|
Les
(rares...) Voitures de SECCOTINE...
Seccotine fait
irruption dans les Aventures de nos amis derrière
un... pistolet (factice !), en leur criant : "Haut les
mains !"... (La Corne de rhinocéros, 1952). En matière
de véhicules, elle fait corps avec une éternelle
Vespa, jusque dans ses aventures les plus récentes...
On la voit beaucoup plus rarement en voiture ! Sa
première apparition sur quatre roues date pourtant de
1953, au volant d'un original cabriolet Ford "woody"
de 1946-1948. Temps béni où les dessinateurs savaient
enrichir leurs aventures de véhicules surprenants !
Fournier sera heureusement de ceux-là... De nos jours,
Olivier Schwartz relève brillamment le flambeau en ce
domaine; mais il n'a pas (encore ?...) eu l'occasion
de motoriser Seccotine...
Profitons de ce préambule pour rappeler qu'A.C.M.A.
(Ateliers de Construction de Motocycles et
Automobiles, sis à Fourchambault), qui assembla en
France les scouteurs Vespa de Piaggio (celui de
Seccotine a été produit en Belgique par la.M.I.S.A., à
Jette (Bruxelles), depuis le 1er janvier 1955 - la
distribution étant assurée par la firme Bevelux, qui
couvrait également les Pays-Bas et le Luxembourg);
ACMA, donc, a aussi produit une automobile, la Vespa
400, également développée par Piaggio. Présentée au
Salon de Paris 1957, elle fut fabriquée par l'ACMA
jusqu'en 1961, à environ 31.000 exemplaires. L'usine
ferma fin 1962...
N.B. : Les dates indiquées pour les aventures, s'il y
a lieu, sont celles de la publication dans l'hebdo,
qui peut être très antérieure à l'Album correspondant.
Liste
des Marques représentées
FORD |

|
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
|
Super
Deluxe Sportsman
cabriolet ("convertible")
1946
V-8
3923 cc
101 CV (SAE)
1515 kg
126 km/h
22,2"
|
André FRANQUIN
:
Le Dictateur et le champignon ('53)
(Intégrale tome 3)
|

|
Dans Le Dictateur et le
champignon, Spirou et Fantasio sont partis en
Palombie pour y libérer le marsupilami, suite à la
fermeture définitive du zoo qui l'abritait. Sur
place, ils tombent littéralement (!) sur les forces
de répression mises en œuvre par un nouveau chef
d'État, le général Zantas. Faits prisonniers à
Chiquito par les gardes-chiourme du régime, ils ont
dû se résoudre à être "engagés" par Zantas,
pour mieux contrecarrer ses projets belliqueux...
Leur arrive une aide imprévue : l'intrépide
Seccotine... On la voit ici, encore incognito, qui
cherche à contacter nos héros...
Elle a loué à cette fin un cabriolet Ford Super
Deluxe Sportsman, à carrosserie de style "woody",
une mode très prisée outre-Atlantique, et qui
s'éteindra vers la fin des années '50, victime des
difficultés d'entretien des boiseries.
Le modèle de Seccotine est précisément du millésime
1946, comme en attestent les clignotants
rectangulaires au-dessus de la calandre; dès l'année
suivante, ils deviennent latéraux, de chaque côté de
la calandre, et sont de forme ronde.
En cette année de reprise des productions civiles
après la fin de la guerre, cette voiture est la
seule authentique nouveauté présentée par
Ford-USA, pour répliquer à la Chrysler Town
& Country cabriolet de même style présentée
auparavant. De réputation flatteuse, cette Ford fut
néanmoins desservie par un prix élevé (c'était à
l'époque le modèle le plus cher de la gamme). Elle
n'était disponible qu'avec un moteur V8,
contrairement aux autres modèles de l'année, pour
lesquels l'acheteur pouvait aussi choisir un 6
cylindres, moins coûteux. Elle fut fabriquée au
total, de 1946 à 1948, à 3.487 exemplaires.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
|
|
F-250
(série F gén. 2)
pick-up bâché
1956
L6 / V-8
3,7 / 4,5 L.
137 / 173 ch (SAE)
|
ELRIC, Lemoine & Barril :
La Baie des Cochons (2024)
(Spirou
Classique, tome 1)
|

|
Dans cet album, après s'être
délivrée des contre-révolutionnaires cubains qui la
retenaient prisonnière près du Pic de l'Aigle,
Seccotine est prise en charge par un chauffeur...
partisan de Castro ! Elle part ainsi pour La Havane,
à bord d'un pick-up FORD série F de 1956, millésime
particulièrement reconnaissable à ses montants de
pare-brise verticaux. Le modèle dessiné semble bien
être un F-250 (il est trop long pour être un F-100,
et le F-350 présente deux petits montants verticaux
en haut de la benne au lieu d'un seul ici, au niveau
de l'axe de roue).
Le véhicule apparaît p. 41 de l'album (ci-dessus).
Né en 1953, le pick-up F-100 et ses dérivés F-250 et
F-350 (puis bien plus tard F-150) représente la
deuxième génération (1953-1956) du type F - un
modèle qui en est aujourd'hui à sa XIVème
génération, et est depuis quelques décennies le
modèle le plus vendu sur le marché américain !
NASH
|

|
|
Charles
Williams Nash (1864 – 1948), ancien cadre de
General Motors, fonda NASH Motors en 1916, en
rachetant la société Thomas B. Jeffery; cette dernière
fabriquait des automobiles sous les marques Rambler
(1902-1913 - le nom remontant à 1897 !), puis Jeffery
(1914-1917).
En 1954, Nash fusionna avec la Hudson Motor Car
Company, pour former American Motors Corporation
(A.M.C.), quatrième plus grand groupe automobile aux
États-Unis. Après la fusion, la marque Nash perdura,
en parallèle avec Hudson, jusqu'en 1957. En 1958, AMC
décida d'utiliser désormais une marque unique,
reprenant le nom de l'ancienne marque Rambler, par
ailleurs celui du plus emblématique des modèles Nash.
AMC (comprenant alors Jeep), après une petite décennie
passée sous pavillon Renault, sera elle-même
finalement intégrée au groupe Chrysler en mars 1987.
En 2010, l'usine historique de Rambler (devenu Nash),
inaugurée à Kenosha (Wisconsin) en 1902, est
définitivement fermée par Chrysler après son divorce
d'avec Daimler (2007) et sa propre faillite, puis
rasée en 2013...
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids à vide
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
|
Metropolitan 1500 (Série III)
Coupé hard-top
1955-1957
4 en ligne
1.489 cc
52 cv SAE / 4500 tr/mn
930 kg
124 km/h
23"
|
FRANQUIN
Source : Spirou n° 980 du 24-I-1957
(Le Garage de Franquin; 2è éd.
2008) N/B...
(Marsu-Productions)
|

|
En ces temps bénis, l'hebdomadaire
Spirou comportait une chronique automobile
régulière, illustrée par non moins que Franquin, qui
y associait volontiers, à l'occasion, tel ou tel de
ses personnages... Début 1957, c'est cet original
modèle qui fait l'objet de la Chronique de
Starter.
La voiture mise sous la loupe est une NASH
Metropolitan 1500, et c'est SECCOTINE qui en tient
le volant, au côté de Starter...
Les origines de la Metropolitan remontent à janvier
1950, lorsque William J. Flajole présente une
voiture expérimentale : la NXI (Nash
Experimental International), un original petit
cabriolet 3 places sur châssis Fiat 500. Devant
l’accueil globalement positif du projet, Nash
sélectionna la firme anglaise Austin (du groupe BMC)
pour fabriquer en Angleterre le modèle de série,
baptisé Metropolitan, avec des moteurs Austin (A40)
1.200 cc à quatre cylindres, dans une carrosserie de
type cabriolet ou "hard-top". La production démarra
en octobre 1953, pour le seul marché américain.
En mai 1954, Nash et Hudson fusionnèrent pour former
A.M.C., et la Metropolitan fut aussi fabriquée sous
ce nom par Hudson, avec un écusson Hudson sur la
calandre.
En 1955, la série II se distingue surtout par
l'évolution de son moteur Austin 1.200 cc (A40
Cambridge).
La série III, lancée en novembre 1955, traduit une
double évolution, mécanique et stylistique. Son
moteur devient le 1.500 cc de l'Austin A50; et le
style extérieur est rajeuni par l’adoption d'une
seyante caisse à deux tons, et d'une nouvelle
calandre grillagée.
En septembre 1957, suite à l'abandon par AMC des
marques Nash et Hudson, la voiture est vendue sous
le seul nom de (Rambler) Metropolitan.
Une ultime série IV apparut en janvier 1959; la
principale modification consiste en l'adoption d'un
couvercle de coffre (accessible auparavant par le
dossier des sièges AR).
La production s'arrêta en avril 1961. Au total,
environ 95.000 Metropolitan furent vendues en
Amérique du Nord.
En Grande-Bretagne, Austin obtint l'autorisation de
vendre des versions spécifiques à conduite à droite,
sous la marque (Austin) "Metropolitan". La
production démarra en décembre 1956, et s'arrêta en
février 1961 (avec quelques éclipses), pour un total
d'un peu moins de 9.400 exemplaires (séries III et
IV exclusivement).
N.-B. : L'image ci-dessus n'est malheureusement
reproduite qu'en N/B dans le "Garage...".
La Mini
première du nom (1959-2000) - initialement : Morris
Mini Minor, et Austin Seven (qui deviendra Austin Mini
en janvier 1962), sorties simultanément - est une
automobile conçue pour BMC (projet ADO 15) par
l'ingénieur Alec Issigonis, et fabriquée dans les
usines Austin de Longbridge (près de Birmingham) et
Morris à Cowley, ainsi qu'à l'étranger (11 pays...).
Son originalité technique : c'est une traction à
moteur transversal, ce qui en fait une voiture
compacte d'une grande habitabilité, avec un
comportement routier dynamique.
Elle fut commercialisée sous plusieurs autres marques
: Rover, Wolseley, Riley, Leyland. La constructeur
italien Innocenti en produisit aussi une version sous
licence.
Au total, cette voiture fut produite à plus de 5
millions d'exemplaires !
C'est donc au sein du groupe British Motor Corporation
(BMC) que naquit la Mini. BMC fut fondé en 1952 par la
fusion de la marque Austin avec le groupe Nuffield
(fondé en 1938 par la réunion des marques Morris, MG,
Riley et Wolseley). Le siège social du groupe était
fixé à Longbridge.
En 1966, BMC fusionna avec le groupe Jaguar
(comprenant aussi Daimler (GB), Guy (camions &
cars), Coventry-Climax (chariots-élévateurs, moteurs
de course)), pour former la British Motor Holdings
(BMH).
En mai 1968, la British Leyland Motor Corporation
(B.L.M.C.) fut fondée par la fusion de BMH avec la
prospère et tentaculaire Leyland Motor Corporation
(Leyland, Albion (véhicules commerciaux et cars,
1951), Scammel (véhicules commerciaux, 1955),
Standard-Triumph (1960), Foden (1961), ACV [1962; avec
: AEC, Crossley, Maudslay (camions), Thornycroft, Park
Royal (carrossier)], Bristol Commercial (1965), Riley
& Alvis (1967), Aveling-Barford (véhicules de
chantier)).
La nouvelle société, regroupant au total près de 100
compagnies (!), fut organisée en 7 divisions, dont
celle des voitures de grande série et des véhicules
commerciaux légers, comprenant notamment Austin et
Morris...
1969 voit l'évolution Mk III de la Mini; à cette
occasion, les versions spécifiques Austin Mini et
Morris Mini-Minor s'effacent : Mini devient une marque
automobile autonome au sein du groupe BLMC.
En 1975, BLMC fit faillite et, nationalisée, devint
British Leyland (Limited), comprenant 4 divisions,
dont celles des voitures.
N.-B. : Un bref historique de la marque MINI se trouve
sur la page des Voitures
anglaises de Spirou.
Celui concernant Austin figure sur la page des
Taxis européens de
Spirou.
MORRIS en bref :
Créée par William Morris et installée à Oxford, la
firme produisit, à partir de mars 1913, une première
voiture légère à deux places, la célèbre Oxford
"Bullnose", à base de composants divers.
Suivirent divers modèles munis de moteurs et boîtes de
vitesses d'origine américaine. Après la Première
Guerre mondiale, Morris se tourna entre autres vers
Hotchkiss pour sa motorisation.
En 1923, W. Morris racheta l'entreprise Hotchkiss
Coventry, puis FG Woollard, qui devint Morris
Commercial Cars. Il réorganisa leur production de
moteurs, l'augmentant de 300 unités par semaine à
1200, et jusqu'à 2000 en 1924.
Avec la réputation de produire des voitures de qualité
à prix concurrentiel, les affaires de Morris
continuèrent à prospérer. En 1924, sa part de marché
supplanta celle de Ford, pour atteindre 51 % du marché
intérieur.
En 1924, Cecil Kimber, directeur d'une concession Morris
Garage à Oxford, commença à assembler des
versions sportives de voitures Morris, sous la marque
MG. Elles eurent tant de succès qu'une usine MG
spécifique dut rapidement être construite au sud
d'Oxford, à Abingdon (Oxfordshire).
En 1928, Morris sort un véhicule économique dont le
nom devient emblématique en Angleterre, la Minor.
En 1938, l'entreprise absorbe les marques Wolseley,
MG, Riley, qui réunies forment le groupe Nuffield.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il fabrique un
tracteur d'artillerie, des chars d'assaut, etc.
En 1948, le nom Morris Minor est donné à un nouveau
véhicule, conçu par Alec Issigonis (père de la future
Mini), et qui connaîtra un grand succès commercial.
En 1952, le groupe Nuffield fusionne avec Austin, pour
constituer la British Motor Corporation (BMC).
En 1968, le regroupement des marques anglaises donne
naissance à la British Leyland Motor Corporation
(BLMC), puis en 1975, à la société nationale British
Leyland Limited (BL).
La marque Morris disparut en 1984, au profit d'Austin,
plus populaire.
Toutefois, en Inde, le modèle Hindustan Ambassador,
une Morris Oxford série III (1956-1959), fut produite
jusqu'en... avril 2015 !
Aujourd'hui, c'est le groupe chinois SAIC (héritier du
groupe MG Rover) qui dispose des droits sur la marque.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
|
Mini
Mk II
coach
1967-1969
4 en ligne
848 / 998 cc
34 / 38 cv
584 / 630 kg
115 / 128 km/h
23" / 36"
|
J.-C. FOURNIER :
Joyeuses Pâques, papa (1971)
Fantasio et le fantôme (H.-S. 4)
(Intégrale tome 9)
|

|
Il faut ensuite attendre... FOURNIER pour
retrouver Seccotine au volant ! Grâce à lui, cette
page peut d'ailleurs légitimement exister : sinon,
le Garage de Franquin aurait tout dit... Et,
depuis cet épisode, la pauvre Seccotine semble
condamnée à la Vespa...
C'est dans un épisode d'hommage à Franquin que l'on
voit Seccotine quitter sa Mini devant la villa de
Spirou et Fantasio, pour rejoindre les autres héros
venus rendre cet hommage mérité à leur "père"...
La Mini de Seccotine est dotée de charnières de
porte apparentes : il s'agit donc d'une Mk I ou Mk
II, ces charnières devenant ensuite intérieures.
Elle dispose, à l'AR, de phares rectangulaires assez
gros : c'est donc une Mk II...
Il pourrait s'agir aussi de la version "sportive"
Mini Cooper (Mk II). Dans tous les cas, il semble
impossible de préciser s'il s'agit d'une Austin ou
d'une Morris...
PLYMOUTH |

|
En 1925, Walter
P. Chrysler (1875 - 1940) prit le contrôle total
de la firme Maxwell-Chalmers, et fonda sa propre
société. Tirant ses origines de Maxwell, le modèle bas
de gamme à quatre cylindres de Chrysler, la "52", fut
repensé en 1928, pour devenir le premier d'une
nouvelle marque, Plymouth, s'adressant à la
clientèle populaire achetant Ford ou Chevrolet : la
Chrysler-Plymouth Model Q. Présentée en juillet 1928,
elle était disponible sous six variantes de
carrosserie, avec un moteur (d'origine Maxwell)
développant 45 cv; plus de 52.000 voitures sont
produites dès cette année inaugurale. Le nom
"Chrysler" disparaît en 1929 de la plaque signalétique
avec l’introduction du modèle suivant, la Plymouth
Model U, à la cylindrée légèrement augmentée.
La marque connut d'emblée un grand succès, produisant
dès 1931 plus de 100.000 voitures. La millionième
Plymouth tombe des chaînes de Détroit en août 1934.
Dans les années 1930 et jusqu'à la fin des années '50,
elle occupe régulièrement la troisième place en termes
de volume de production (derrière Chevrolet et Ford).
En 1936, la production annuelle dépasse pour la
première fois les 500.000 exemplaires. La 4.000.000ème
Plymouth est construite en 1941...
Après la pause des productions civiles rendue
nécessaire par l'effort de guerre (1942-1945), la
production repart rapidement, pour dépasser dès 1949
les chiffres d'avant-guerre...
Entre 1933 et 1954 la marque ne produisit que des 6
cylindres, puis se lança avec des "V-8" (apparus pour
la première fois dans la gamme 1955) dans la course
aux chevaux.
Plymouth écoule près de neuf millions d'unités de sa
série « standard », baptisée au milieu des années '50
Plaza, Savoy et Belvedere, puis ultérieurement Fury et
Gran Fury. Cette série, assez proche des séries «
standard » de Dodge et De Soto, autres marques du
groupe Chrysler, inaugura chez Plymouth la carrosserie
ponton (sans ailes apparentes) en 1948. La lignée
s'est éteinte en 1981.
A l'exportation, certaines Plymouth furent rebaptisées
Chrysler Junior, De Soto Diplomat ou Dodge Kingsway;
en revanche, la marque eut la priorité pour les
modèles "compacts" (Valiant) ou sportifs (Barracuda).
C'est pour contrer le succès croissant des petites
voitures (compactes) importées d'Europe ou du
Japon, que le groupe Chrysler lance en 1959 la
Plymouth Valiant, animée par un 6 cylindres de 101 cv;
elle sera arrêtée en 1975, après plusieurs évolutions
de carrosserie (3,4 millions d'unités produites).
C'est aussi en 1959 que la (11.000.000ème) onze
millionième Plymouth sort des chaînes...
Le coupé fastback Plymouth Barracuda
(300.000 unités) est lancé en 1964, et arrêté en 1974.
C'est la réponse du groupe Chrysler à la demande d'un
modèle sportif par la clientèle jeune. À partir de
1970, la Barracuda partage sa carrosserie avec la
Dodge Challenger. La même année sort le coupé Duster,
au succès éphémère, établi à partir de la Valiant.
Mais la marque va perdre de plus en plus d'adeptes
dans les années 1970 et surtout 1980, pour devenir
presque marginale dans les années 1990. Depuis la
crise pétrolière de 1973/1974, le groupe Chrysler ne
parvenait plus à vendre ses grosses voitures. Au bord
de la faillite, il a même dû vendre en catastrophe, en
1978, ses filiales européennes Chrysler-France
(ex-Simca) et Chrysler-UK (ex-Rootes). À partir du
milieu des années 1970, Plymouth est donc victime de
la mauvaise santé générale du groupe; mais les
décisions prises par la direction ont plus
particulièrement aggravé les difficultés de la marque.
En effet, si Dodge peut jouer la carte jeune et
sportive et Chrysler celle du confort et du luxe,
l'image de Plymouth reste brouillée. Le créneau de la
voiture populaire n'est plus approprié, la clientèle
américaine s'étant régulièrement embourgeoisée depuis
des années. Les marges sont par ailleurs plus faibles
sur les voitures populaires que sur les modèles de
gamme moyenne et haute. Les dernières Plymouth à voir
le jour, et particulièrement les Volaré, Acclaim,
Laser, Neon ou Breeze (qui remplace l'Acclaim), ne
seront plus, pour la plupart, que des modèles Dodge ou
Mitsubishi (alors lié à Chrysler depuis les années
'70) sous l'écusson Plymouth...
Le dernier modèle Plymouth sera la Prowler, qui rend
hommage à l’art des hot-rods, mais bénéficie
techniquement des concepts les plus avancés, et n’a
aucun équivalent dans le reste de la production
mondiale. Présentée pour la première fois sous forme
d'étude de style au Salon de Détroit 1993, la Prowler
reçut un accueil si chaleureux que Chrysler décida de
la commercialiser en juillet 1997. La Plymouth Prowler
a été produite en 1997, puis de 1999 à 2001.
D'autres prototypes seront encore présentés de 1994 à
1999 (Expresso, Pronto spyder, Voyager XG,...), mais
sans suite...
En 1998 intervient la fusion (à l'allemande...
Comprendre : le rachat) du groupe Chrysler avec
Daimler-Benz (Mercedes), En 2000, la production de
Plymouth tombe à 108.546 voitures, moins de la moitié
de ce qu'elle était dix ans plus tôt (... et 4 fois
moins que de Dodge en 2000) ! Le groupe
DaimlerChrysler ne trouvant plus la marque rentable,
Plymouth s'efface définitivement du paysage automobile
mondial en 2001 : la dernière Plymouth, une Neon, a
été assemblée le 28 juin 2001; 38.657 Plymouth seront
construites cette dernière année...
NB : Après la disparition de Plymouth, la Prowler sera
vendue sous la marque Chrysler (2001 - 2002); la
production totale en sera de 11.702 véhicules.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Empattement
Poids à vide
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
|
Special Deluxe (P-18)
berline (4-door sedan)
1949
6 en ligne
3.569 cc
97 cv (SAE) / 3600 t/mn
301 cm
1.475 kg
131 km/h
21,1"
|
André FRANQUIN
:
La Corne de rhinocéros (1953)
(Intégrale tome 3)
|
 
|
Au début de La Corne de
rhinocéros, nos amis ont sauvé l'ingénieur
Roulebille d'une bande de malfaiteurs. Mal en point,
il leur a remis une enveloppe contenant les plans de
la Turbotraction, à charge pour eux de les
transmettre à Martin, le pilote de Turbot, qu'ils
devraient trouver à l'Hôtel de la Gare, à
Poissifflet... Adresse que la rusée (et toute
fraîche journaliste) Seccotine leur extorque !
Spirou et Fantasio se redent dès le lendemain matin
à cet hôtel, que Martin vient de quitter. Arrive un
Taxi Bleu, d'où descend... Seccotine, venue y
retrouver nos amis !
Franquin ne nous donne qu'une vue AR du taxi, mais
la précision de son trait suffit à établir deux
points : il s'agit d'une voiture du groupe Chrysler,
et elle est du millésime 1949 !
Pour la marque (celle du groupe), aucun doute n'est
permis sur ce modèle, qui y inaugure la ligne
"ponton"... Et ce sont les feux AR placés en
prolongement d'un petit aileron chromé qui détermine
le millésime : dès 1950, l'aileron disparaît, et les
feux AR redescendent dans le prolongement de l'aile.
Pour aller plus loin, il faut s'arrêter sur la
baguette chromée de l'aile AV qui, sur le dessin,
s'arrête clairement avant la portière AV. Or, dans
la réalité, ce trait est spécifique aux Plymouth :
sur les autres modèles 1949 du groupe (Chrysler,
Dodge, De Soto) aux lignes analogues, cette baguette
se prolonge sur les portières AV... La marque
Plymouth étant la plus économique du groupe
Chrysler, il est d'ailleurs logique d'y choisir
cette marque pour un taxi !
Dernier point : quel modèle Plymouth ?.... Là, c'est
la présence du sabot d'aile AR chromé qui indique
que l'on a affaire à une Special DeLuxe, la berline
DeLuxe (très légèrement moins chère) en étant
dépourvue...
Ci-dessus, à droite, une photo de la Plymouth
Special DeLuxe berline 1949 vue de l'avant... Son
châssis (P-18) a un empattement de 3 m. Plymouth
vendit plus de 250.000 exemplaires de ce modèle
1949.
Pour l'année-modèle 1949, Plymouth commença par
prolonger ses modèles de 1948 (châssis P-15), avant
d'en lancer de nouveaux, les séries P-17 et P-18,
correspondant à deux longueurs d'empattement
différentes.
Noter qu'en un temps ou les gouvernements étaient
soucieux d'assurer du travail à leurs concitoyens,
les Chrysler (Chrysler, DeSoto, Dodge et Plymouth) -
comme bien d'autres productions automobiles
étrangères - étaient (et depuis 1926)
assemblées en Belgique, à Anvers, pour le compte de
l’importateur. Le site avait été reconstruit en
1945. Il fermera en 1959...
Durant l'année 1952 par exemple, il avait assemblé
6.000 véhicules. Dans la première moitié des années
1950, la Belgique était aussi, proportionnellement,
le plus gros "importateur" de voitures
américaines...
PORSCHE |

|
Ferdinand
Porsche (1875 - janvier 1951), autodidacte de
génie à l'instar d'un Louis Renault, rejoint au tournant
du siècle la firme autrichienne Lohner, pour qui il
développa sa toute première voiture ("P1"), la
Egger-Lohner C.2 Phaéton Elektromobil, mue par 2 moteurs
électriques (logés dans le moyeu des roues avant),
présentée à Vienne en juin 1898. Une version à 4
moteurs, un par roue, fut présentée sous le nom de
(Lohner-Porsche) Toujours-Contente à
l'Exposition universelle de Paris en 1900, où elle
remporta une médaille d'or.
Porsche en dériva un véhicule hybride
(essence-électrique), la Lohner-Porsche "Mixte",
présentée au Salon de l'Auto de Paris en 1901. Elle
connut un vif succès, avec plus de 300 châssis produits
jusqu'en 1906, date à laquelle la production s'arrêta.
La modeste et peu ambitieuse firme Lohner l'en remercie
en le... congédiant (!), et Ferdinand Porsche part alors
exercer ses talents chez Austro-Daimler, puis en 1923
chez Daimler, à Stuttgart...
Début 1931, il fonde avec succès sa propre société -
bureau d'études à Stuttgart, avec son fils Ferry (21 ans
!). Parmi les nombreux projets qu'ils conçoivent, on
peut distinguer entre autres la Zündapp Type 12 de 1931
et la NSU Type 32 de 1934, premières esquisses de la
future Volkswagen KdF.
En 1933, Ferdinand Porsche répond en effet aux instances
d'Hitler pour développer un modèle d'automobile
démocratique, qui sera commercialisé en 1938 sous le nom
de « Volkswagen » (« voiture du peuple »), ou
KdF-Wagen (et surnommée plus tard Coccinelle,
en raison de ses formes arrondies).
1938 voit la création de la Porsche Type 64 (également
nommée VW Type 60K10, ou VW Aerocoupe), une sportive
aérodynamique hautement profilée, souvent considérée
comme la première véritable Porsche avant l'heure. Elle
était destinée à la course Berlin-Rome de 1939, qui
n'eut jamais lieu... Elle utilise un châssis KdF Type
60, avec son moteur à quatre cylindres à plat cubant 985
cm³, mais poussé à 50 cv, le double de l'original, ce
qui permet à la voiture d'atteindre 160 km/h ! La
carrosserie, en aluminium, était fabriquée à la main
chez Reutter; son dessin, créé par le Porsche Büro et
testé en soufflerie, dérive de celui de la Type 114, une
étude qui ne verra jamais le jour.
Durant la guerre, Porsche participe au développement de
plusieurs modèles de chars pour l'armée allemande.
En 1944, son bureau d'étude déménage à Gmünd, en
Autriche, où vient s’établir la famille Porsche, puis
lui-même après sa libération par les autorités
françaises qui l'ont fait prisonnier.
Le troisième modèle de Porsche fut la 356, de 1948, une
Volkswagen Coccinelle modifiée, disponible en coupé ou
cabriolet. Elle était produite à Gmünd; mais,
après y avoir construit quarante-six voitures (les
chiffres varient très légèrement selon les sources), la
société Porsche put récupérer en avril 1950 son usine de
Zuffenhausen (près de Stuttgart), où elle avait déménagé
en 1938. Ferdinand mourut peu après, et c’est son fils
Ferry qui prit les rênes. Les dernières 356 sortirent
avec un quatre cylindres à plat totalement conçu par
Porsche.
Lui succède la 911, dont la version définitive fut
présentée au Salon automobile de Francfort en septembre
1963 (sous le nom « 901 », écarté à cause de Peugeot).
Elle garde un air de famille prononcé avec les 356, dont
cette première génération reprend les principaux codes
visuels. Mais le moteur est maintenant un six cylindres
à plat de 2 litres, plus léger, refroidi par air,
toujours placé à l'arrière. Depuis, la 911 n'a cessé
d'évoluer, et reste le modèle emblématique de la marque.
Ayant entrepris (à partir de 2005)
d'<<avaler>> Volkswagen , Porsche se trouva
avoir "les yeux plus gros que... la caisse" (!), et dut
au contraire, en 2012, se résoudre à être satellisé par
VW, qui en deviendra seule propriétaire en 2018 (Porsche
détenant pour sa part 31,4% de VW !). Mais, comme l'a
fait Fiat pour Ferrari, VW envisagerait d’introduire
Porsche en Bourse...
En mai 2011, Porsche a présenté un prototype de
voiture électrique : le Boxster E, en plusieurs
versions. Suivit en 2015, au Salon de l'automobile de
Francfort, le véhicule d'étude « Mission E », une
berline à propulsion totalement électrique se voulant
très performante, avec ses 600 ch. Elle débouchera, en
2019, sur la sortie effective de la berline Taycan 100%
électrique.
Après avoir introduit des motorisations hybrides sur
plusieurs de ses modèles lors des dernières années
(Panamera, Cayenne et 918 Spyder), Porsche a annoncé que
la prochaine génération de 911 pourrait utiliser cette
technologie dans un avenir proche.
En 2023, le chiffre des ventes de la marque
s'établissait à 320 221 exemplaires (en hausse de 3%),
la Chine restant son premier marché, devant les
États-Unis et l'Allemagne. Son modèle le plus populaire
est le gros SUV Cayenne (3ème génération), commercialisé
depuis 2017.
En compétition automobile, Porsche est auréolé
d’innombrables succès, dont 19 victoires aux 24
Heures du Mans (entre 1970 et 2017), un record !
En F.1, la présence de Porsche se subdivise en 2
périodes :
- 1958-1964 : Porsche engage d'abord des F2, puis,
pour la nouvelle formule 1,5 L, des F1 types 787 et
718 (ex-F2, 4 cyl. à plat) en 1961, et 804 (8 cyl. à
plat) en 1962 : une seule victoire avec la 804, au
grand-prix de l'A.C.F. (circuit de Rouen) 1962,
pilotée par Dan Gurney.
- 1983-1987 (la période glorieuse) : Porsche et son
nouveau propulseur 1,5 L. V6 Turbo motorisent
l'alors prestigieuse écurie McLaren (modèles MP4),
avec laquelle tous deux remportent 25 grands-prix et
3 titres de champion du monde des pilotes (Lauda, 1
/ Prost, 2), ainsi que 2 titres des constructeurs
(1984-1985).
Noter que Porsche a aussi fabriqué, de 1956 à 1963,
des.... tracteurs agricoles !
Dès 1937, Ferdinand Porsche présente un prototype de
"tracteur du peuple", ressemblant à un kart doté d'un
bicylindre en V de 12cv refroidi par air.
Après guerre, Allgaier, constructeur d'outils agricoles,
s'intéresse au projet. En 1949, après accord, sort le
Allgaier Porsche AP 17, mû par un deux cylindres de 18
cv. Cette gamme perdura jusqu'en 1956.
En 1956 est lancée la nouvelle marque de tracteurs
Porsche-Diesel, de couleur rouge, comprenant les modèles
: Junior (héritier de l'Allgaier A111), Standard, Super
et Master (14 cv, 25 cv, 38 cv, 50 cv )...
... En 1963, Renault reprit la division "Tracteurs" de
Porsche, qui arrêta sa propre production pour importer
la gamme Renault-Agriculture en Allemagne.
Au total, plus de 125 000 tracteurs Porsche auront été
construits.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Empattement
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
|
356
A 1600 S
Speedster
1956-1958
4 à plat
1582 cc
75 cv / 5000 tr/mn
210 cm
1100 kg
175 km/h
12"
|
André FRANQUIN
:
Source : Spiroun° 959 du 30-VIII-1956
(Le Garage de Franquin; 2è éd.
2008)
(Marsu-Productions)
|

|
Starter essaie ce petit bolide sur
les routes luxembourgeoises. Il y a convié
Seccotine, qui semble apprécier la virée, même comme
"simple" passagère !
Comme l'indique le titre, il s'agit ici d'une 356A
Speedster 1600. La puissance annoncée étant de 70 cv
(75, en fait...), il s'agit même d'une 1600 S.
La carrosserie "speedster" est apparue en 1955, mais
il n'y avait pas encore de version "1600"; elle
disparaît pour l'année-modèle 1959, où elle est
remplacée par un nouveau type de cabriolet, aux
lignes analogues.
Esthétiquement, cette forme de poignée de coffre
avant allongée est apparue en 1956, de même que la
baguette chromée de bas de caisse; de plus, cette
année-là, le pare-brise devient bombé, alors
qu'auparavant il était en "V" ouvert
(horizontalement).
Compte tenu de la date de l'article, il ne peut bien
sûr s'agir que d'un modèle 1956; mais, sous ce seul
angle, le dessin correspond à un modèle 1956-1958
(une vue AR permettrait de différencier, d'après la
forme des feux).
WILLYS
Motor
|

|
(Voir un résumé succinct de
l'histoire de Willys sur la page des Jeep de
Spirou.)
Rappelons ici qu'en 1953, Henry J. Kaiser et J. Frazer
(Kaiser-Frazer) se portent acquéreurs de
Willys-Overland, renommé alors Willys Motor. La firme
lance en 1954 la CJ5, qui renouvelle du tout au tout la
gamme Jeep. Elle reprend la caisse du modèle militaire
M38 A1 (ou MD) de 1952, première Jeep à présenter des
ailes AV arrondies. Visuellement, la CJ5 s'en distingue
par sa roue de secours fixée latéralement , et non plus
à l'AR.
TYPE
Année(s)
Moteur
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
|
|
CJ-5
"pick-up"
1954-1983
4
2.199 cc
75cv/4000 t/m
100 km/h
|
ELRIC, Lemoine & Barril :
La Baie des Cochons (2024)
(Spirou
Classique, tome 1)
|

|
Dans ce premier album "officiel"
de la série Spirou Classique, dont l'action
se passe en 1961, l'armée de Fidel Castro utilise
des Jeep de ce modèle. Che Guevara en dispose d'un
exemplaire à son usage personnel; il a l'occasion, à
deux reprises, de conduire Seccotine : une première
fois pour l'emmener des locaux du journal Tribuna
de La Habana jusqu'à un club du centre-ville,
El Papagayo, où se tient une cérémonie
importante en présence du Lider maximo (!).
La seconde fois, sur un appel de Seccotine, il la
conduit de la Comendencia General de la
Police jusqu'à la prison de la Cabaña... soi-disant
pour en délivrer Spirou !...
N.-B. : L'illustration ci-dessus provient de la
"Une" du journal Spirou n° 4491 du 8-V-2024; cette
Jeep est dessinée bien plus finement dans
l'album...
Sélection de miniatures au
1/43ème
|

|

|

|
VITESSE (réf. VE36255)
Une miniature en zamac et plastique aux
couleurs mêmes du dessin de Franquin !
|
VITESSE (réf. L074A)
Modèle en zamac et plastique de la MORRIS Mini
1000 MKk II Super de Luxe 1967.
|
MINICHAMPS (réf. ?)
Reproduction en zamac et plastique du speedster
1600 de 1956.
|
|