les fourgonnettes, dont le  modèle AZUL construit à partir de 1955, qui offrait deux vitres rectangulaires sur les portes AR (au lieu de hublots ovales en hauteur sur les modèles français de l'époque). Le type AZUL, destiné au transport de personnes, comportait aussi de grandes vitres latérales, ainsi que des pare-chocs AV spécaux; mais il en fut aussi sûrement produit des versions strictement utilitaires, comme celle de l'expédition Spirou-Fantasio, qui est une AZU dotée des mêmes portes AR que l'AZUL.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi

Visa Club (Phase I)
Berline
1978-1981
2 à plat
652 cc
36 cv DIN/5 500 t/m
735 kg
124 km/h
NIC et CAUVIN :
Les Faiseurs de silence (1982)
(Intégrale tome 11)





Succèdant à l'Ami 8, la Citroën Visa est une berline polyvalente, réalisée sur la plate-forme de la Peugeot 104. Elle sera produite de 1978 à 1988. Les premiers prototypes Visa donneront naissance à l'Oltcit fabriquée en Roumanie (et qui sera importée en France sous le nom de Citroën Axel). Trois versions de la Visa seront d'emblée proposées : Spécial (bas de gamme), Club, et Super (dotée d'un moteur de 1,1 L., ainsi que de baguettes latérales de protection).

En  1982, pour succéder à l'Innocenti De Tomaso bleue détruite au cours de l'épisode Allez Champignac !..., Fantasio a fait l'acquisition d'une Visa Club, reconnaissable à ses barrettes de calandre horizontales chromées, que l'on voit bien sur le dessin ci-dessus. Curieusement, c'est Spirou qui conduit la voiture... Touchée par une rafale de mitraillette par le commandant Alexander, cette Visa sera expédiée dans le décor et détruite contre un réverbère (le 10/2/1983, Spirou n° 2339).
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
C.U.
Vitesse maxi

C 35
Fourgon
1974-1979
4
ess. 1985 cc/diesel 2175 ccc
88 / 61,5 cv DIN
1.800 kg
110 km/h
TOME & JANRY :
Virus (1982)
(Intégrale tome 13)





Résultat plutôt maigre de la tentative de rapprochement entre Citroën et Fiat au début des années '70, le fourgon Citroën C35 (comme son jumeau Fiat 242) fut lancé en 1974. Son nom indique son P.T.A.C. de 3,5 tonnes.
Le C35, doté d'une grande surface vitrée, possède une carrosserie moderne au style agréable, antithèse de l'ancien Type H. Et, pour la première fois, un fourgon comportait un pare-chocs bouclier à l'avant.
De nombreuses variantes de carrosserie furent proposées : fourgon, pick-up bâché, mini-bus, ramassage scolaire, camping-car et ambulance.
En septembre 1979, pour l'année-modèle 1980, le C35 fut restylé, et devint C35 L en recevant un moteur diesel 2,5 litres, des clignotants avant débordants, des protections latérales et un feu de recul.
Dans Virus, Spirou apparaît au volant d'une nouvelle R5... en panne dès la case de sa première apparition ! Pour répondre à un appel ungent de Fantasio à... 2 h du matin, il se rabat sur un fourgon C35 (phase 1) publicitaire du Journal de Spirou.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.

néo - Type  H
Fourgon tôlé
(2010)
4 (diesel)
YOANN et VEHLMANN :
Alerte aux zorkons (2010)








Citroën a présenté à Francfort en 2011 un véhicule de salon : le Tubik,  un type H futuriste, sans concession aucune au style néo-rétro à la mode ailleurs. Yoann et Vehlmann ont imaginé un tel exercice de style, évoquant lui directement l'ancien Type H par ses flancs cannelés horizontalement. Certes, le véhicule est imaginaire, mais il porte bien les doubles chevrons sur sa calandre... Disons que Dupuis a fait carrosser spécialement une camionnette  "Jumper" pour ses besoins promotionnels...
Dans le prélude à Alerte aux zorkons publié dans l'album TT Khani, ce véhicule publicitaire "Spirou" est confié pour un an à Spirou et Fantasio pour des opérations de promotion. Ils l'empruntent donc pour retrouver le comte de Champignac à l'occasion d'un départ en vacances. Le véhicule est équipé d'un moteur inventé par le comte, et fonctionnant au gaz de champignon...
On retrouve la camionnette (en couleurs...) sur la route, 15 jours plus tard, au début de l'épisode, avec Spirou au volant.
  La CITROËN de Fantasio  
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi

5 HP type C2/C3
Cabriolet 2 places
1922-1926
4
856 cc
11 cv / 2100 t/m
550 / 590 kg
60 km/h
André FRANQUIN :
Spirou et les héritiers (1951)
(Intégrale tome 2)



Afin d'hériter de son oncle [plus tard connu sous le nom de Tanzafio], Fantasio et son cousin Zantafio doivent réaliser successivement trois exploits, dont le premier consiste à inventer un appareil nouveau. Fantasio a ainsi conçu un mécanisme élévateur permettant de garer sa voiture dans un trou de souris, dont il fait la démonstration à Spirou à l'aide de cette pittoresque Type C qui lui a été prêtée et sur laquelle il l'a implanté...
La type C est, comme son nom l'indique, le troisième modèle de la marque, présenté au Salon 1921, et commercialisé à l'été 1922. Initialement, cette voiture n'était proposée qu'en jaune clair (jaune citron...). Noter qu'elle n'a qu'une seule porte, côté passager, l'autre côté accueillant la roue de secours...
Le modèle de Fantasio est une C2 ou une C3 de 1922-1926. La première version, type C de 1922, ne portait que 3 fentes latérales d'aération sur son capot-moteur. L'ultime version, la C3 de 1926, avait des ailes AR rondes, alors qu'elles se relevaient légèrement auparavant. Il s'agit bien de la version cabriolet, dont le pare-brise occupe une position plus reculée sur l'auvent (vers l'intérieur) que sur la version torpédo (tel que le modèle réel ci-dessus).



En 2013, pour les 75 ans de Spirou, fut organisée une série de manifestations itinérantes, le Tour Spirou, dont l'une des étapes fut la Bretagne, représentée par Rennes. À cette occasion, le n° 3944 de l'hebdo publia l'épisode Spirou & Fantasio à Saint-Nazaire, signé par Stanislas [Barthélémy] (né à Rennes), vestige d'un ouaneshote jadis projeté avec L. Trondheim sur le thème du Héros. On y voit Fantasio au volant de cette Citroën type C, ici de couleur verte, sur la route de Saint-Nazaire, pour s'embarquer vers l'Amérique avec Spirou. Il s'agit ici plus précisément d'une C3 torpédo 3 places "Trèfle" (1924-1926), reconnaissable à l'absence de roue de secours latérale.
Sélection de miniatures au 1/43ème
 




ATLAS   Voitures de Spirou n° 2 (2006)

Avec les figurines de Fantasio (au volant),  Spirou et Spip.

ATLAS : Saga de la Traction    (n° 4 - 2005)

Citroën 11 Légère d'avant-guerre fabriquée par Universal Hobbies en zamak et plastique. Avec trois bouteilles type gazogène sur le toit. De nombreuses pièces sont rapportées, comme les essuie-glaces, le rétroviseur intérieur, le couvre-roue de secours, le bouchon de réservoir, les poignées chromées.
ATLAS    Voitures de Spirou n° 4 (2007)

Modèle en zamac et plastique de la Citroën 2 CV fourgonnette paraissant dans l'album Le gorille à bonne mine (avec les figurines de Spirou, Fantasio, et Spip, quasi invisible...).






ATLAS    Passion Citroën n° 17 (2005)

Visa Club (phase I) de 1979, réalisée en zamac et plastique par Universal Hobbies. Les rétroviseurs intérieur et extérieur, les essuie-glaces et l'antenne de toit sont rapportés. Les joints des vitres sont peints en noir. La sérigraphie arrière est finement reproduite. Les plaques d'immatriculation  indiquent l'année du véhicule.
ALTAYA    (Chères Camionnettes n° 100 - 2009)

Modèle en zamac et plastique du fourgon Citroën C35 phase II (1980), en version police.