Les Voitures de SPIROU

Spirou et Fantasio, dans leurs Aventures mouvementées, conduisent peu de voitures anglaises. Et pour cause : au temps du grand  FRANQUIN, qui les a véritablement lancés sur les routes, ces voitures ont longtemps été relativement peu présentes en Belgique et en France, du fait de leurs spécificités insulaires. C'est une MG 1100, pilotée par Fantasio pour un essai qui les conduira au Bretzelburg, qui ouvre le bal en... 1963. Plus tard, Fournier eut la riche idée d'offrir à Spirou une Lotus Europa, la "Seven" des "seventies". Plus récemment, Frank Le Gall a eu l'heureuse initiative de lui confier (discrètement...) une Mini (BMW) Cooper "Schnitzer"...

N.B. : Les dates indiquées pour les aventures, s'il y a lieu, sont celles de la publication dans l'hebdo, qui peut être très antérieure à l'Album correspondant.
 


  Marques de Voitures britanniques  

Table des Marques représentées

FORD-GB
Voir la notice concernant Ford-GB sur la page consacrée aux voitures du Comte de Champignac.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puuissance

Transit Mk I
Fourgon tôlé
1965-1978
V4
1,5 L. / 1,7 L.
67 à 72 CV
Jean-Claude FOURNIER :
Du cidre pour les étoiles (1975)
(Intégrale tome 10)


Dans cet épisode, les espions soviétiques qui se sont emparés d'une soucoupe volante ksorienne, utilisent ce fourgon Ford Transit Mk I attelé d'une caravane recélant leur butin. Par cette manœuvre audacieuse, Spirou et Fantasio parviennent à s'en emparer. C'est alors Spirou qui en prend le volant pour le conduire au château avec les espions prisonniers à l'intérieur.

Le Ford Transit, essentiellement fabriqué en Angleterre, succédait chez Ford-Europe au Taunus allemand. Equipé de mécaniques d'aorigine automobile, le Transit était disponible avec de nombreuses motorisations et niveaux de charge utile. La lignée s'en perpétue de nos jours (sixième génération depuis janvier 2013).
JAGUAR
Fondée en 1922 par William Lyons pour fabriquer des side-cars, la firme se reconvertit à l'automobile dès 1926. Sous le nouveau nom de Swallow Coachbuilding Company, elle propose en petite série des transformations, esthétiques et mécaniques, de modèles d'autres marques. Sa première... "victime" (!), en 1927, est l'Austin Swallow Seven, une biplace découvrable. Swallow entame rapidement une collaboration étroite avec le constructeur Standard, qui se traduit, en 1931, par l'apparition de la voiture se sport SS 1, premier véritable modèle de la marque. C'est en 1935 que le nom de Jaguar vient qualifier une voiture de la firme (devenue SS cars en 1934), saluant l'arrivée d'un nouveau moteur en phase avec ses aspirations sportives. Après-guerre, pour d'évidentes raisons, les S.S. Jaguar deviennent des Jaguar tout court...
Jaguar a le sport automobile dans ses gènes. C'est aux 24 Heures du Mans que la marque connaît ses plus retentissants succès : 7 en tout, dont 5 de 1951 à 1957, avec les Type C, puis D (3 victoires consécutives).
Les années '60 s'avèrent fastes pour Jaguar, qui lance la mythique Type E. La société acquiert la firme anglaise Daimler (sans rapport autre qu'historique avec Daimler-Benz) en 1960, puis le fabricant de camions Guy en 1961, et en 1963 la célèbre firme Coventry-Climax, fabriquant des moteurs de F.1 et des... chariots-élévateurs !
C'est donc en pleine euphorie que Jaguar fusionne en 1966 avec BMC (British Motor Corporation) pour former la British Motor Holdings (BMH). En 1968, cette entité fusionne avec Leyland (regroupant alors aussi Rover et Standard Triumph), pour former la British Leyland Motor Corporation (BLMC).
Après réorganisation interne, Jaguar est privatisée en 1984, puis reprise en 1990 par Ford, qui l'incorpore en 1999 à sa division Premier Automotive (avec Land Rover, Volvo, Lincoln, Mercury et Aston Martin).
Le 26 mars 2008, Ford vend Jaguar (et Land Rover) au constructeur indien Tata.
Aujourd'hui, Jaguar est donc une firme à capitaux indiens, mais fabriquant ses voitures en Grande-Bretagne. Depuis ce rachat, elle est d'ailleurs devenue rentable...
Sa gamme actuelle comprend la berline XE, les XF, XJ, F-Type, I-Pace (électrique), le SUV compact E-Pace (2017) et son grand frère F-Pace, premier SUV de la marque (2016).

En 2020, comme la plupart des constructeurs, Jaguar a subi l'épidémie mondiale de plein fouet, voyant ses ventes totales fondre de.... 36% (!), à 246.000 véhicules.
TYPE
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi

Type D "short nose"
1954-1956
6 en ligne
3.442 cc
250 ch
260 km/h
Olivier SCHWARTZ :
Carnet de Bord (2010)
La Jaguar Type D, ou XKD, est la voiture de sport-proto qui remplace la Type C, pourtant alerte. Construite de 1954 à 1957, elle remporte les 24 Heures du Mans trois années consécutivement, en 1955, 1956 et 1957. Cette voiture à l'originale structure monocoque en alliage d'aluminium était, comme les dernières type C, équipée de freins à disque.
La Type D sera déclinée en deux versions : « museau court » (short nose), puis « museau long » (long nose). Ces deux versions peuvent également être distinguées par leur pare brise (monoplace ou bi-place) et le dessin de leur aileron (trois dessins différents). 
C'est une short nose  que représente Schwartz. Noter qu'elle porte le n° 18, qui est celui de la Jaguar Type C ayant remporté les 24 H. du Mans en 1953.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi

XJ 6 série I
Berline
1968-1973
6 en ligne
2,8 L / 4,2 L
180 /245 ch
200 km/h (4,2)
TOME & JANRY :
Qui arrêtera Cyanure ? (1983)
(Album n° 35)


La Jaguar XJ6, présentée au Salon de Paris 1968, remplace les berlines Mk X (420) et Mk II (340). Sa carrière durera 18 ans, et son succès permettra à Jaguar de traverser la période la plus cruciale de son histoire, sous la coupe du consortium soviétoïde British Leyland, qui s'effondrera en 1974.
La voiture est équipée d'un moteur 6 cyl. disponible en deux cylindrées, 2,8 l ou 4,2 l, avec un choix de transmissions manuelle, ou automatique. La XJ se décline sous la marque de luxe Daimler (« Sovereign ») dès 1969. En juillet 1972 apparaît une nouvelle version,  la Jaguar XJ12 à moteur V12 (Double six chez Daimler); et à l’automne, une carrosserie à empattement long (+10 cm) est proposée pour les XJ 6 et XJ12.
À l’automne 1973, la « Série 1 » laisse place à la « Série 2 », reconnaissable entre autres à son pare-chocs avant rehaussé sans butoirs.
Dans Qui arrêtera Cyanure ?, Cyanure s'empare de la XJ de l'armurier de Champignac, avec Fantasio en otage. Elle l'utilise comme bélier pour forcer l'entrée de l'usine Roboc, où Spirou et Fantasio en récupèrent l'épave encore roulante pour s'enfuir...
LAND ROVER
La marque, spécialisée dans les véhicules tout-terrain et SUV, a été fondée par Rover (mis en liquidation en avril 2005 [101 ans après ses débuts dans l'automobile], passé sous contrôle chinois, et devenu Roewe en 2007). 
En 1947, ROVER, confronté à la pénurie de tôles d'acier, eut l'idée d'utiliser l'aluminium aéronautique pour habiller le châssis d'un véhicule utilitaire 4x4 rustique s'inspirant de la Jeep. Les premiers prototypes sont élaborés durant l'été 1947. Une pré-série de 50 exemplaires sont construits à partir de mars 1948, et la Land Rover est oficiellement présentée au Salon automobile d'Amsterdam le 30 avril 1948.
Longtemps simple gamme de véhicules du constructeur Rover, Land Rover ne deviendra une marque autonome qu'en 1978 (au sein de la nouvelle division Jaguar-Rover-Triumph du groupe British Leyland).
Auparavant, Rover suivra un... parcours accidenté. Après s'être emparé d'Alvis (fabricant de voitures de sport et d'engins militaires) en 1965, la firme est à son tour rachetée en 1967 par Leyland Motors, qui fusionne elle-même avec British Motor Holdings (BMC + Jaguar) en 1968, pour constituer la British Leyland Motor Corporation (BLMC), dont les marques de haut de gamme Jaguar, Rover, Triumph, etc. forment une des 7 divisions.
Ce vaste conglomérat industriel à la mode socialo-marxiste fut nationalisé et réorganisé [et renommé British Leyland à cette occasion] en 1975, où fut créée la division Leyland Cars (puis BL Cars, puis Rover Group en 1986) regroupant les marques de voitures du groupe (dont Rover donc). Leyland Cars fut scindé début 1978, pour donner naissance à la division Jaguar Rover Triumph (JRT), comprenant la nouvelle marque Land Rover, qui fut séparé de JRT en 1981 pour former le Land Rover Group (LRG), toujours division de British Leyland (BL). En 1982, L.R.G. et ce qu'il restait de BL Commercial Vehicles (Leyland Trucks & Bus) furent réunis pour former le Land Rover - Leyland  Group, puis séparés à nouveau en 1986, Land Rover demeurant une division du (nouveau) Rover Group, privatisé en 1988.
Rover Group a été racheté en 1994 par BMW, qui le rebaptise MG Rover Group. En 2000, la marque Land Rover est revendue à Ford (et incorporée à sa division Premier Automotive), avant de tomber en mars 2008 sous la coupe du constructeur indien Tata [qui a aussi récupéré de Ford, au passage, les droits sur la marque "Rover"], dont le groupe anglais Jaguar Land Rover constitue désormais une filiale (laquelle détient encore les droits relatifs aux anciennes marques Daimler (GB), Lanchester, et donc Rover). [Ouf !... Vous avez tout suivi ?... interro écrite demain...]

En 2017, LAND ROVER a vendu 442.500 véhicules à travers le monde, en légère croissance. Le Defender, dernier avatar de l'antique Land Rover d'origine, a fini par tirer sa révérence en 2016. La gamme actuelle, dont les moteurs V6 et V8 (essence et diesel) proviennent encore de chez Ford jusqu'en septembre 2020, comprend le Discovery, le SUV (Range Rover) Evoque, les (Range Rover) Velar, et Range Rover L405, quatrième génération de ce vaisseau amiral de la marque, flanqué d'un coupé (présenté au Salon de Genève 2018) dont la production sera limitée à 999 exemplaires.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Moteur
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi

88 Série III
pick-up 2 portes
1971–1985
Essence / Diesel
4
2,25 L.
73 / 62 cv
160 km/h

Jean-Claude FOURNIER :

Le gri-gri du Niokolo-Koba ('73)
(Intégrale tome 10)

La Piste du Diable (1977)
(Intégrale tome 11)





La Land Rover d'origine fut rapidement allongé, et proposé fin 1953 en 2 versions d'empattements, court ou SWB (86 pouces) et long ou LWB (107"). La Série I (1956-1958) poussa ces dimensions à 88 et 109". Les Séries II et IIA (1958-1971) proposent une carrosserie modernisée, une voie élargie et de nouveaux moteurs. La Série III (1971-1985) est immédiatement reconnaissable à ses phares déplacés sur les ailes (ils étaient jusqu'alors incorporés à la calandre).
Dans Le gri-gri du Niokolo-Koba, la voiture du Conservateur du parc national qu'emprunte Sété Bagaré est un piqueupe Land Rover 88 Série III. La couverture de l'Album (ci-dessus, 1ére image) montre que ce véhicule a été confié à Spirou et Fantasio au cours de leur mission, ce que n'indique pas l'Album lui-même, qui en illustre l'écrasement final par un éléphant...

C'est dans la Piste du Diable [ép. [84B], 1977] qu'on retrouve un tel véhicule aux mains de Spirou. Cette piste serpente, sur 800 kms, du nord au sud du désert du Chameau-mort-de-soif, aux confins de l'Afrique orientale, où la température varie de 0° la nuit à 40° le jour, et que Spirou et Fantasio traversent à bord d'un piqueupe Land-Rover 88 Série III de location, ici piloté par Spirou (3ème image ci-dessus).
Au cours d'une halte nocturne, ils seront confrontés à deux redoutables trafiquants d'animaux...
Une Land Rover plus ancienne est utilisée par nos amis dans un épisode de la série animée : Le Bal des Éléphants (série I, ép. 24, 1993) à l'occasion d'un reportage dans la brousse africaine. Au début, Fantasio, alors au volant, met le véhicule en panne à la suite d'une maladresse ; ce qui déclenche l'Aventure... Plus tard, vers le milieu de l'épisode, c'est Spirou qui en prend le volant.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Moteur
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi

88 Série II
pick-up 2 portes
1958–1961
Essence / Diesel
4
2,25 L. / 2052 cc
68 / 53 cv
110 km/h



LOTUS
C'est en 1948 que l'ingénieur Anthony Colin Bruce Chapman (d'où les lettres C.ACB sur l'emblème de la marque) bricole sa première voiture à partir d'un châssis d'Austin Seven, un tourer sport baptisé Lotus Mk1. Suivent la Mk2 (1949), puis la Mk3 (1951), qui marque les débuts de Lotus sur circuit.
La Lotus Mk6, voiture de course homologuée pour la route, rencontre un succès tel que Chapman doit envisager la construction en série (100 voitures en deux ans), ce qui le conduit en 1955 à fonder Lotus Cars.  En 1957, Lotus lance la Seven, un des succès de la marque jusqu'en 1973, année où le modèle est repris par Caterham (qui la fabrique toujours en 2012).
Chapman créeTeam Lotus pour la compétition en 1954. Sa première réalisation est la Type 12, monoplace à moteur avant Coventry-Climax conçue d'abord pour la F2, mais qui sera adaptée pour la F1 en 1958. Lotus devient rapidement une écurie majeure en Formule 1 (1958-1994; 6 titres de Champion du Monde des pilotes de 1963 à 1978, 7 titres "Constructeurs". Nouvelle écurie depuis 2010 : 2 victoires pour Räikkönen avec le moteur Renault).
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En 1986, Lotus Cars est rachetée par General Motors, qui la revend en 1993 à la Société alors propriétaire de Bugatti.
En 1996, Lotus Cars est rachetée par le constructeur malaisien Proton.
En mai 2017, la firme chinoise Geely acquiert une participation de 49,9 % dans Proton, et une participation de 51 % dans Lotus (détenue par Proton).

En juillet 2018, Lotus célèbre ses 70 ans d'existence - coïncidant avec la production de son 100.000ème véhicule, marquée par un modèle unique (une Evora GT410 Sport rouge), en hommage au pilote Jim Clark, décédé 50 ans plus tôt en compétition. 2018 représente aussi une année commerciale record, avec 1.630 Lotus vendues dans le monde.

Toutes les Lotus, y compris depuis la mort de Colin Chapman (1982), sont fidèles à sa philosophie : « Light is Right » (« Ce qui est léger est bien »).
TYPE
Année(s)
Moteur
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance

12
1958
Coventry Climax FPF
4
1967 cc.
176 cv/6500 t/m 
Jean-Luc BÉGHIN / FRANQUIN :
Comment elle est née...
(Album n° 92 / M.-R. n° 201, 1964)

La Lotus 12 est la première monoplace créée par Chapman, en 1957 pour la Formule 2, puis la Formule 1. La voiture avait un moteur avant Coventry-Climax FPF 4 cylindres de 1,5 litre pour la F2 et 2 L. pour la F1.
La F2, qui débuta à Pâques 1957, obtint pour meilleur résultat une seconde place lors de la Oulton Park Gold Cup.
La  F1 débuta en championnat en mai 1958, au G.P. de Monaco, aux mains de Cliff Allison (n° 24) et Graham Hill (n° 26), sans résultat probant.
J.-L. Béghin a retenu la voiture de Hill, dont SPIROU a semble-t-il pu faire l'essai après la course...


Vue récente (2012) d'une Lotus 12 de F1, avec le n° de celle de Hill à Monaco 1968.


Vue de l'avant de la voiture, montrant bien le radiateur incliné dans le museau, ainsi que la suspension AV, tels qu'on peut les voir aussi sur le dessin de Béghin.
TYPE
Année(s)
Moteur
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi

74 Europa Special
1971-1975
Lotus-Ford
4
1.558 cc
105 cv
188 km/h
Jean-Claude FOURNIER :
Du Cidre pour les étoiles
(Album n° 26 - 1975. Intégrale t. 10)


La Lotus Europe (ou « Europa »), une sportive biplace à moteur central, fut présentée fin 1966. La série S1 (Type 46; 1967) reprend le moteur et la boîte de la Renault R16, la puissance étant légèrement augmentée à 82 chevaux. L’Europe S2 (type 54) apparaît en 1968;mieux équipée, elle est construite avec un châssis séparé.
C'est en 1971 qu'apparaît l'Europa Special (type 74), utilisant le moteur Lotus twin-cam (double arbre à cames) des Lotus Elan. La partie arrière de la carrosserie est remaniée à cette occasion. C'est cette dernière version que représente Fournier.
MINI
La Mini originelle (1959-2000) était une modèle de voiture, conçu par l'ingénieur Alec Issigonis, fabriquée par le groupe B.M.C., qui la lança simultanément sous les noms de Morris Mini Minor et Austin Seven. On la retrouvera aussi sous les écussons MG Rover, Rover, Wolseley, Riley, Leyland, et sous licence italienne Innocenti, avant de devenir fin 1969 une marque propre au sein du groupe British Leyland (BLMC).
En juillet 61, est lancée une version sportive de la Mini, dénommée Cooper, du nom de son créateur John Cooper, avec un moteur réalésé à 997 cm3, suivie en 1963 de la Cooper S (1071 cm3 dans un premier temps), encore plus sportive. En octobre 1967 apparaît la Mini Mk II, qui reçoit, entre autres, une nouvelle calandre et à l'arrière de nouveaux feux, plus anguleux, et une lunette plus grande.

En 1994, le constructeur allemand BMW prend le contrôle du Groupe Rover, qui comprend alors Rover, Land Rover et MG (avec les droits sur les marques disparues Austin et Morris). Rover continuant à subir des pertes colossales, BMW jette l'éponge en 2000, et cède d'une part Rover, ainsi que la marque de voitures de sport MG, à Phoenix Venture (groupe d'industriels britanniques), d'autre part à Ford la marque de véhicules tout-terrain Land Rover.
Mais BMW conserve la marque Mini, et son usine d'Oxford. En septembre 2001, Mini lance un tout nouveau modèle (dite Mini 2) au style "rétro-moderniste", qu'elle déclinera par la suite en de nombreuses variantes de carrosserie.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h

Cooper S Mk II
coach
1967-1969
4
1.275 cc
76 cv /5800 t/m
640 kg
159 km/h
11"
Jean-Claude FOURNIER :
L'Abbaye truquée
(Album n° 22/1972. Intégrale 9)

(Vue avant de la voiture au début de l'album.)
 
Charles Atan, le chef du nouveau Triangle, roule en Mini Cooper S Mk II, voiture dont Spirou s'empare (ci-dessus) à la fin de l'épisode pour quitter l'Abbaye truquée. Il s'agit bien d'une Mk II, comme l'indiquent les éléments suivants : calandre et feux AR plus anguleux que sur la Mk I; présence des charnières de portes à l'AV, qui disparaîtront sur la Mk III.
Le dessin n'est pas assez précis pour déterminer s'il s'agit d'une Austin ou d'une Morris, les deux versions ne différant extérieurement que par d'infimes détails.
Noter que le moteur des Mini Cooper a toujours été équipé de carburateurs, et non de l'injection comme l'indique Spirou par erreur; celle-ci n'apparaîtra que... fin 1991 !
N.-B. : Dans le scénario original, cette voiture était une MORRIS Mini-Minor 1000 (Mk II Super Deluxe), dont le moteur 38,5 cv n'autorisait qu'un assez modeste 128 km/h en pointe... bien insuffisant pour lutter contre une Honda S800 ! D'où sans doute l'injection généreusement "prêtée" ensuite par Fournier à sa Cooper S !
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi

MINI 2 Cooper (S)
coach
2001 - 2006
4
1,6 L + compr. (S)
163 cv/6000 t/m
218 km/h (S)

Frank LE GALL :

Les Marais du Temps (2007)
(Une Aventure de Spirou par... n° 2)



Spirou et Fantasio sont arrivés à Champignac pour y apprendre du Comte la nouvelle de la mort de Zorglub...
Deux cases, au début de l'album, nous montrent une Mini II rouge, d'abord garée devant le château (ci-dessus) puis, quelques pages plus loin, avec Spirou côté conducteur, le Comte et Fantasio de l'autre côté. F. Le Gall ne précise ni pourquoi ni comment Spirou est amené à prendre le volant de cette petite bombe, qu'on ne revoit plus ensuite..
La voiture est plus précisément une version améliorée par le préparateur allemand AC Schnitzer, dont elle porte à l'arrière la décoration spécifique (lauriers, avec les lettres AC au centre : voir le modèle réel ci-dessus). Il s'agit d'une version Cooper (probablement "S" à compresseur), comme l'indiquent les échappements doubles. En principe, le toit devrait être blanc, évoquant les anciennes Mini...
En novembre 2006, BMW lancera une nouvelle mouture de cette citadine branchée, la Mini 3 (désignation interne : R56), dont notamment la motorisation sera modernisée.



La Mini semble décidément une voiture idéale pour Spirou et Fantasio : c'est une autre voiture du même type que chez Le Gall (Mini Cooper S; cf. prise d'air sur le capot AV), de la même génération (mais non "Schnitzerisée"), que NOB donne au duo dans L'Esprit d'Aventure, un récit court en 4 p. de belle facture (même si, sur certains dessins, les personnages semblent un peu caricaturaux; question d'angle de vue sans doute) publié dans Spirou n° 3914 "Spécial 75 ans" (17 avril 2013). C'est Spirou qui en prend le volant...

Sélection de miniatures au 1/43ème
 
Les voitures ci-dessus, dans leurs différentes versions, ont été abondamment reproduites en miniature, tant à l'époque de leur création pour les plus anciennes, que de nos jours. Pour les premières, l'on a sélectionné des modèles, d'époque ou contemporains, qui reprennent à peu près les couleurs sous lesquelles les voitures apparaissent dans Spirou.
Le piqueupe Land Rover 88 Série III existe aussi au 1/43ème en plastique, un jouet produit par le fabricant italien CGL.

 


SOLIDO (réf. [100] / 1957-1971)

Premier modèle au 1/43ème de Solido, cette voiture connut une longévité et un succès rares dans le monde de la miniature : plus d'un million d'exemplaires produits en un peu plus de 10 ans...
Cette version rouge, aujourd'hui peu courante, fut produite tardivement, de 1965 à 1969.
FABBRI (Coll. J. Bond 45 - 10/2008) 

Ce pick-up Land Rover bâché Série III figure dans le film Tuer n'est pas jouer (1987).
Miniature en zamac et plastique, présentée dans une boîte vitrine, représentant la voiture en situation dans un mini diorama. Accompagnée d'un fascicule d'une quinzaine de pages sur la voiture et le film.

CARARAMA (Hongwell) 

Modèle contemporain de l'Europa Special.


VANGUARDS (réf. VA08603) 

Modèle en zamac et plastique réalisé en 2003 (série limitée à 2.000 exemplaires). Il représente une Jaguar XJ6 4.2 Series 1 de 1973.


YAT MING (réf. 94243)   >>

Modèle en zamac et plastique représentant un coach MINI 2 Cooper S de 2002.