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SPIROU
& FANTASIO passagers...
Spirou et Fantasio sont
assez souvent... conduits, parfois involontairement, à
se faire véhiculer de concert à bord d'un véhicule que
pilote un autre personnage - en dehors bien sûr des
taxis dont c'est la vocation, et qui ont ici leurs
pages spécifiques. Ce sont ces moments que l'on
cherche à recenser sur cette page, en adoptant - une
fois n'est pas coutume - l'ordre chronologique des
véhicules (fortement corrélé à celui des Aventures);
sans s'interdire, au besoin, un regroupement par
marques.
La publication du "Maître des hosties noires", de
Schwartz et Yann, nous a conduit à y ajouter les
voitures à bord desquelles Spirou seul est
invité; elle sont distinguées par un fond bleu très
clair dans le pavé technique correspondant.
Ceci permet d'enrichir encore la galerie des
automobiles et autres engins à 4 roues qui traversent
les Aventures de Spirou et Fantasio, pour notre plus
grande joie !
Bien entendu, une fois de plus s'agissant de voitures,
Franquin se taille la part du lion... Mais d'autres
Artistes éprouvent visiblement aussi un vif plaisir à
dessiner des Automobiles originales, ce dont nous ne
les remercierons jamais assez !
N.B. : Les dates indiquées pour les aventures, s'il y
a lieu, sont (sauf exception) celles de la publication
dans l'hebdo, qui peut être très antérieure à l'Album
correspondant.
Table
alphabétique des Marques représentées
PEUGEOT
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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi |
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Quadrilette type 172
Torpédo
1923-1924
4 CV
4 en ligne
667 cc
9,5 cv
60 km/h
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André FRANQUIN :
Radar le robot (1947)
(Intégrale tome 1)
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 Une petite
ville de province est terrorisée par une guimbarde
folle sans conducteur... Spirou et Fantasio, venus
pour enquêter, décident aussitôt d'intervenir;
Spirou réussit à grimper à bord de l'étrange
voiture, qui l'emmène chez son non moins étrange
propriétaire...
Plus tard dans l'épisode, Spirou prend à distance le
contrôle de l'engin, qui embarque Fantasio au
passage...
La voiture semble évoquer une Peugeot Quadrilette
type 172... Dans l'esprit de la Bébé Peugeot conçue
par Ettore Bugatti dans les années 1910, la première
Quadrilette (type 161), présentée à la presse fin
1919, rentre dans les normes permettant alors
d’obtenir des avantages fiscaux. Avec ses voies très
étroites, elle accueille deux personnes en tandem.
Son quatre cylindres à culasse non détachable de 667
cm 3 développe 9,5 ch. et l’entraîne à 60
km/h. Il est fixé sur un châssis léger en tôles
pliées. La transmission est assurée par une
boîte-pont à trois rapports sans différentiel. Sa
suspension est dépourvue d’amortisseurs. Son système
de freinage est une commande à main sur une roue
arrière, celle à pied agissant sur l’autre roue.
Lui succède en 1923 le Type 172; la nouvelle
Quadrilette gagne 4 cm en largeur - autorisant 2
places côte à côte, ainsi qu’un démarreur et un
éclairage électriques. Ses ailes sont allongées, et
son arrière est en pointe.
Le dessin est ici fort approximatif : il faut une
dose de bonne volonté pour y reconnaître une
Quadrilette... Les phares fixés sur les ailes sont
certes typiques du modèle, et les ouïes verticales
du capot à peu près conformes; ajoutons-y le grand
pare-brise vertical en 2 parties, le bouchon de
radiateur en hauteur, et les roues fil que l'on voit
bien ci-dessus (à gauche) - mais les ailes, par
exemple, sont arrondies dans la réalité... tandis
que la calandre l'est moins; surtout, l'arrière
devrait être en pointe...
N.B. : Il sera construit au total 8.705 exemplaires
de la Quadilette type 172, entre 1923 et 1924.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi |
|
172 R
Torpédo
1926
5 CV
4 en ligne
720 cc
11 cv
60 km/h
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André FRANQUIN :
L'Héritage (1946 / 47)
(Intégrale tome 1)
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Spirou et Fantasio partent en
Afrique à la recherche d'un mystérieux trésor légué
par le feu oncle de Spirou. Ils arrivent à Mababi,
au Congo belge, chez un vieil ami de l'oncle Spirou,
M. Wellwell, qui les emmène à travers la brousse
jusqu'à la cachette de l'héritage à bord de cette
antique torpédo que l'on peut rapprocher d'une
Peugeot 172 R de 1926...
La 5 CV type 172 BC, puis R, succède à la 4 CV
Quadrilette II (type 172), et assure l'entrée de
gamme Peugeot à partie de 1925.
La 172 R est une évolution plus spacieuse de la 172
BC de 1924/25. Franquin s'inspire, semble-t-il, du
modèle 1926, doté d'une portière côté conducteur (au
contraire de la 172 BC, qui reçoit de ce côté une
roue de secours, comme la 5 HP Citroën avant elle);
il conserve par ailleurs les phares si
caractéristiques fixés au sommet des ailes (ils
émigreront devant la calandre en 1927).
Le dessin reste cependant approximatif : les phares
désignent bien le modèle, les ouïes verticales du
capot sont à peu près conformes; ajoutons les roues
à voile plein - mais les ailes, par exemple, sont
arrondies dans la réalité... tandis que la calandre
l'est moins.
N.B. : Il sera construit au total 48.285 exemplaires
de la 5 CV type 172, toutes variantes confondues, de
1924 à 1929. Lui succédera (fin 1928) la 5 CV type
190, puis la 201 dès 1929...
LINCOLN
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Pendant la première Guerre mondiale,
le gouvernement américain contacte la General Motors
pour fabriquer des moteurs d’avion de type « Liberty
», que sa division Cadillac pourrait réaliser en
modifiant un peu le moteur V8 de ses voitures. Henry
Martin Leland, président fondateur de la marque, se
montre enthousiaste, mais le président de G. M. s'y
oppose; ce désaccord entraîne aussitôt la démission de
Leland. Le 29 août 1917, à 74 ans, Leland fonde alors
la Lincoln Motor Company, pour produire le moteur
Liberty.
Après Guerre, il reconvertit l'usine pour construire
une voiture de luxe à moteur V8 similaire à la
Cadillac : la Lincoln L (L comme Leland). Lancée en
1920. la Lincoln L est une voiture bien construite et
performante, mais son prix et son manque de style en
limitent la diffusion. Lincoln ne vend ainsi que 150
type L en ce début 1922...
La situation financière périclite au point que c'est
bientôt la faillite. Pour sauver sa société de la
liquidation, Leland lui cherche un repreneur. Il se
tourne vers Henry Ford, qui accepte de racheter
Lincoln le 4 février 1922. Leland en reste président,
mais Edsel Ford (le fils d'Henry) devient
vice-président.
Ford veut faire de Lincoln sa division de prestige.
Sous la conduite d'Edsel, Lincoln devient une affaire
rentable; les ventes remontent à 5.512 véhicules de
mars à décembre 1922. Mais la mise en œuvre des
méthodes de Ford apparaît comme une ingérence
insupportable pour Leland, qui démissionne en
juin 1922. Lincoln deviendra officiellement une simple
division de Ford en 1940.
D'un dessin moins ostentatoire que ceux de son
concurrent Cadillac, les modèles Lincoln connaissent
aussi une diffusion moindre. Mais la Zephyr en 1936,
puis la Continental en 1939 vont marquer le style
automobile américain.
Ce sont plus tard les lignes sobres et rectilignes de
la Continental de 1961 qui enterreront la mode des
ailerons souvent outranciers adornant les voitures
américaines des années 1950. Sa descendante des années
1980 reste également l'archétype de la « limo »
américaine au châssis démesurément allongé.
C'est en 1990 que la marque a enregistré son record de
ventes annuelles, avec 230.000 véhicules (chiffre qui
n'a fait que baisser depuis...)
En 1998 Lincoln est le premier constructeur de luxe
américain qui intègre un modèle SUV à sa gamme, avec
le Navigator, dont la 4ème génération voit le jour en
2018.
De nos jours, la marque dépend essentiellement des
marchés nord-américain et chinois, dans un
rapport actuel de 2 à 1 en faveur des USA, où
ses meilleures ventes sont réalisées par le Nautilus,
un véhicule thermique ou "hybride" à 5 places
produit en... Chine ! Sa dernière nouveauté
est une version recarrossée du gros Navigator
à 7/8 places (moteur V6 3L5 biturbo).
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi |
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Zephyr
Cabriolet 2 portes
1938
V12
4.380 cc
110 cv/3900 t/m
140 km/h
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Stanislas [Barthélémy] :
Spirou & Fantasio à St-Nazaire (2013)
(Spirou n° 3944;
Recueil 333)
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En 2013, pour les 75 ans de Spirou,
fut organisée une série de manifestations
itinérantes, le Tour Spirou, dont l'une des étapes
fut la Bretagne, représentée par Rennes. À cette
occasion, le n° 3944 de l'hebdo publia l'épisode Spirou
& Fantasio à Saint-Nazaire, signé par
Stanislas [Barthélémy] (né à Rennes), vestige d'un
ouaneshote jadis projeté avec L. Trondheim sur le
thème du Héros. Fantasio, avec Spirou à bord, y
conduit sa Citroën type C; étourdi à son habitude,
il brûle un "stop"... et est heurté par un cabriolet
Lincoln Zéphyr, qui s'avère être celui du...
capitaine Haddock et de Tintin !! (on les distingue
à peine bien sûr... mais l'on y entend le célèbre
"Mille sabords !"). Tintin et Haddock prennent alors
en charge Spirou et Fantasio pour les emmener au
port de Saint-Nazaire, où ils doivent s'embarquer
pour l'Amérique...
Cette Lincoln Zephyr est celle que Haddock conduit
dans Les sept boules de cristal (1943-1946)
:
... Et voilà comment une étude des Voitures
de Spirou et Fantasio conduit à en présenter une
de... Tintin !! (merci, m'sieur Stanislas...)
Présentée le 2 novembre 1935 pour l'année-modèle
1936, la Lincoln Zephyr était extrêmement moderne,
dotée d'une ligne aérodynamique. Ce fut d'ailleurs
l'une des premières voitures aérodynamiques à succès
après l'échec de la Chrysler Airflow. Son
coefficient de traînée était même plus faible
que celui de l'Airflow. La Zephyr réussit à relancer
les ventes de Lincoln à la fin des années 1930; la
première année, 15 000 en furent vendues,
représentant 80% des ventes totales de Lincoln.
La ligne générale du modèle est celle des années
1938-1941. Le cabriolet 2 portes (Convertible Coupe)
apparaît en 1938. Les motifs latéraux du capot, en
particulier, désignent très clairement et
précisément l'année-modèle 1938.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Vitesse maxi
0-100 km/h
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Continental
Berline
1962
V8-90°
7.044 cc
304 PS / 4100 t/m
197 km/h
11"
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ELRIC, Lemoine & Baril :
La Baie des Cochons (2024)
(Spirou Classique n°
1)
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Dans cet album, premier titre de la
nouvelle série d'albums Spirou Classique,
nous voici replongés en 1961... Nos héros sont
envoyés en reportage à Nouillorque pour couvrir un
sommet de l'ONU, où Fidel Castro doit prendre la
parole. Ils sont "accueillis" à l'aéroport,
disons... fraîchement (surtout pour Fantasio !),
lorsque survient une vieille connaissance :
Longpaying, l'un des inventeurs du G.A.G., que
Spirou doit lui remettre. Longplaying conduit alors
nos héros à leur hôtel (Shelburne) à bord de cette
majestueuse Lincoln Continental (gén. 4,
1961 - 1969)...
Curieusement, le modèle représenté est celui de...
l'année-modèle 1962 ! (celui de 1961 présente une
sorte de "moustache" (!) qui vient traverser la
calandre au milieu des phares; elle se réduit à une
simple barre chromée horizontale en 1962).
Voici une vue intérieure de cette Lincoln :
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance |
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Town Car (III) Stretched
Limousine
Limousine
1998–2002
V8
4,6 L
205 / 239 cv
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YOANN & VEHLMANN :
Justicier malgré lui (2019)
(Supergroom, tome 1)
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De retour de Palombie, où ils ont retrouvé LE
Marsupilami, Spirou et Fantasio font un détour par
la Californie, plus précisément à Hollywood (Los
Angeles). ils répondent ainsi à l'invitation de
l'actrice Blythe Presloweky (rencontrée... sur la
lune !), à l'occasion de son nouveau tournage. Les
voici en route vers les studios à bord de cette Lincoln
Town Car ultra longue !
Chez Lincoln (marque de prestige du groupe Ford), Town
Car désigna d'abord une version de la
Continental, avant de devenir un modèle à part
entière fin 1979. La Town Car fut produite, en 3
générations successives, jusqu'en 2011. C'est en
avril 1997 que Lincoln présente la troisième
génération (pour une commercialisation en novembre),
avec des touches stylistiques de Mercury Grand
Marquis et de Ford Crown Victoria; mais la Lincoln
se distingue par un niveau d'équipement et de
finition nettement supérieurs à ses cousines. Sa
production, devenue entièrement canadienne, cessera
le 29 août 2011; lui succèdera chez Lincoln [Canada]
la MKT Town Car Limousine, à moteur V6.
Les "Stretch Limo" sont des versions exclusives de
la Town Car, avec un empattement démesurément
allongé, et un équipement intérieur ultra luxueux...
Le modèle qui conduit ici nos amis est antérieur au
restylage de 2003.
CITROËN
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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Charge utile
Vitesse maxi
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45 ?
fourgon surélevé
1939-1952
17 CV
6 en ligne (essence)
4.580 cc
73 cv / 2500 t/m
3 200 kg
60 km/h
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SCHWARTZ & YANN :
Le Maître des hosties noires (2017)
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 Spirou et Fantasio ont accompagné
Aniota au Congo pour l'aider à rendre un fétiche à
la tribu des femmes-léopards en Urugondolo. Lors
de la traversée d'un fleuve, Spirou tombe
accidentellement à l'eau, et est recueilli par un
missionnaire belge qui passait par là au volant de
ce fourgon Citroën...
Yann : « Le père Lebouc, le missionnaire qui
sauve la mise à Spirou, est inspiré d’un authentique
personnage, le père Van Haelst, qui se revendiquait
missionnaire sans paroisse, et faisait le tour du
Congo pour projeter les Aventures de Mata Mata
et Pili Pili, façon Laurel et Hardy. En plus,
son camion était bien pratique pour véhiculer
Spirou dans cet immense pays. »
Citroën fabrique de petits utilitaires depuis le
type A (1919). Octobre 1926 : l’on ne parle pas
encore de poids lourd, mais un pas
significatif est accompli avec la sortie du B15, sur
base mécanique de la B 14, offrant, pour la première
fois chez Citroën, une charge utile de 1.000 kg;
c'est aussi le premier véhicule utilitaire français
à cabine fermée. Le premier "vrai" camion Citroën
est le type 29, de 2.900 kg de charge utile
(ou 3,2 T carrosserie comprise), à moteur 6
cylindres de 2.650 cc délivrant 53 cv, qui est
présenté au Salon, en octobre 1933.
Apparaîtront ensuite les types 45, à moteur
6 cylindres de 4,6 L. et 73 cv, et 23
(moteur 4 cylindres dérivé de celui de la Traction
11 cv), commercialisés tous deux à partir du Salon
de Paris d'octobre 1935.
Ces deux camions arborent le double chevron qui
s'est installé en majesté sur les grilles de
calandre des modèles Citroën, voitures (gamme
entièrement renouvelée en 1933 avec les Rosalie)
comme utilitaires, depuis l'apparition des premières
Traction en 1934.
D'après d'éminents spécialistes des camions Citroën
d'avant-guerre, consultés via un forum, le type du
fourgon du missionnaire ne semble pas très clair : «
J'ai l'impression de voir deux véhicules différents
entre le dessin du haut et celui de droite. Je
pencherais pour l'hypothèse d'un véhicule "hybride"
entre un type 45 et un type 23 :
- Le premier camion (dessin du haut)
évoque parfaitement un U23 : proportions
générale, longueurs et forme du capot, ainsi que
6 tocs plutôt rapprochés du centre de la roue.
- Pour le second dessin cependant, cela serait
plutôt le type 45 qui domine. En
particulier a cause de la forme de l'avant assez
caractéristique : une grande calandre verticale
qui dépasse de l'avant des ailes (alors que le
U23 a une calandre clairement oblique, et
enfoncée entre les ailes loin du pare-chocs);
les roues ne sont plus les mêmes car plus de 6
tocs (8 je dirais), très excentrés sur la jante.
Les ailes plates apparaissent en 1939, à l'entrée en
guerre [pour des raisons économiques], et resteront
jusqu'au milieu des années 50 (52 ou 53). Pour la
carrosserie, l'inspiration peut venir de grands
carrossiers français, belges, hollandais, etc, comme
de petits artisans locaux, très nombreux à l'époque.
» [vifs remerciements à Thibaut, du forum lescolverts].
Nous retiendrons ici l'hypothèse du type 45, de 1939
au plus tôt donc; ce poids lourd vient couronner la
gamme en 1935. Comme toujours chez Citroën, le
nombre "45" désigne la charge totale (4.500 kgs) du
véhicule, carrosserie comprise. Il s'agit
d'un châssis normal (ou court) de 3,6 m
d'empattement (4,6m pour un châssis long). Pour
l'Afrique Noire à cette époque, nous postulons un
moteur à essence. Cette carrosserie de fourgon n'est
bien sûr pas d'usine, qui n'en fabriquait pas de
semblable de série.
N.-B. : Le type 45 sera remplacé en 1953 par le
"55", qui n'est qu'un "45" doté d'une nouvelle
carrosserie... [on en voit un dans ce même album...
en 1947 !!]
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
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11 Légère [Light Fifteen]
berline
1947-1948
4 en ligne
1.911 cc
57 cv / 3800 t/m
1.070 kgs
120 km/h
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FRANQUIN :
Il y a un sorcier à Champignac (1950/51)
(Intégrale tome 2)
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Hercule, de la bande à Valentino, a
dérobé les flacons de X1 et X2 du Comte. Poursuivi,
il entraîne Spirou et Fantasio à sa suite jusqu'au
repaire de ses complices, où vient les traquer une
Traction de la police belge, sous la direction de
Fantasio. Les bandits s'enfuient à bord d'une autre
Traction, et sont pris en chasse par celle de la
police, avec Spirou et Fantasio à bord...
Cette Traction est une 11 BL, ou 11 Légère en
Belgique, reconnaissable (entre autres) à ses
panneaux de custode étroits. Cette partie de
l'Aventure étant publiée en 1951, le modèle date de
1950/51 au plus tard. Les 11 BL françaises jusqu'à
cette date n'avaient pas de clignotants sur les
ailes AV, bien visibles sur le dessin de Franquin :
il s'agit donc d'un modèle vendu sur le marché
belge. Les versions fabriquées en Belgique, dans
l'usine de Forest (au sud-ouest de Bruxelles),
avaient des clignotants à l'avant, mais dans le bas
des ailes; de plus, ces modèles avaient à l'AR une
plaque minéralogique rectangulaire au milieu du
pare-chocs... Alors ?...
... Alors, en 1947/48, la demande intérieure pour ce
modèle en Belgique fut telle que la filiale belge de
Citroën dut importer des 11 Légère anglaises,
appelées outre-Manche Light Fifteen... Ces
modèles ont bien eux des clignotants situés en haut
des ailes AV, et à l'AR une plaque située sur l'aile
(comme en France).
On reconnaît, sur cette version "belgicisée", la
plaque minéralogique AV rectangulaire typique des
modèles de Forest (elle est encore courbe en
France), fixée sur un pare-chocs AV cintré (il est
rectiligne sur les Light 15 anglaises).
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
1000 m. DA
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Méhari
cabriolet
1969-1977
3 CV
2 à plat
602 cc
33 cv / 7000 t/m
525 kg
110 km/h
47,1"
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FOURNIER :
Le Gri-gri du Niokolo Koba (1973/74)
(Intégrale tome 10)
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Spirou et Fantasio débarquent au
Sénégal en compagnie de Sété Bagaré, apparenté au
féticheur propriétaire d'un gri-gri que nos deux
amis lui rapportent. Sété Bagaré les conduit au cœur
du parc du Niokolo-Koba, au village de Siminti, où
ils prennent une chambre à l'hôtel. Là, ils
apprennent que des animaux disparaissent en masse du
Parc...
Au matin, ils apprennent que le conservateur du Parc
a été enlevé durant la nuit, et que le major Pluchon
Park, l'un des résidents de l'hôtel, vu son grade,
prenait le commandement face à une tribu sur le pied
de guerre, et consignait provisoirement tout le
monde !
Intervient alors... Ororéa, qui était en reportage
dans le Parc, et qui permet à nos amis de fuir
l'hôtel dans sa Citroën Méhari...
La Citroën Méhari est une voiture de plein
air à la carrosserie en plastique ABS, offrant deux
places (quatre en option), produite par Citroën
entre 1968 et 1987.
Dès 1963, en Côte d'ivoire, des industriels français
avaient eu l'idée de fabriquer, sur base de 2 CV
Citroën, une jeep légère dotée d'une carrosserie
rustique (mais métallique) facilement réalisable
avec une simple plieuse à tôle. Baptisée Baby-Brousse,
cette voiture évoque déjà nettement la future Méhari
par son aspect. Voiture utilitaire avant tout, la
Baby-Brousse se prêtait aussi à un usage récréatif
comme voiture de plage. En seront fabriqués plus de
31.000 exemplaires jusqu'en 1979. Citroën en ayant
acheté la licence en 1969, des variantes de la
Baby-Brousse seront construites en Iran
(1970-1979), comme au Chili (la Yagan, 1972
- 1976, 651 ex.). Dans le même esprit naîtront la
Dalat au Vietnam du Sud (1970 - 1975, 5.000 ex.), ou
la Pony en Grèce qui en dérive (17.000 ex.), etc.
La Méhari reprend la plate-forme de la 2 CV
AK fourgonnette, et est équipée du moteur de 602 cm3
de l'Ami 6. Hormis la carrosserie et la bâche, les
pièces composant la voiture proviennent pour
l'essentiel d'autres modèles de la marque : moteur /
boîte de vitesses / train avant d'Ami 6, volant de 2
CV, roues, phares, essuie-glaces, freins à main de
Dyane, feux arrière du fourgon Type H.
Le lancement de la Méhari le 11 mai 1968 à Deauville
passa inaperçu en raison des événements. La première
année de fabrication (1968), la voiture sera
assemblée en petite série à Bezons (Val-d'Oise), à
partie de pièces mécaniques fournies par les usines
du groupe ; puis avec la montée en puissance des
commandes, la Méhari sera en majorité construite en
Belgique (usine de Forest), mais aussi en
Espagne et au Portugal. Elle fut produite au total à
144 953 exemplaires.
La Méhari d'Ororéa est un modèle datant au plus tôt
de l'année-modèle 1970 (modèles construits à partir
de septembre 1969), lorsqu'apparaissent trois
moulures de renfort à la base du pare-brise (bien
visibles sur le dessin de Fournier). La voiture
restera ensuite sans grands changements extérieurs
jusqu'au Salon 1977, où la voiture reçoit une
nouvelle calandre démontable.
On notera toutefois ici des clignotants avant
rectangulaires sous les phares, qui n'ont figuré que
sur les modèles de pré-série (1968) ! Sur les
modèles de série, à partir du Salon d'octobre 1968,
ils ont émigré vers les ailes, au niveau des phares
(tout en restant rectangulaires, mais verticaux); en
1970, ils prennent place à l'extérieur des phares,
et deviennent ronds...
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi |
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2 CV Spécial
limousine
1978-1990
2 puis 3 CV
2 à plat
435 puis 602 cc
24 puis 29 cv DIN/5750 t/m
560 puis 580 kg
102 puis 115 km/h
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YOANN & VEHLMANN :
Le Fantaspeed (2006)
(Les Géants pétrifiés
- TL Khani)
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 Lorsque
MM. Tome et Janry condescendirent à dételer,
au vif soulagement de beaucoup aux Éditions Dupuis,
se posa la question de leur remplacement. Dans un
premier temps, l’Éditeur choisit Vehlmann comme
scénariste, à charge pour lui de trouver un
dessinateur... Il confia alors le scénario d'une
histoire courte en 5 pages à plusieurs d'entre eux,
dont Yoann...
... Ce qui nous valut ce petit bijou, le Fantaspeed,
publié en prologue d'un album confidentiel (ci-contre,
marge de gauche).
Fantasio a donné rendez-vous à Spirou et un ami
commun dans une brasserie pour leur présenter une
nouvelle machine volante... Ils l'attendent depuis 3
h., lorsqu'enfin il arrive... L'engin, mis en marche
par inadvertance, entraîne alors Fantasio dans les
airs avec des mouvements désordonnés ! Aussitôt,
Spirou presse la patronne de la brasserie de prendre
sa voiture, une 2 CV, pour se lancer à sa
poursuite...
La calandre de la voiture, avec ses chevrons
descendus sur la grille, apparut sur les 2 CV au
salon 1974; mais, simultanément, les phares
devinrent carrés... Au Salon suivant, en 1975,
Citroën présenta une nouvelle 2 CV en bas de gamme,
la Spécial, qui retrouvait les phares ronds d'antan
(ceux du type H en fait); mais il s'agit d'une
berline (sans glaces de custode)... C'est au Salon
1978 (pour l'année-modèle 1979) que la 2 CV Spécial
devient une limousine (6 glaces latérales), comme
ses sœurs plus huppées... C'est donc un modèle
Spécial de 1978 au plus tôt qu'emprunte Spirou dans
cette Aventure.
Son manque de puissance ayant jusqu'ici nui à sa
diffusion, la 2 CV Spécial devient, pour
l'année-modèle 1980, une... 3 cv fiscaux (!) en
recevant le moteur 602 cc de sa grande sœur 2 CV 6
[Club], dont elle reprend aussi le nom, devenant 2
CV 6 Spécial.
Début 1988, la production des 2 CV est délocalisée
au Portugal... en augmentant de prix !! C'est
finalement à la toute fin de juillet 1990 que les 5
dernières 2cv Spécial ("1991" !...) sortent des
chaînes...
N.B. : Le travail de Clarke sur le même sujet,
que l'on peut admirer directement sur son blogue,
fait intervenir une VW Coccinelle. Cet épisode
étant encore malheureusement inédit, il n'y a
évidemment pas lieu d'en tenir compte ici.
ZIS
(Zil)
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Le
constructeur ZIS (qui deviendra ZIL) tire son
origine de la firme moscovite AMO (Avtomobilnoïe
Moskovskoïe Obchtchestvo, « Société Automobile
Moscovite »), créée en 1916 pour participer au
programme gouvernemental destiné à créer une
industrie automobile russe. L'usine (alors en mains
privées) AMO s'est retrouvée chargée de fabriquer
les premiers camions russes, sous licence Fiat. Mais
les bouleversements politiques survenus ensuite en
Russie, ainsi que la Grande Guerre, firent que le
premier exemplaire de pré-série de l'AMO type F-15
(correspondant au camion Fiat 15Ter) quitta
seulement l'usine dans la nuit du 1er novembre 1924;
sa production en série démarrera en mars 1925, et
durera, sous diverses variantes (dont une version
autobus), jusqu'à fin 1931.
Fin 1933, l’usine AMO, déplacée et reconstruite, est
rebaptisée ZIS, pour Zavod Ijmeni Stalina
("Usine Staline"), et produira des camions civils et
militaires sous cette marque. Le premier modèle
fabriqué dans cette nouvelle usine sera le camion
ZiS-5 (copie du camion américain Autocar
"Dispatch"). La marque AMO continuera aussi à être
utilisée pour les camions.
En 1936, ZIS reprend la fabrication de la L-1, une
luxueuse limousine huit cylindres en ligne (inspirée
par la Buick 90 de 1931) construite depuis 1933 à
Leningrad par l’usine « Krasniï Poulitovets ».
Cette voiture fait place en fin d'année à la
première vraie ZIS : la 101, une limousine inspirée
par Buick et Cadillac. Modernisée, avec un moteur
plus puissant et une carrosserie légèrement
modifiée, elle est renommée 101A en 1940, et reste
en production jusqu’en 1941.
Pendant la guerre, ZIS a produit environ 100 000
camions et ambulances (à partir de 1942) - dont
83.000 exemplaires du camion ZiS-5.
En 1944, l’URSS négocie le rachat des chaînes de
production de la Packard Super Eight (série 160), à
l’arrêt depuis 1942. La nouvelle limousine ZIS, la
110, prête à l’été 1945, reste très proche de
l'américaine. De cette limousine dériveront un
torpédo (type 110B), et même une ambulance (type
110A). Quelques exemplaires à 4 roues motrices ont
également été réalisés; comme les versions blindées,
ils disposaient d’un moteur poussé à 162 ch. La
production des 110 ira jusqu’en 1958, avec plus de
2.000 voitures fabriquées au total.
De ZIS à ZIL
En 1956, suite à la politique de déstalinisation,
l’entreprise est renommée « ZIL », pour Zavod Imeni
Likhatchiova (du nom d’un ancien directeur de
l’usine).
En marge de la fabrication des camions civils et
militaire sous la marque AMO, à la fin des années
1950, l’usine moscovite se fait livrer une Chrysler
Imperial et deux Packard, qui vont inspirer le style
de la nouvelle ZIL 111, produite à partir de 1959.
Première voiture soviétique à utiliser cette
architecture mécanique, elle est motorisée par un V8
de 6 L. En 1963, un restylage la rapproche du style
des Cadillac Fleetwood. La 111 sera fabriquée à...
112 exemplaires (dont quelques cabriolets de parade)
jusqu’en 1967.
Elle est remplacée en novembre 1967 par la 114, une
limousine longue de 6,30 m, qui s’inspire des
Chrysler Imperial de l'époque. La 114 sera épaulée à
partir de 1971 par une 117 à empattement raccourci
de 58 cm. Ces deux voitures n’ont pratiquement pas
évolué jusqu’à leur arrêt en 1985.
Version actualisée des 114 et 117, la limousine ZIL
115 (type 4104) est présentée en novembre 1978. La
face avant accueille désormais une imposante
calandre carrée inspirée des Rolls-Royce. La 4104 a
été fabriquée jusqu’en 1983 à 106 exemplaires.
Lui succède en 1985 la ZIL 41041. Cette berline 5
places avait un empattement de 3,3 m, et une
mécanique améliorée (V8 de 7,7 litres développant
311 ch). Officiellement produite jusqu’en 2000, il
n'en fut construit que 26 exemplaires. Elle était
accompagnée d'une limousine 7 places (modèle 41047),
Les consommations (essence) pouvaient aller de 17
litres aux 100 km (pour la ZIL 41041) à 25 litres
(41047) , voire 65 pour la version blindée (modèle
pour chef d'État, type 41052 : 5,5 tonnes !).
Le prototype d'une grosse limousine à traction avant
(type 4102) a été testé à la fin des années 1980,
mais ce projet fut abandonné en raison de son coût.
Après la chute de l’URSS : recentrage sur les
utilitaires... et fin de partie !
En 1992, l'usine a conçu le camion 53-01
Taureau, sur la base d’un modèle Mercedes. De petits
autobus furent créés à partir de ce véhicule.
Jusqu'en 1994, l'usine a produit un « vétéran » - le
camion ZIL 130 (lancé en... 1964 !); mais il ne
pouvait plus lutter contre les véhicules étrangers
modernes. Durant ces années 1990, l'usine commence à
subir des pertes en raison de la concurrence des
modèles chinois, moins onéreux.
ZIL abandonne officiellement sa division "voitures"
au cours de l'année-modèle 2002, se recentrant sur
sa gamme de mini-bus, camionnettes et camions,
commercialisés sous la marque ZIL.
Toutefois, en 2003, la firme présente encore un
prototype de limousine (ZIL 4112), qui tombera aux
oubliettes faute de clients potentiels.
En 2007, la société relance partiellement son
activité de voitures de prestige, pour restaurer des
modèles anciens, produisant également 5 à 7
limousines ZIL 41047 par an pour des collectionneurs
privés.
En 2010, un cabriolet 410441 est développé sur la
base de la 41047, et défile lors de la parade
commémorant la victoire russe sur l’Allemagne.
En 2012, une limousine ZiL 4112R, à six portes, a
été spécialement conçue pour le chef de l'État
russe. Dotée d'un moteur de 7,7 litres, elle pèse
3,5 tonnes, et peut atteindre 200 km/h. Elle peut
accueillir six personnes : deux à l'avant et quatre
à l'arrière sur deux rangées de sièges baquets
orientés vers l'avant. Esthétiquement, la 4112-R est
similaire aux limousines des années 1970 / 1980; le
style a été rajeuni avec des pare-chocs en plastique
couleur carrosserie, une calandre chromée et des
feux arrière modernes.
Il s'agissait de la dernière commande exécutée par
ZIL.
L'ultime véhicule produit quittera l'usine ZiL en
2015, sous la forme d'un tracteur routier bleu, type
43276T...
Après l'échec de pourparlers avec Renault et Fiat
pour produire des véhicules industriels de ces
firmes, l’usine ZIL a officiellement fermé ses
portes en 2013. En 2015, la plupart des bâtiments
sont démantelés. Le terrain de l'usine, au sud-est
de Moscou, est désormais le théâtre d’un immense
chantier; à sa place verront le jour un quartier
résidentiel, et un parc industriel...
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Empattement
Poids à vide
Vitesse maxi
|
|
110B
cabriolet 4 portes
1949 - 1957
8 en ligne
6. 005 cc
140 cv SAE / 3600 t/mn
3760 mm
2. 575 kg
140 km/h
|
TARRIN & NEIDHARDT :
Spirou chez les Soviets (2019)
(Spirou Classique n°
[0])
|
|
Le comte de Champignac a disparu ! Il a été
enlevé par des agents du KGB... Des savants russes
ont besoin de ses connaissances mycologiques pour
les aider à répandre le gène du communisme dans le
monde entier grâce à un champignon rare. Dans le
contexte de la guerre froide, Spirou et Fantasio
s'envolent pour Moscou, et réussissent, non sans
peine, à franchir la douane soviétique sous
couvert d'un prétendu reportage pour Vaillant (Pif
Gadget), le journal communiste de l'époque. Grâce
à Spip, Spirou a réussi à savoir où le comte est
retenu prisonnier... Pour s'introduire dans la
place, il s'accroche à l'arrière d'une voiture
officielle qui se présente à l'entrée (reprenant,
en clin d’œil, un stratagème déjà mis en œuvre par
Tintin derrière une Chrisler CM Six dans « Le
Lotus bleu », et que Franquin avait lui-même mis
en scène pour Spirou déjà, avec la 4 CV de
Zantafio; Bravo aussi l'a utilisé).


La voiture qui entre opportunément devant Spirou
à l'Institut du Cerveau, où Champignac est retenu
prisonnier, est cette ZIS 110B cabriolet 4
portes noire, un type de carrosserie absente de la
gamme Packard Super Eight, et dérivée par ZIS de la
limousine; elle fut produite en petite série à
partir de 1949. Cet exemplaire comporte un troisième
phare central additionnel au-dessus de la calandre,
comme sur la voiture ci-dessous :
Noter que ce type de voiture de
parade était plutôt destinée aux hauts dirigeants du
régime... Il est douteux qu'un simple KapitaИ
puisse rouler en ZIS 110b... Une GAZ Volga, voire
Tchaïka au mieux, serait plus congrue à ce grade....
Mais ne boudons pas notre plaisir de pouvoir admirer
ce superbe modèle !
DODGE
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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0- 100 km/h
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D34 Coronet Sierra
Station-wagon 4 p.
1950
6 en ligne
3.772 cc
104 cv SAE/3600 t/mn
1.770 kg
130 km/h
27,9 s
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FRANQUIN :
Mystère à la frontière [1952]
(Intégrale tome 1)
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Mystère à la frontière parut dans Spirou
en bandes de 2 cases (découpage d'origine que l'on
peut retrouver dans le tome 2 de l'Intégrale
Rombaldi); pour l'album n° 3 ( Les Chapeaux noirs),
publié en 1952, l'histoire fut redécoupée en (alors)
classiques bandes de 3 cases. Ceci provoqua
l'apparition d'une case vide entre les pages
publiées dans les n°s 651 et 652... Franquin combla
ce qui correspondait opportunément à une ellipse
narrative (l'accident, puis une chambre de
clinique), par cette représentation d'une ambulance
Dodge filant vers le lieu de l'accident, pour y
recueillir Spirou, Fantasio et deux bandits.

Ce choix manifeste bien l'attrait de Franquin pour
les voitures aux lignes "exotiques" aux yeux du
lecteur européen (moins toutefois en Belgique...).
Il choisit ce qui est incontestablement un break
(station-wagon) Dodge 1950, avec une
calandre dotée de 3 barres horizontales, dont les
deux du bas, comme posées au milieu de la calandre,
se referment en un ovale allongé qui déborde sur les
côtés pour englober les feux de position; ces deux
barres enserrent en leur centre le blason de la
marque sur une plaque chromée.
La gamme haute Coronet est complétée en 1950
par une version tout acier du break, baptisée «
Sierra », qui devient le seul break Dodge
disponible après l'arrêt de la traditionnelle
version woodie en cours d’année. Une
centaine seulement de Sierra 1950 furent
écoulés.
Noter que ce break a bien 4 portes : Franquin a
simplement oublié de matérialiser la porte
arrière...
N.B. : En 1950, Dodge occupe la 8ème place sur son
marché, avec plus de 330.000 véhicules produits, en
augmentation de plus de 10% d'une année sur l'autre
(dans un contexte général de reprise il est vrai).
D K W |

|
Spirou et
Fantasio viennent de se faire voler sous leur nez la
Quick Super dont ils faisaient l'essai pour le
Journal ! Mais l'inspecteur de la Cie d'Assurances
veillait : au volant de sa DKW F91, il cueille au
passage nos héros, et se lance dans une poursuite
musclée du voleur...
Franquin prend d'autant plus de plaisir à dessiner
cette voiture sous toutes les coutures (intérieur
compris) qu'il en possédait une lui-même ! Il s'est
d'ailleurs représenté au volant d'une F91 au début
de l'album, croisant nos amis à bord de leur
Turbotraction.
La DKW F91 Sonderklasse succède à la F89
Meisterklasse (1950/54), dont elle diffère
principalement par un moteur trois cylindres, à la
place du bicylindre du modèle précédent.
Extérieurement, la Sonderklasse diffère de la F89
par une calandre plus élégante comportant cinq
barres horizontales au lieu de neuf.
De mars 1953 à septembre 1955, 57.407 "berlines" et
coupés F91 ont été produits à Düsseldorf (à quoi il
faut ajouter les carrosseries spéciales et les
breaks Universal). Lui succède en 1955 la F93 3=6, dont
Spirou prendra incidemment le volant...
LAND
ROVER
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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids EOM
|
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Série I châssis court
pick-up
1953-1958
4 en ligne
1 997 cc
52 cv / 4000 t/m
1.200 kg
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FRANQUIN :
Le Prisonnier du Bouddha (1958 /
1959)
(Intégrale tome 6)
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Spirou et Fantasio ont mené à bien
leur mission : délivrer le savant américain
Longplaying, co-inventeur du G.A.G., retenu
prisonnier dans la Vallée des 7 Bouddhas. Le trio a
réussi à franchir la ligne de démarcation, et sont
pris en charge par le Comte de Champignac venu à
leur rencontre au volant d'une Ford Consul Mk I...
lorsqu'elle fond sous l'effet du métomol manipulé
par le marsupilami !!
... Heureusement, une patrouille motorisée de
l'armée anglaise de Hoïnk-Oïnk arrive à point pour
recueillir nos amis à bord d'une Land Rover (série
I) de l'armée...
Le Land Rover fut présenté au Salon d'Amsterdam en
avril 1948. Il n'y avait à l'origine qu'un seul
modèle, à 4 roues motrices permanentes, qui de 1948
à 1951 a utilisé un châssis de 80 pouces (2000 mm)
d'empattement, animé par un moteur à essence de 1,6
litre fournissant environ 50 ch. Le véhicule,
un "Pick-Up ", était "basique", le toit (toile
ou en métal) étant en option. En mai 1950, les
phares sont placés devant la grille de calandre. En
1952 le moteur passe à 2,0 litres (52 cv).
L'année modèle 1954 a apporté des changements
majeurs. Le modèle "court" a vu son empattement
passer à 86 pouces (2200 mm), et un pick-up à
châssis long de 107 pouces (2700 mm) a été lancé.
L'empattement supplémentaire a été ajouté derrière
la zone de la cabine pour accroître l'espace de
chargement.
1956 a vu l'introduction du premier modèle cinq
portes sur le châssis long, connu sous le nom "
Station Wagon ", avec des sièges pour jusqu'à dix
personnes. Le modèle 86 pouces avait trois portes,
et sept places.
À l'automne 1956, les empattements ont été augmentés
de 2 pouces (5 cm), à 88 pouces (2200 mm) et 109
pouces (2800 mm), pour accueillir l'année suivante
un nouveau moteur diesel (en option), légèrement
plus long.
Le véhicule de l'armée britannique qui recueille
Spirou et Fantasio est un châssis court, postérieur
au début 1953, lorsque la grille de calandre prit la
forme d'un T renversé. Il est de série I, la série
II (apparue en avril 1958) comportant 2 petits feux
ronds sur chaque aile AV.
RENAULT
|

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Voir la notice consacrée à RENAULT
sur la page des Renault
de Spirou.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
PTC
Vitesse maxi
|
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AGCL 2
plateau à ridelles
1937-1940
(ch. utile : 1,5 T.)
4 en ligne (ess.)
2.383 cc
48 cv / 3000 tr/mn
3,7 T.
70 km/h
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Émile BRAVO :
L'Espoir malgré tout, t. 3 (2021)
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 Spirou
et ses amis, deux jeunes orphelins juifs, se sont
audacieusement échappés d'un train de la mort
roulant vers l'Allemagne et ses camps...
Faisant du pouce au bord de la route, ils
sont pris en charge par ce petit camion laitier...
La présence bien nette d'un losange en haut
de la calandre semble désigner clairement un petit
camion RENAULT. Ses roues AR jumelées
indiquent qu'il s'agit bien d'un authentique camion,
et non d'un utilitaire léger dérivant d'une voiture
de tourisme.
Les camions Renault d'avant-guerre de petit tonnage,
avec cette calandre légèrement inclinée (ci-dessus,
à droite), correspondaient à la famille AGC-2.
Le véhicule dessiné par Bravo a l'allure générale et
le gabarit de l' AGCL 2, version "détarée" à
1,5 T de l'AGC 2 (2 T); le dessin du plateau, entre
autres, est bien conforme à ce que l'on pouvait
trouver à l'époque sur ce camion; celui des jantes
est aussi à (très) peu près fidèle.
... Restent de nombreux points d'achoppement ! Les
AGC ont ainsi des ouïes de capot horizontales (en
non verticales). Surtout, les portières s'ouvrent
"dans le bon sens" (actuel), et non vers l'arrière
comme ici (noter toutefois que les voitures de
tourisme Renault contemporaines conservaient, elles,
ce type d'ouverture pour les portes AV). Mais l'on
sait que Bravo, s'il dessine des véhicules
"réalistes", s'astreint rarement à respecter
scrupuleusement un modèle précis...
N.-B. : Un très grand merci à "Jercam" du forum
lesptitesrenault.fr, dont l'expertise a permis la
rédaction de ce petit article...
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
PTC
Vitesse maxi
|
|
R 4140 ("Fainéant")
plateau à ridelles bâché
1950-1958
17 CV
6 en ligne horiz. (diesel)
6.230 cc
105 cv / 2500 tr/mn
3.135 kg (châssis nu)
12 T.
79,5 km/h
|
SERGUEÏ & MIKÄELOF :
Spirou Pirates (1999)
|

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L'album Spirou Pirates, intégralement en
noir et blanc, est un authentique hommage à la série
réalisé par Sergueï et Mikäelof.
Un Spirou géant sème la panique en ville. Parvenant
à l'arrêter, Spirou et Fantasio se rendent alors
chez le comte pour en savoir plus. Mais ce dernier
ne veut rien révéler à Spirou, prétextant qu'il ne
se passe rien...
La nuit, le comte met Fantasio dans la confidence.
Spirou va surprendre cet étrange conciliabule, quand
il est attiré par des lumières dans le parc. En
effet, des zorglhommes sillonnent les alentours...
Spirou y rencontre un autre lui-même, avant d'être
assommé par un zorglhomme. Le lendemain, retournant
inspecter le parc du château, Spirou découvre des
camions de zorglhommes. Il décide de monter à
l'arrière de l'un d'eux, pour voir où tout cela le
mènera...
Le camion dans lequel monte Spirou est un Renault R
4140, dit "Fainéant". Comme le plus souvent dans cet
album, il s'agit du repiquage d'un dessin de
Franquin, extrait du RepAIre de la Murène
(1954/55), plus précisément de l'image en couleurs
ci-dessus. Curieusement, et même dans l'original, ce
camion ne porte pas d'insigne de calandre, en
l’occurrence un losange ailé, contrairement à la
réalité (sauf pour les modèles d'avant-série de
1950)...
C'est en 1950 que Renault lace ce camion à cabine
avancée, équipé d’un moteur horizontal SOUS le
châssis, repoussé à l’arrière de la cabine; cela
permet de dégager un vaste espace, et supprime les
inconvénients du tunnel-moteur remontant dans
l’habitacle (manque de place, chaleur, vibrations et
odeurs…). Une large banquette autorise jusqu’à 3
passagers de front. Disponible en 5 (R 4220)
et 7 tonnes (R 4140) de charge utile, il est
fabriqué à partir de juin 1950. Entre 1950 et 1955,
il sera décliné sous un nombre considérable de
variantes : châssis court, normal, long, chantier,
colonial… Renault n’a pas donné d’appellation
publicitaire aux camions de cette gamme, mais les
chauffeurs vont rapidement les baptiser « Fainéants
» à cause de la position couchée du moteur
et de sa faible nervosité.
Fin 1955, la section Poids lourds de Renault
s’associe à Latil et Somua pour donner naissance à
la SAVIEM. Pour les modèles 1957, le « Fainéant »
est le premier camion d’origine Renault à prendre la
marque Saviem seule, sous deux versions : Mondragon
(charge utile de 5 tonnes), et le plus connu, le
Tancarville (charge utile de 7 tonnes), du nom du
célèbre pont. A partir de 1961, ils seront équipés
d’un nouveau moteur horizontal plus nerveux : le «
Fulgur ». Les derniers Tancarville TP10 seront
fabriqués jusqu’en 1967.
Faute de précision, nous admettrons que notre modèle
est un 7 tonnes (R 4140 en 1950, R 4145 / R 4155 en
1952, etc.).
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
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R 16 (R1150)
limousine
1965-1970
8 CV
4 en ligne
1.470 cc
63 cv SAE
980 kg
144 km/h
38"4
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Jean-Claude FOURNIER :
Le Faiseur d'or (1969)
(Intégrale tome 9)
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Lors d'une émission de télévision,
Le Comte de Champignac annonce qu'il sait où se
trouve le livre de Nicolas Flamel exposant le secret
pour fabriquer de l'or. Pressentant les ennuis,
Spirou se rend le lendemain à Champignac avec
Fantasio. Là, ils découvrent Zorglub assommé; le
Comte, lui, a été enlevé, et Zorglub a reconnu
Zantafio parmi les agresseurs... Spirou et Fantasio
retrouvent la trace des bandits, mais trop tard : le
Comte révèle par mégarde que Zorglub détient le
livre, dont Zantafio va s'emparer par force. Il
construit la machine à faire de l'or, mais Spirou et
Fantasio interviennent : Zantafio s'enfuit alors
avec le livre à bord d'une Renault R16, sur
laquelle Spirou se jette vaillamment ! (passager pas
même clandestin...)
Cette R16 date au plus tôt de septembre 1965,
lorsque le losange Renault s'installe au centre de
la calandre, et au plus tard de 1970, lorsque
l'arrière est complètement remodelé.
BERLIET
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Marius
Berliet (1866 - 1949), fils de canut, est
taraudé par la mécanique : il construit son premier
moteur (monocylindre) en 1894, et sa première voiture,
une biplace en tandem, en 1895. Lui succède en 1897 un
deuxième prototype, une Victoria vis-à-vis bicylindre.
Les chose sérieuses commencent en 1899, année durant
laquelle 6 voitures bicylindres seront vendues; ce
chiffre doublera en 1900... En 1902, Berliet rachète
le constructeur lyonnais Audibert et Lavirotte, dont
les usines (5000 m 2) formeront l'embryon du
site de Lyon Monplaisir (dont la superficie aura
pratiquement décuplé à la veille de la Grande Guerre).
En 1905, la vente de la licence de 3 modèles 22, 40 et
60 ch à Alco (American Locomotive COmpany) lui donne
les moyens de prendre son essor industriel. La
locomotive chasse-buffle d’Alco devient l’emblème de
la marque Berliet.
Dès 1906, Berliet fabrique environ 650 châssis, ce qui
en fait le premier constructeur lyonnais. À l'automne
1906, la firme présente son premier camion
(2,5 t de charge utile) à poste de conduite découvert;
rustique, robuste et simple à conduire, le véhicule
obtient un certain succès auprès des industriels et du
ministère de la Guerre. En octobre 1907, Berliet fait
homologuer son premier modèle de camion commercialisé
: le type L, équipé d’un moteur à quatre
cylindres 100x200, de 3 ou 5 tonnes de C.U., ainsi
qu'un camion plus léger (1,5 T.); l’activité poids
lourd prend dès lors une importance croissante au sein
de l’entreprise. Cette même année 1907, c'est au tour
du premier autocar à voir le jour...
En 1912, l’exportation représente 50 % des ventes .
Cette année-là, une voiture de série Berliet gagne le
rallye de Monte-Carlo.
En 1913, la production monte à 3 500 véhicules; en
1914, Berliet, premier constructeur français de
camions, en produit les deux tiers (la firme
occupant alors le neuvième rang des constructeurs
européens d'automobiles).
Pendant la première Guerre mondiale, l'entreprise doit
répondre aux demandes de l'armée, qui sollicite
Berliet pour construire des camions et des ambulances.
Face à ces commandes, Berliet met en place un travail
à la chaîne très poussé, et acquiert de nouvelles
machines que cette production de masse permet de
rentabiliser.
Lancé en 1914, le CBA de 4/5 tonnes de P.T.C. à cabine
normale et à transmission par chaîne, est commandé à
25 000 exemplaires par l'Armée; il sera produit
jusqu'en 1932. C'est le camion emblématique de la Voie
Sacrée, qui assure les liaisons jusqu'au front lors de
la bataille de Verdun. En 1916, 40 camions CBA sortent
quotidiennement des usines. Berliet fabrique aussi 1
050 chars d'assaut FT sous licence Renault en 1918.
Après guerre, Berliet (Société Anonyme depuis 1917)
inaugure à Vénissieux une toute nouvelle usine sur 400
ha de terrain, prévue pour 14.000 ouvriers ! La firme
décide de rationaliser sa production (selon les
méthodes américaines de Taylor) en la concentrant sur
un seul type de camion : le CBA de 5 tonnes, et un
seul de voiture : le type VB de 15 HP (qui connaîtra
des déboires mécaniques). Mais les infrastructures et
les investissements induits s'avèrent trop importants,
alors même que les volumes diminuent de moitié...
L'entreprise doit déposer son bilan en 1921, et passe
temporairement sous contrôle des banques. Marius
Berliet n'en reprendra le plein contrôle qu'en 1929,
après apurement des dettes, aidé, entre 1922 et 1929,
par une forte croissance, qui retrouve son niveau
d'avant-guerre.
Comme d'autres constructeurs à l'époque, Berliet se
lance dans les premières missions sahariennes
automobiles (1926-1932).
En 1930, le moteur diesel est expérimenté sur le CBA,
puis monté en série sur le camion type GD2 en 1931.
En 1925 déjà, la marge bénéficiaire d'un camion
s'avérait 5 fois supérieure en % à celle d'une
voiture. À partir de 1930, Berliet oriente
insensiblement ses activités vers le poids lourd; à
dater de 1933, seules des voitures à 4 cylindres sont
produites. La dernière voiture particulière de la
marque est une ultime version de la Dauphine (modèle
lancé en 1934) : une limousine dont la
commercialisation démarre finalement en... mars 1939;
elle est motorisée par un 2 litres de 50 cv, et
emprunte l'essentiel de sa carrosserie à la Peugeot
402 B, avec une calandre verticale spécifique. Cette
Dauphine (type VIRP-2) est fabriquée à moins de 200
exemplaires jusqu'à la guerre; quelques exemplaires
restants furent encore assemblés en 1944/45...
Dans le domaine des cars et bus, à la veille de la
guerre, Berliet n'est encore que le 3 ème
constructeur en France pour l'année-modèle 1939, loin
derrière Renault et Citroën, avec une production
moindre de moitié...
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Berliet porte son
effort sur la fabrication de camions « gazobois »
adaptés aux restrictions de matières premières
imposées par l'occupation allemande, et utilisant le
bois comme carburant.
À la Libération, fin 1944, ainsi que l'a souligné Paul
Berliet (fils de Marius), « cela faisait des mois que
le P.C."F." avait préparé un plan de confiscation des
grandes entreprises familiales », dont Berliet et
Renault. Comme Louis Renault qui lui mourra
littéralement assassiné en prison, « Marius Berliet,
incarcéré pour des motifs assez évasifs de
"collaboration", sera un temps mis à l'écart de son
entreprise, dirigée alors par des fonctionnaires tout
acquis aux idées communistes et au collectivisme
revanchard. [...] Ses usines de Lyon sont placées dans
le cadre de l'Expérience Berliet qui vise à prouver
que les grandes entreprises peuvent se passer de
patrons ! Une "expérience" qui va rapidement tourner
court car le développement d'une entreprise, la
conception de produits innovants et la recherche de
nouveaux marchés ne peuvent pas être effectués par de
simples fonctionnaires... » [ Camions d'Autrefois
n° 1 (Berliet GLR), p. 2, col. 1; Altaya, 2009]
Heureusement, la famille Berliet va récupérer son bien
fin 1949, quelques mois après la disparition de
Marius; son fils Paul, que Marius à désigné pour lui
succéder, ne pourra toutefois prendre la direction de
Berliet qu'en 1953...
L'entreprise bénéficiera des « Trente Glorieuses »,
voyant, entre 1950 et 1974, sa production multipliée
par huit, passant de 17 à 150 camions par jour, et ses
effectifs presque quintupler, passant de 5 000 à 24
000 salariés. Misant sur l'innovation, Berliet emploie
1 000 ingénieurs dans son centre de recherche...
Travaillant dans l'ombre durant la période... d' occupation
des Usines par la mafia rouge, les ingénieurs de
Berliet vont, pour remplacer le GDR d'avant-guerre,
créer un tout nouveau camion opérant dans la catégorie
des 7 T. utiles, la plus demandée alors; ce sera la
gamme GLR à "long nez", lancée en octobre 1949, et
livré en plateau ou en camion bâché; la version
châssis-cabine permettra de nombreux types de
configuration : benne, citerne, fourgon... Doté d'une
cabine tout acier, c'est un véhicule rapide et
confortable, qui va révolutionner le monde du
transport. Grâce au succès de ce modèle qui se rendra
légendaire, Berliet devient le constructeur français
n° 1 du secteur.
NB : Dans le sigle, G indique un camion porteur (ce
sera T pour un tracteur, P pour un autobus ou
autocar...); L distingue un véhicule 4x2 conçu depuis
la Libération; R désigne une catégorie de tonnage... «
GLR » est suivi d'un nombre (6, 8 ou 10) qui rappelle
la cylindrée en litres, arrondie, du moteur (cas du
diesel).
Lors de son lancement en 1949, le GLR 8 (cylindrée
arrondie de 8 litres) possède un moteur Diesel cinq
cylindres de 120, puis 125 et 150ch suivant
l'évolution; il peut emporter une charge utile de 7
tonnes pour un poids total en charge (P.T.C.) de 13,5
tonnes. Il sera décliné en GLC (4 cylindres, 95 puis
120 ch) et GLM (6 cylindres, 150 puis 180 ch).
Ce modèle évoluera en GLR M2 de 1960 à 1963 (même
cabine, mais à capot carré), M3 de 1963 à 1975 (cabine
« relaxe » et capot carré), M4 de 1975 jusqu'à la fin
de production (la calandre et les joues de capot ne
sont plus en tôle mais en matière plastique noire).
Parallèlement aux camions, Berliet produit aussi des
autobus et autocars. En 1950 est ainsi présenté
l'autobus PBR, avec un moteur en position horizontale
dans l'empattement.
En mars 1950, une nouvelle série de camions apparaît :
le GLA 5, petit camion à cabine avancée de 2,5 T de
charge utile, suivi un an plus tard du GLB 5, de 3 T
de charge utile, mû par un moteur diesel 4 cylindres
de 5 L. développant 75 à 80 ch.
À l'automne 1952, sont lancés : les cars PLR à moteur
horizontal sous plancher; PLA et PLB, de petite et
moyenne capacité, qui dérivent des GLA et GLB/GLC.
En 1953, Berliet développe un nouveau moteur 6
cylindres offrant 150 à 180ch, monté sur le camion à
capot GLM, puis sur le tracteur routier TLR 10 de 26 à
32 T de P.T.R. (Poid Total Roulant).
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Fin 1960 : le constructeur automobile lyonnais
Rochet-Schneider, qui ne fabriquait plus que des poids
lourds et des autobus depuis 1931 et avait abandonné
la production de châssis en 1950, cesse toute activité
industrielle, et passe sous le contrôle de Berliet,
qui avait déjà intégré en 1954 les ingénieurs de son
bureau d’études. Berliet réalisera en particulier le
camion militaire GBU 15 6x6 conçu par R.-S. , dont
descend en droite ligne le Renault TRM 10000 .
Filialisée, l'entité Rochet-Schneider disparaîtra
définitivement en 1968.
Vers le milieu des années 1960, Berliet connait
quelques difficultés : ses parts de marché diminuent,
des conflits sociaux éclatent, et sa rentabilité
baisse. Surtout la concurrence devient plus rude,
suite à la création quelques années plus tôt de Saviem
(filiale de Renault), et la perte de contrats
d'armement. Berliet cherche à s'adosser à un groupe
plus puissant. En juin 1967, Citroën (alors propriété
de Michelin) rachète l'entreprise.
La recherche de synergies entre Citroën et la marque
lyonnaise conduisent à regrouper les fabrications de
poids lourds légers sur le site de Vénissieux, qui
produira ainsi les derniers Citroën Belphégor. Berliet
développe avec Citroën un nouveau petit camion (série
K) : le Dauphin, dont la cabine est celle d'un Berliet
Stradair dont on aurait raccourci le capot; né
"Citroën" en 1969, il devient "Citroën / Berliet"
entre 1970 et 1971, le capot du camion portant les
deux noms. Le Dauphin continuera sa carrière jusqu'en
1979 sous la marque Berliet, puis Renault.
En 1970, le département « voirie-incendie » de Berliet
en est détaché pour fusionner avec divers
équipementiers spécialisés, formant alors la CAMIVA
(Constructeurs Associés de Matériels d’Incendie,
Voirie, Aviation). Petit à petit, la production CAMIVA
s’effectuera principalement sur des porteurs Berliet.
En 1997, Renault (cf. ci-après) cédera ensuite
CAMIVA au groupe FIAT-IVECO...
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Peugeot ayant racheté Citroën à Michelin, la Régie
Renault et l'État demandent en compensation à
reprendre Berliet pour le fusionner avec Saviem, et
former ainsi le principal constructeur français de
poids-lourds (l'autre étant Unic). Fin 1974, Renault
rachète ainsi Berliet, dont la production dépasse
cette année-là les 25.000 véhicules, en hausse de 8,6
% sur 1973...
En 1978, Berliet absorbe Saviem et devient Renault
Véhicules Industriels (R.V.I.). En avril 1980, les
noms de Berliet et Saviem disparaissent définitivement
des calandres au profit de la marque Renault....
Renault choisira les mécaniques Berliet pour ses
gammes hautes. La cabine KB 2400, apparue en 1971 chez
Berliet sur les camions GR/TR 260/280,
continuera sur la série R (Major) de Renault.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids (ch.-cabine)
PTC
PTR
Vitesse maxi
|
|
GLR 8 b
camion porteur
1954-1955
21 CV
5 en ligne
7.900 cc
125 cv / 2.000 t/m
5,56 à 5,8 T. (s/empat.)
15,5 T.
23,5 T. [8 T de C.U.]
73 km/h
|
FRANQUIN :
Les Pirates du silence (1955/56)
(Intégrale tome 4)
|

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Fantasio embarque Spirou pour un
reportage à Incognito City, ville où des
milliardaires vivent à l'abri des regards
indiscrets. Ils font rapidement connaissance avec un
des autochtones, l'élégant Juan Corto dos Orejas y
Rabo. Peu après, ils interrompent une rixe entre
deux brutes et un garagiste, puis retrouvent les
brutes dans le jardin de J. Corto. Spirou, parti en
ville essayer de rappeler le Comte, découvre en
rentrant leur hôte, M. Minet, ligoté, mais... plus
de Fantasio ! Grâce au Marsupilami, il retrouve sa
trace chez... J. Corto, ainsi que le Comte,
également prisonnier : Juan Corto l'a enlevé pour
s'emparer de son gaz soporifique, aux fins
d'endormir la ville pour la cambrioler. Un vaccin du
Comte les protégeant des effets du gaz, ils
interviennent alors que les bandits diffusent le gaz
à l'aide de camions-citernes... Spirou saute à bord
de l'un des camions, un Berliet GLR 8...
dont l'on peut admirer tout particulièrement la
cabine sur la couverture du recueil (album) 57,
reproduite en pleine page dans l'Intégrale
ci-contre.
Le Berliet GLR est un camion à cabine (à capot) en
position semi-avancée, présenté en octobre 1949, et
fabriqué, à travers diverses évolutions, jusqu'en
1984. Au lancement, le GLR 8 (cylindrée arrondie de
8 litres), à moteur Diesel, peut emporter une charge
utile de 7 tonnes (PTC de 13,5 T). La cabine est
monocoque tout acier avec des projecteurs intégrés,
et des courbes de capot et de pare-chocs avant
caractéristiques. Les premiers modèles se
distinguent par les poignées de capot, les feux
d'aile sphériques et un pare-brise de hauteur
réduite surmonté d'un seul essuie-glace. En 1951,
son PTC est porté à 14,5 T, puis à 15,5 T en 1953.
Au Salon 1953, la surface vitrée de la cabine est
agrandie, et les essuie-glaces sont fixés au bas du
pare-brise (et non plus en haut). En 1955, le
pare-chocs AV évolue et incorpore une chape de
remorquage abritant aussi la plaque minéralogique;
de petits clignotants circulaires apparaissent sur
les ailes, et un filtre à air est monté sur l'aile
AV droite. En 1956, les clignotants AV grossissent,
et reculent vers le sommet des ailes.
1958 voit apparaître 2 versions : l'ancienne,
renommée GLR 8R, et une nouvelle, le GLR 8M, dotée
d'une injection directe MAN, et qui se distingue
extérieurement par son filtre à air déporté sur
l'aile gauche (il reste à droite sur le 8R); le GLR
8R restera au catalogue jusqu'en 1960. En octobre
1960, le capot du GLR devient carré (cabine M2), ce
qui modernise son allure...
Le GLR sera une réussite exceptionnelle, avec au
total plus de 100 000 exemplaires construits, non
compris les CKD (collections pour les usines
à l’étranger).
Le camion-citerne GLR 8 pris d'assaut par Spirou
présentes les caractéristiques esthétiques des
camions de l'année-modèle 1955; ce qui est
compréhensible, la publication de l'épisode
commençant début novembre 1955 !
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids à vide
Vitesse maxi
|
|
PLR 10
autocar
1958-1960
25 CV
6 en ligne (diesel)
9,5 litres
150 cv / 2.200 t/m
10 t (châssis nu : 5,25 T)
77 km/h
|
YOANNN & VEHLMANN :
Dans les griffes de la Vipère (2012)
|

|
 
Sans s'en rendre compte, Spirou a
signé un contrat léonin avec la Viper, dont le
patron désire le rencontrer. Aussi Spirou doit-il
partir aux îles Marmelade, où réside le boss de la
Viper. Le contrat l'oblige en fait à demeurer aux
Marmelade sa vie durant... Mais Seccotine l'ayant
prévenu à temps, il pourra s’enfuir en bateau,
avec l'aide des habitants du cru, pour gagner le
Guatchatcha (pays imaginaire d'Amérique du Sud ),
d'où il prendra un avion vers l'Europe. Sur place,
grimé, Spirou rejoint Champignac-en-Cambrousse en
autocar...
YOANN nous montre une gare routière (image
du haut), d'une compagnie de cars à livrée
bicolore blanc / turquoise. Sont-ils tous du même
type ? ce n'est pas certain, mais ceux dont on voit
la calandre sont tous des BERLIET PLR (à
partir de 1958).
On ne voit malheureusement pas l'avant du car où
monte Spirou, mais l'on peut raisonnablement
supposer qu'il s'agit bien aussi d'un PLR (le dessin
de Yoann fluctue malheureusement d'une case à
l'autre, comme trop souvent chez lui; comparez par
exemple les pare-chocs des deux PLR, en haut, et à
gauche...) Ce car a d'ailleurs le même passage de
roues AR à méplat que le PLR qui évite la vieille
dame.
Le PLR, présenté au Salon d'octobre 1952, est mû par
un moteur horizontal sous plancher, placé au centre
du véhicule, entraînant l'absence de capot moteur à
l'avant. Le radiateur reste à l'avant, derrière une
calandre démontable. Initialement, elle comporte 5
barres horizontales, ce nombre passant à 3 en 1958,
comme le dessine Yoann.
Mais, si la première série a bien des passages de
roues (AV et AR) à méplats, ceux-ci deviennent
circulaires en 1958...
On notera également que, de série, l'autocar PLR est
muni d'une porte pliante simple (à 2 vantaux) à
l'avant, et non battante comme sur le dessin de
Yoann : mais c'est une option (au reste peu
coûteuse) bien présente sur certains exemplaires
photographiés.
Comme pratiquement tous les véhicules de transport
de personnes de cette époque, le PLR a été produit
en version urbaine et, comme ici, autocar. Il
pouvait recevoir, au choix des exploitants, un
moteur à 5 [type PLR 8 - cyl. 7,9 L, 120 cv]
ou 6 cylindres (PLR 10). La version "autobus
interurbain", comme ici, est plutôt un PLR 10, dont
le moteur peut être suralimenté, ce qui lui offre
alors 30 ch supplémentaires. En 1956, les PLR M
recevront de nouveaux moteurs dotés d'une injection
MAN augmentant la puissance de 30 cv, et réduisant
la consommation.
Contrairement à ses concurrents de l'époque (les
Renault R4190/1/2 par exemple), le PLR est doté de
roues AR jumelées, ce qui lui assure une excellente
motricité.
N.-B. : On pourra tout de même trouver curieux
de voir encore en service en 2012 un car dont la
production a cessé 50 ans plus tôt... Ne serait-ce
qu'en fonction des normes de pollution de plus en
plus sévères imposées par l'autocratie bruxelloise
!...
SIMCA
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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids à vide
Vitesse maxi
O-100 km/h
|
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Vedette
Versailles
Berline
1954 - 1955
13 CV
V 8
2 351 cc
80 ch SAE
/ 4400 t/mn
1 150 kg
140 km/h
20"
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FRANQUIN :
Le Repaire de la Murène (1954)
(Intégrale tome 4)
|

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 Le
richissime armateur Xénophon Hamadryas organise un
concours récompensant l'inventeur trouvant le moyen
de descendre à -200 m en mer pour effectuer
un travail quelconque. Or, Pacôme de Champignac a
mis au point un nouveau produit, le X4, qui décuple
l'intelligence : quoi de mieux pour le tester que
des travaux pratiques ? Encouragé par Spirou et
Fantasio, il relève le défi et s'inscrit au
concours. Le comte met au point un type de gaz
nouveau ainsi qu'un sous-marin. Mais de mystérieuses
personnes tentent d’écœurer tous les participants en
faisant sauter leurs installations...
Nos amis, restés seuls en lice faute de concurrents,
décident de rencontrer Hamadryas à Port-Mérou.
Celui-ci leur dit vouloir retrouver l'épave d'un de
ses cargos, le Discret, coulé quelques
années plus tôt; et ce en mémoire de son capitaine,
John Héléna, porté disparu... Mais, au sortir de
l'entretien, Spirou et le Comte sont enlevés par des
bandits en emmenés à bord de cette Simca
Versailles bicolore... qui connaîtra une bien
triste fin !!
En septembre 1954, Simca rachète Ford France, avec
ses vastes et modernes usines de Poissy, récupérant
au passage la gamme Vedette millésime 1955 conçue
par Ford pour remplacer la première génération
lancée en 1948, et qui permettrait à Simca de monter
en gamme vers les voitures de luxe. Les nouvelles Vedette
sont présentées sous l'écusson Ford au Salon de
Paris d'octobre 1954. Le 1er décembre, les Ford
Vedette deviennent des Simca; environ 1.000 voitures
avaient été produites sous le nom Ford.
La gamme Vedette 55 comporte 3 modèles : en entrée
de gamme, la Trianon, très dépouillée pour lui
permettre d'afficher un prix compétitif; en haut de
gamme, la Régence, luxueusement présentée, et
reconnaissable à son intérieur soigné, une peinture
bicolore à la découpe spécifique, et des enjoliveurs
de roues à rayons; enfin, la Versailles,
modèle intermédiaire, qui se distingue par sa
présentation en deux tons (toit / caisse), ses
projecteurs antibrouillard incorporés à la calandre,
ses feux de recul, ses encadrements de pare-brise et
de lunette arrière chromés, et ses pneus à flancs
blancs; c'est cette dernière version qui se vendra
le mieux. La Versailles deviendra Beaulieu lors du
remaniement de la gamme en octobre 1957.
Un break de luxe Marly, dérivant de la Versailles,
compléte l'offre en février 1956.
Les Vedette, produites au total à environ
105.000 exemplaires, quittèrent les chaînes
françaises en 1961, mais la fabrication se
poursuivra au Brésil où elles seront transférées. Ce
furent les dernières voitures françaises de grande
série équipées d’un moteur V8...
Le modèle utilisé par les bandits est clairement une
Versailles, avec les attributs décrits plus haut. Il
s'agit d'une version de l'année-modèle 1955,
reconnaissable à sa plaque minéralogique avant fixée
sur le pare-chocs; elle formera un bloc incorporée
au pare-chocs dès l'année suivante; d'ailleurs, le Repaire
de la Murène est publié fin 1954... On
notera que Franquin suit l'actualité automobile de
près ! la voiture est alors toute nouvelle...
UNIC (1905-1984)
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Georges Richard et son frère
aîné Félix-Maxime fondent en 1893 la « Société des
Cycles Georges Richard », qui évoque déjà dans ses
statuts la construction de voitures automobiles
(de fait, en 1934, sera exposé un vis-à-vis daté de
1893...) Georges Richard présente officiellement en
septembre 1896 sa "première" automobile, une
voiturette biplace propulsée par un moteur
monocylindre de 708 cm 3, d'origine Benz,
d'une puissance de 3,5 ch, installé sur un châssis
tubulaire. Baptisée Poney, elle sera
produite, sous diverses variantes de carrosseries,
jusqu'en 1902.
Richard s'associe alors avec un jeune et brillant
ingénieur, Charles-Henri Brasier, venu de la société
Mors, pour former en 1902 l'entreprise automobile
Richard-Brasier... dont les frères Richard seront
officiellement évincés en février 1905, victimes du
tempérament autoritaire de Brasier !
Mais 1905 est une époque où la France
est le premier constructeur mondial d’automobiles,
et le premier exportateur ! N'étant pas resté
inactif durant la période trouble traversée chez
Richard-Brasier, Georges Richard a signé un accord
avec le baron Henri de Rothschild, qui lui fournit
les fonds nécessaires pour fonder la Société anonyme
des automobiles Unic, avec l’apport de la
Société d’Automobiles et de Traction qui a fabriqué
les voitures Bardon. Elle s'installera à Puteaux,
dans une usine, bâtie en 1900, qui a déjà abrité les
constructeurs automobiles Bardon puis Pascal. Les
statuts stipulent qu’il est prévu de « réaliser des
modèles simples, robustes, ne dépassant les 16
HP, et où les organes seront le plus possible
communs à plusieurs modèles »; cette utilisation de
pièces communes interchangeables ( uniques)
serait l'origine du nom du constructeur... Unic
présente dès la fin février 1905 le modèle Type A1,
une bicylindre 100 x 110 de 10 HP; puis quelques
semaines plus tard, un châssis rallongé dénommé Type
A2, suivi du Type B1, une quatre cylindres 87 x 110
de 14 HP.
Unic fut aussi rapidement apprécié pour ses taxis :
entre 1906 et 1910, 1.500 unités furent livrés à
Londres, 700 à Paris, 100 à Buenos-Aires, sans
compter les parcs de moindre importance
ailleurs. Le châssis était doté d’un moteur 12/14 HP
4 cylindres monobloc 70 x 110.
En 1922, le fondateur de la marque, Georges Richard,
meurt à Rouen des suites d'un accident. C'est son
principal collaborateur, l'ingénieur Georges Dubois,
qui lui succède à la tête de la société (il y
restera jusqu’à sa mort en 1948). Jusqu'à cette
date, Unic fabriquait des automobiles, des véhicules
de livraison et des camions légers (jusqu'à 2,5 T.
de charge totale). Progressivement, la production
des véhicules utilitaires est privilégiée par
rapport à celle des voitures de tourisme; ils
bénéficient des derniers progrès techniques et
brevets déposés par le bureau d'études.
C'est en 1914 qu'Unic a ainsi lancé le M1, premier
d'une série de camions légers à succès, qui se
terminera par le M9 en 1929; y apparaît en 1922 un
premier camion de 3 tonnes, le M5C. Unic deviendra
par la suite le premier fabricant de camions en
France.
En 1931, la firme monte des moteurs Diesel 6
cylindres de 8,6 litres, sous licence Mercedes-Benz,
sur des camions des types CD2 (à 2 essieux), et CD3,
un porteur à 3 essieux qui vient coiffer la gamme,
par le biais de la société CODRA ( Diesel Rapides),
filiale d'Unic qui détient la licence pour la
France.
En 1933, Unic est le premier constructeur français à
présenter une gamme complète de véhicules
industriels de 3 à 15 tonnes.
En 1937, Unic fabrique son propre moteur diesel, un
6 cylindres de 10,3 litres.
En 1938, Unic abandonne la fabrication des
automobiles de tourisme pour se consacrer
exclusivement (uni(C)...quement !) aux véhicules
industriels.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, fin 1940, la
firme fut associée avec Delahaye, Laffly, puis
les Camions Bernard, et Simca en 1943, au sein du Groupement
Français de l' Automobile (GFA), pour
suivre un plan gouvernemental de rationalisation. À
la Libération, cette structure sera maintenue et
renforcée par le Plan Pons, qui ne sera abrogé qu'en
1951. Unic entame ainsi, dès la fin de l'été 1944,
la production de camions de 5 à 7 tonnes de charge
utile. En fait partie la gamme de camions à capot de
la série ZU (Z = diesel, U = Unic). Ils sont équipés
d'un nouveau moteur diesel à injection directe, mis
au point en 1937, le « ZU », développant de 77 à 150
ch. qui sera construit à 40.000 exemplaires, en 4 et
6 cylindres, durant les 15 années suivantes. Il
équipera des véhicules de 4 300 à 29 000 kgs.
En 1952, UNIC est racheté par SIMCA, pour former la
branche poids lourds de Simca Industries (qui
se renforcera de Ford France en 1955).
Au printemps 1956, Unic absorbe les camions Saurer
France (qui n'a produit que 528 véhicules en 1955),
fabriqués à Suresnes.
À partir de 1956, la production du Simca Cargo,
hérité de Ford France, est transférée à Puteaux,
chez Unic. La majorité de ces camions est destinée à
l'armée, et reçoit une cabine spécifique
découvrable, ainsi qu'une calandre protégée par une
grille. Équipé en 1958 du quatre cylindres diesel
Unic du ZU, le Cargo est commercialisé sous la
marque Unic jusqu'en 1960.
À partir du printemps 1960, les nouveaux camions
Vosges reçoivent la cabine semi-avancée Saint-Cloud
issue des Fiat C40/50N, ou la cabine avancée Auteuil
fabriquée par le carrossier F. Genève. La boîte de
vitesses est synchronisée.
Pour remplacer le Simca Cargo, la firme distribue
les camions de la marque italienne OM (filiale de
Fiat V.I. à partir de 1968) et le Fiat 615 N1 puis
le Fiat 616 sous l'appellation Unic-service.
Après le rachat de Simca par Chrysler, Simca
Industries est absorbé par Fiat France en juin 1966,
et Unic devient la division Véhicules industriels de
Fiat France S.A. (F.F.S.A.). En conséquence, les
réseaux Unic-OM et Fiat-Someca s'unifient.
À partir de 1969, les modèles Vosges reçoivent un
moteur OM.
En 1970, l'Izoard V8 T340 A à moteur V 85 S de 14,9
litres et 340 ch SAE inaugure la cabine Fiat. Les
dernières cabines d'origine Unic disparaissent en
1974.
À partir de 1972, l'usine Fiat-Someca de
Bourbon-Lancy fabrique des moteurs pour les camions
Unic.
En 1973, après 68 ans de production à Puteaux, les
véhicules sont fabriqués à Trappes en collaboration
étroite avec Fiat Italie. Unic contribue à la
dimension internationale du groupe Fiat aux côtés de
Fiat V.I. et OM.
En 1974, la raison sociale devient Unic-Fiat S.A.,
et le logo sur les calandres reprend les lettres
inclinées des modèles Fiat. Unic figure en lettres
argent sur fond noir, tandis que Fiat est en lettres
noires sur fond argent.
Début 1975, création d'IVECO (Industrials VEhicules
COrporation), qui regroupe les marques Fiat V.I.,
OM, Lancia V.I., UNIC et Magirus-Deutz
(Klockner Humboldt Deutz).
En 1982, le nom Iveco apparaît à l'avant des camions
à côté de celui d'Unic, qui subsiste jusqu'en 1984.
En 1985, Unic ne fabrique plus de camions
complets.
En 1992, Iveco Unic S.A. devient Iveco
France S.A.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids à vide
Vitesse maxi
|
|
ZU
65 / 66
camion porteur
1954-1956
4 en ligne
6,56 L.
100 ou 110 cv / 1950 t/m
4,4 à 4,65 T.
63 à 72 km/h
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André FRANQUIN :
QRN sur Bretzelburg (1963)
(Intégrale tome 8)
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 Dans QRN sur Bretzelburg,
Fantasio est enlevé par méprise, et par la
Bretzelpolizei, en lieu et place du radioamateur
Switch, coupable de radiocommunications
clandestines avec le roi du Bretzelburg retenu
prisonnier dans son palais. Pour retrouver
Fantasio, Spirou entraîne Switch en train vers
la principauté du Bretzelburg. Découverts à la
frontière, ils doivent fuir, aidés par une
organisation de résistance au régime du général
Schmetterling; et c'est en passagers d'un camion
porteur Unic ZU 66 qu'ils parviennent à
Krollstadt, la capitale...
Depuis 1952, Simca est aux commandes d'Unic.
Sous l'impulsion de son PDG, H.-T. Pigozzi, les
dirigeants d'Unic vont moderniser radicalement
une gamme vieillissante, dotée alors de cabines
composites à tôles d'acier habillant une
structure en bois; souffrant d'une réputation
(pas forcément justifiée) de fiabilité
incertaine, elle plafonnait de surcroît à un
tonnage moyen.
Ils confient au styliste Ph. Charbonneaux le
dessin d'une cabine nouvelle , qui sera réalisée
par une filiale spécialisée du célèbre
carrossier Letourneur & Marchand. Avec une
calandre enjolivée de 3 moustaches horizontales
en aluminium, les lignes de cette cabine
entièrement métallique (appelée LONGCHAMP),
rajeunissant l'image de la marque, suggèrent
puissance et modernité, et caractériseront la
gamme Unic durant plusieurs décennies. Revue
techniquement en profondeur, la nouvelle gamme
moyenne et haute, présentée au Salon 1954,
comprend 4 modèles, du ZU 65 de 12 T. de PTC
(C.U. de 6 T.) à moteur 4 cylindres, au
tout nouveau ZU 120 de 19 T. de PTC (C.U. de 12
T.) et moteur 6 cylindres, chacun en versions
porteur et tracteur. Grâce à elle, la production
annuelle d'Unic augmente d'un tiers en 1955,
atteignant 2.852 exemplaires... pour bondir à
5.177 en 1956 !
Début 1956, la gamme évolue légèrement, les ZU
65 devenant ainsi ZU 66 (en 2 versions, A ou B,
selon le PTC), avec, depuis le printemps 1955,
un capot discrètement retouché, les grosses
ouïes d'aération latérales du début laissant
place à des grilles munies de joncs enjoliveurs,
afin de remédier à des problèmes de
refroidissement.
Mais, de par sa forme en pyramide, la calandre à
3 moustaches s'est révélée fragile, des cassures
y apparaissant régulièrement. Aussi, la gamme
remaniée présentée au Salon 1956 voit-elle la
cabine LONGCHAMP dotée d'une nouvelle calandre
en deux parties séparées par un profilé
horizontal en acier embouti qui la rigidifie;
elle adopte également quatre projecteurs (contre
2 auparavant). C'est alors qu'apparaissent
également les noms des cols français pour
désigner les modèles (Somport et Puymorens, par
exemple, pour les ZU 66).
Le camion qui emmène Spirou et Switch à
Krollstadt est un Unic ZU de 1954/56 (calandre à
3 moustaches). Sa carrosserie "fourgon primeurs"
semble désigner la version de plus faible
tonnage, donc un ZU 65 ou 66; seule une vue
latérale plus précise du capot permettrait de
préciser le cas échéant...
MOSKVITCH
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Les origines de Moskvitch
remontent à 1930, lorsque fut érigée à Moscou,
avec le concours de Ford, l'usine KIM (acronyme de
mots signifiant « Internationale de la Jeunesse
communiste »), affectée au départ à la firme GAZ,
et dont la production démarre en novembre 1930.
L'usine prend son autonomie en 1939, avec la
sortie d'une petite voiture de tourisme, la
KIM-10, inspirée de la Ford Prefect britannique.
Le vrai départ : l'entreprise MZMA
En 1945, l'usine est rebaptisée MZMA (« Usine
moscovite de voitures de petite cylindrée »). Sa
production adopte la marque « commerciale »
MOSKVITCH, dont le modèle inaugural est le type
400, une petite limousine construite d'après les
plans et l'outillage de l'Opel Kadett K38
d'avant-guerre récupérés en Allemagne; ce sera
aussi la première voiture russe vendue, dès 1949,
sur quelques marchés occidentaux (dont le
Benelux). La firme en dérivera diverses variantes
originales : break (421), fourgonnette (422), etc.
Remplaçant la 401 (version améliorée de la 400) de
1954, la Moskvitch 402 sort en 1956. Fortement
inspirée des Ford Customline et Taunus 12M de
1952/53, elle avait la particularité d'être aussi
disponible en quatre roues motrices : berline 410
(H) et break 411 (H) (les évolutions "H" de 1958
reçoivent le nouveau moteur de 45 cv qui remplace
le 1,2 L. 35 cv initial).
En 1957, la 402 est flanquée par un break (423) et
un pick-up (430).
1958 marque un tournant pour la marque : la
berline 402 devient 407 en abandonnant l'archaïque
propulseur à soupapes latérales en faveur d'un
moteur d'1,4 L à soupapes en tête développant 45
ch. Fin 1962, l'importateur belge (qui diffuse la
407 au Benelux sous le patronyme "Scaldia", nom
latin de l'Escaut) aura l'idée de lui greffer une
motorisation Diesel (Perkins 1,6 L. de 43 ch), ce
qui en fera la première voiture russe utilisant ce
carburant.
La 407 est remplacée en décembre 1963 par la...
403, qui ne se différencie de sa devancière que
par quelques détails, comme la calandre.
À la fin des années 1950, une Moskvitch sur trois
est exportée (taux qui montera plus tard à la
moitié, au début des années '70)...
En 1964, Moskvitch cherche à conquérir le marché
européen en présentant la berline 408, basée sur
l’Opel Kadett A; une voiture aux lignes rajeunies,
plus carrées, vaste et confortable, mais qui
conserve la partie technique de sa devancière sans
l'améliorer sensiblement, avec cependant un petit
gain de puissance, qui passe à 60,5 ch. Sur base
de la 408, la marque avait aussi construit deux
prototypes de cabriolet ("Tourist"), qui resteront
sans suite.
Le 15 octobre 1966, MZMA signe un important
protocole de coopération technique avec un
constructeur « de l'Ouest » : la Régie Renault,
qui fournira à Moskvitch deux nouvelles usines
quasiment « clefs en main ». L'une des deux est en
fait destinée à la firme IZH (fabricant d'armes à
l'origine) d'Ijevsk (Oural), qui depuis 1958
cherche à se diversifier en se tournant vers
l'automobile, et que choisit le gouvernement pour
y délocaliser en partie la production moscovite en
surchauffe; IZH commence à produire des Moskvitch
(408, puis 412) à partir de fin 1966. L'usine
"Renault" y sera opérationnelle fin 1970.
Le second volet de l'accord avec Renault implique
que ce dernier assemblera la 408 dans son usine
belge de Vilvoorde un an plus tard; la Belgique
assemblait déjà des Moskvitch, près d'Anvers,
depuis le début des années 1960.
En février 1968 est dévoilée la Moskvitch 412, qui
reprend la carrosserie de la 408 en lui greffant
des phares rectangulaires et de nouveaux feux
arrière; mais le moteur, lui, est tout nouveau :
un 1500 cc en alliage léger, développant 80 ch. Ce
modèle, produit aussi par IZH, s'avère un vrai
succès ! Il s'en vendra au Royaume-Uni, en
Norvège, en Finlande, au Koweït, mais aussi en
Équateur et en France. Si sa carrière prend fin en
1976 chez Moskvitch, IZH continuera à la produire,
à travers diverses évolutions, jusqu'en 1997 !
Un nouvel avatar : AZLK
En octobre 1968, l'entreprise change à nouveau de
nom, pour prendre celui d'« AZLK » (« Fabrique
automobile de la Jeunesse léniniste »)…
En 1975, Moskvitch fait appel au studio moscovite
du concepteur Raymond Loewy pour remplacer les 408
et 412 par deux modèles, identiques
extérieurement, mais dotés de moteurs différents :
ce seront respectivement les 2138 (épaulée par le
break 2136), et 2140 (accompagnée du break 2137);
les deux versions sont aussi déclinées en
fourgonnettes (2733 et 2734). Si le style est plus
moderne, le châssis, moteur, boîte, etc., restent
les mêmes. À partir de 1981 s'ajoute à la gamme
une version 1500 SL, destinée à l'export,
motorisée par un 1600 Lada de 78 ch.
La 2138 disparaît du catalogue en 1986; mais sa
sœur 2140 sera fabriquée pendant près de vingt
ans, jusqu'en 1994. Comme ses ancêtres, la 2140 a
aussi reçu un moteur Diesel (1,8 L, disparu en
1988).
Début 1986, Moskvitch présente sa dernière-née, la
2141, copie presque conforme de la Simca 1307
de... 1976 ! C'est une traction, au style
nettement plus moderne que les précédentes
productions de la marque. La 2141 est vendue en
Europe - sans succès - sous le nom d'Aleko,
Importée en France entre 1990 et 1993, l'Aleko y
connut le même échec, malgré les efforts de
l'importateur qui, pour masquer une finition très
moyenne, proposait une version SL munie
d'équipements spécifiques.
En Russie, la 2141 connut de multiples versions :
pick-up (2335), fourgonnette, break (2901) doublé
d'une version "ambulance"...
1991-2001 : l'entreprise « Moskvitch » - Le
déclin... la faillite.
Après la chute de l'URSS, l'entreprise est
privatisée en 1991, et adopte officiellement le
nom de « Moskvitch ».
En 1998, plus de trente ans après le premier
accord, Moskvitch en conclut un second avec
Renault, pour la livraison de moteurs 2 litres. La
même année, la gamme est profondément remaniée, et
les diverses versions de l'Aleko reçoivent des
noms liés à l'histoire russe : « Svjatogor » pour
la cinq-portes, « Youri Dogulruki » pour la
version longue, mais aussi « Knjas Vladimir », ou
« Ivan Kalita ».
Mais la crise financière russe de 1998, entraînant
la dévaluation du rouble, ralentit fortement la
production, et les derniers modèles de la marque
laissent perplexe : la berline tricorps
Ivan-Kalita, version luxueuse de la 2142, ainsi
que son coupé (Duet), arborent ainsi une large
calandre chromée façon Bentley, qui détonne sur un
modèle de la catégorie. Les ventes s'effondrent,
et Moskvitch est placé en redressement judiciaire
en 2001; les chaînes sont alors arrêtées.
L'entreprise est officiellement déclarée en
faillite en 2006. En 2005, un tiers des bâtiments
de l'usine avaient été vendus, et serviront à
fabriquer des Renault Logan en 2006.
Alors que Renault avait paru intéressé à récupérer
les droits sur la marque Moskvitch, dans l’optique
de relancer une marque bon marché, les autorités
de Moscou ont annoncé en mars 2015 que l'ancien
site de l'usine, dans le sud-est de Moscou, serait
transformé en bureaux et hôtels.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids à vide
Vitesse maxi
|
|
410
(H)
berline 4x4
1957 - 1961
4 en ligne
1220, puis (dès 1958) 1358
cc
35, puis 45 cv / 4500 t/mn
1070 kg
95 km/h
|
TARRIN &
NEIDHARDT :
Spirou chez les Soviets (2019)
(Spirou Classique n°
[0])
|
|
 Le comte de Champignac a disparu !
Il a été enlevé par des agents du KGB... Des
savants russes ont besoin de lui pour les aider à
répandre le gène du communisme dans le monde
entier. Dans le contexte de la guerre froide,
Spirou et Fantasio s'envolent pour Moscou... Ayant
réussi, non sans peine, à franchir la douane
soviétique sous couvert d'un prétendu reportage
pour Vaillant (Pif Gadget), le journal communiste
de l'époque, ils sont aussitôt cornaqués par une
guide de poids (!), Natalia [clin d’œil à une
ritournelle de l'époque chantée par Gilbert
Bécaud, Nathalie]. À la sortie de
l'aéroport, celle-ci les conduit vers une Moskvitch
410 (H) jaune, garée au milieu d'une
flottille de voitures analogues, pour les emmener
visiter en premier lieu la Place Rouge...
Version à 4 roues motrices de la berline Moskvitch
(402, puis 407), la 410, est présentée en 1957
avec le moteur 1,2 L à soupapes latérales. Dès
1958, elle devient 410H en recevant le moteur 1,4
L à soupapes en tête. La carrosserie, les
garnitures et l'agencement des sièges passagers
sont similaires à ceux de la 407.
L'allure générale de la 410 (H) est quelque peu
différente en raison de sa carrosserie surélevée,
ainsi que de pneus plus gros.
Par rapport à la 407, la 410H se dote d'un
radiateur d'huile, et comporte un ventilateur et
une direction renforcés. La transmission 4x4 est
assurée par une boîte de transfert à 2 rapports
démultipliés. Ainsi équipée, la voiture peut
escalader des pentes de 32%, et franchir des cours
d'eau de 55 cm de profondeur !
La 410H a été produite à environ 9340 exemplaires.
En fin de journée, cette même voiture emmènera nos
amis vers leur hôtel, l'Ukrania. (Noter la plaque
d'immatriculation, qui reprend en clin d’œil le
patronyme du modèle : "410"...)

... Une vue de la 410H sur un catalogue d’époque
(1960) :
GAZ
|

|
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
|
Tchaïka
13
limousine
1958 - 1981
V 8
5.526 cc
195 cv / 4400 t/mn
2.100 kg
160 km/h
20 "
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TOME &
JANRY :
Spirou à Moscou (1990)
(Intégrale tome 15
)
|
 
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Dans Spirou à Moscou,
Spirou et Fantasio sont conduits - bien malgré
eux - à Moscou pour y combattre la mafia
russe... À leur descente d'avion, ils sont
accueillis par le colonel Lafidmerev, du KGB,
qui les prend en charge à bord de cette GAZ
Tchaïka 13 (noire, bien sûr). Cette
voiture finira mal...
À la fin de l'épisode, mission accomplie, Spirou
et Fantasio sont reconduits à l’aéroport à bord
d'une autre Tchaïka 13.
La GAZ
Tchaïka ( Ча́йка; « mouette »
en français) est présentée à l’Exposition
Universelle de Bruxelles en avril 1958. Elle
remplace la 12 ZIM comme haut de gamme du
constructeur de Gorki; les Tchaïka étaient
réservées aux personnalités importantes du pays
(aucun particulier ne pouvait l'acquérir), et leur
production resta de ce fait assez limitée.
Copiée sur la berline Packard Patrician de 1955,
la Tchaïka est longue de 5,60 m et large de 2 m.
Le prototype de Bruxelles, non définitif, est
motorisé par un V8 en aluminium de 4.890 cm³
développant 180 ch. Pour la production, qui
démarre en janvier 1959, ce bloc est remplacé par
un V8 encore plus gros : un 5,5 l. de 205 ch ! La
vitesse de pointe s’établit à 160 km/h, en dépit
du poids important de l’engin…
La Tchaïka récupère la boîte automatique à
convertisseur hydraulique de couple étudiée pour
la Volga. Son équipement est pléthorique : vitres
électriques, siège conducteur réglable
électriquement, système de chauffage individuel
pour les passagers AR, poste de radio
perfectionné, antenne électrique… Sauf rarissimes
exceptions, les Tchaïka sont de couleur noire.
Quelques variantes de carrosserie ont été
fabriquées très confidentiellement; on dénombre
ainsi 8 cabriolets 4 portes (type 13-B), une
limousine de parade, 20 breaks (type 13-C) , ainsi
que quelques limousines (type 13-A).
Restée au catalogue plus de 20 ans, la Tchaïka 13
a survécu jusqu’en 1981, après 3179 exemplaires
produits. Elle est remplacée (dès 1976) par la GAZ
14 Tchaïka, dont la carrière, beaucoup plus
courte, se terminera en 1988.
... Et l'inspiratrice (Packard Patrician berline
1955) :
CADILLAC
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|
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
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Eldorado Biarritz
cabriolet
1959
V8
6.382 cc
345 ch /4800 t/m
2.295 kg
185 km/h
10"
|
YOANNN &
VEHLMANN :
Dans les griffes de la Vipère (2012)
|

|
Sans s'en rendre
compte, Spirou a signé un contrat léonin
avec la Viper, dont le patron désire le
rencontrer. Aussi Spirou doit-il partir le
rejoindre aux îles Marmelade, où réside le
boss de la Viper.
1959 ouvre une seconde phase de la troisième
génération (1957-1960) de l'Eldorado. Cette
année-là, le modèle est entièrement redessiné,
comme les autres Cadillac. Sa carrosserie se
caractérise par d'immenses ailerons qui
englobent deux feux arrière sur chaque aile,
logés dans des nacelles en forme de fusée (qui
disparaîtront dès 1960); par un pare-brise
panoramique aux montants à double incurvation;
et une calandre en deux parties, séparées par
une barre centrale horizontale. Longue de 5,71
m, l’Eldorado fait plus de 2 m de large, et
offre 6 places ! Il fut fabriqué 1.320
cabriolets Eldorado Biarritz pour
l'année-modèle 1959.
C'est avec un tel modèle que le patron de la
Viper fait accueillir Spirou à sa descente
d'avion. On peut y voir une sorte d'hommage de
Yoann & Vehlmann à Franquin, qui eût adoré
dessiner cette voiture extravagante... On
notera que l'album ne présente que des vues AR
de l'Eldorado, dont on ne voit ainsi jamais la
calandre...
N.-B. : Il existe parallèlement une Cadillac
"62" cabriolet, dont l'Eldorado est en quelque
sorte la version de luxe; si leurs dimensions
sont les mêmes, l'Eldorado était plus
puissante, et aussi un bon tiers plus chère !
La carrière de l'Eldorado se terminera en
avril 2002, après 50 ans de production, à
travers 10 générations de modèles... L’usine
qui en fabriquait l'ultime génération, dans
le Michigan, fermera ses portes en 2006.
BMW
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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
|
700
coach
1959-1962
4 CV
2 à plat
697 cc
30 cv
640 kg
120 km/h
30"
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André FRANQUIN :
QRN sur Bretzelburg (1961)
(Intégrale tome
8)
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Au début de QRN sur
Bretzelburg (ép. 66), le marsupilami a
dans le nez (!) le transistor (poste de radio
miniature) japonais miniaturisé de Fantasio.
Ce transistor perturbe la réception d'un
radio-amateur du voisinage, Switch, qui
communique avec le roi Ladislas du
Bretzelburg, qu'un général tient sous sa coupe
pour diriger le pays d'une main de fer.
Switch conduit Spirou et le marsu dans son
coach BMW 700 vers une clinique
vétérinaire, cependant que Fantasio part pour
la maison de Switch. De retour chez ce dernier
avec la BMW, Spirou et Switch constatent
l'enlèvement de Fantasio (pris pour Switch !),
par des hommes de la Bretzelpolizei...
La BMW 700 doit le jour à une initiative de
l'importateur BMW en Autriche, Wolfgang
Denzel, lui-même micro-constructeur de
voitures spéciales, et ancien pilote de
course. Actionnaire minoritaire de BMW (en
crise financière, et sur le point d'être
absorbée par Daimler-Benz), il fait réaliser
une carrosserie spéciale par Michelotti, en
Italie, sur un châssis allongé de BMW 600,
alors produit phare de BMW, mais qui se
vendait mal, rappelant la période d'austérité
des lendemains de guerre.
Le styliste italien dessina une voiture aux
lignes élégantes, déclinée en coupé et en
coach (deux portes), que rejoindra un
cabriolet (carr. Baur) en 1961. La 700 est la
première BMW dotée d'une structure monocoque
en acier. Elle reprend le moteur,
d'inspiration motocycliste, monté sur la 600 :
un bicylindre à plat, placé en position "tout
à l'arrière"; une turbine à air forcé
refroidit les cylindres via une boite à air et
deux gros conduits. Délivrant originellement
30 ch, il sera poussé plus tard à 40 ch, voire
à 70 ch sur quelques versions spéciales (RS)
destinées à la compétition.
Des suspensions à roues indépendantes très
efficaces, diverses solutions "nobles" comme
la direction à crémaillère et une boîte de
vitesses à synchros Porsche, et un poids
limité (autour de 650 kg) en feront une
remarquable voiture de sport et de rallye en
dépit de sa petite taille.
Lancée en 1959 au salon de Francfort, la 700
deviendra LS en 1962, en recevant un châssis à
empattement allongé. Toutes versions
confondues, la voiture resta cinq ans en
production, avec un total enviable de 181.411
exemplaires produits, dont 143.000 coaches
(appelés Limousine en allemand). BMW
se tournant ensuite vers des modèles plus
importants, il faudra attendre... les années
Mini pour que la 700 trouve un successeur !
JAGUAR
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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids
Vitesse maxi
0-100 km/h
|
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Mk X
berline
1961-1966
22 / 24 CV
6 en ligne
3L8 puis 4L2
265 cv
1.880 kg
190+ km/h
9"8
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C. CAMBRE &
M. LEGENDRE
De Wolfman [Le Loup-garou]
(Robbedoes
Spécial n° 3; 2018)
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Au Salon de Londres
d'octobre 1961, quelques mois après
l'icônique Type E, Jaguar crée à nouveau la
surprise en exposant la Mk X
(Mark Ten), qui remplace la
classique berline Mk IX dont les origines
remontaient à... 195O. Marquant une rupture
avec sa devancière, cette luxueuse voiture
aux lignes modernes - la plus grande Jaguar
jamais produite - se présente comme un
modèle de prestige, apte à séduire une
clientèle aisée et raffinée. La ligne, basse
et aérodynamique, avec quatre phares
encadrant la calandre, préfigure les futures
berlines chez Jaguar. L’intérieur se pare de
cuir et bois précieux; de vinyle aussi...
non pour des raisons de coût, mais parce que
ce matériau est alors à la mode ! S'il la
destine au marché américain, Jaguar compte
aussi sur la Mk X pour concurrencer les
Rolls–Royce vendues trois fois plus cher.
Techniquement, cette immense Jaguar (
5,10 m !) a une structure monocoque, avec
quatre roues indépendantes. Le train arrière
vient de la Type E; il est entièrement
démontable d’un bloc, avec disques de freins
in-board. Le moteur 3,8 L,
provenant également de la E, propulse la
voiture à une vitesse maximale d'environ 190
km/h : une performance à l’époque pour une
voiture de deux tonnes (une DS peinait à
atteindre 150 km/h) ! Le comportement lui
aussi impressionne : stable, équilibrée et
précise, la voiture ne souffre pas des
mouvements de caisse que pourrait induire
son gabarit.
A partir de 1964, le 6-cylindres en
ligne passe à 4.2 L.
Au Salon de Londres 1966 intervient un
léger restylage, à l'occasion duquel le
modèle change de nom, devenant Jaguar 420G.
Il se différencie par une calandre plus
grande, ornée d’une barre centrale
verticale, et par une baguette chromée
latérale à mi-hauteur.
Toutes versions confondues, la Mk X
sera (sous ce nom) fabriquée à 18.700
exemplaires.
Dupuis, et Ballon Media (qui distribue les BD
en néerlandais du groupe Média-Participations)
ont produit en 2017-2018 une série d'albums
originale, baptisée Robbedoes Spécial,
avec Charel Cambré au dessin, sur un
scénario signé Marc Legendre. Selon la
volonté des Auteurs, l'esprit de Franquin
habite l'histoire et les dessins.
Le tome 3 (et dernier !) de la série, De
Wolfman, se déroule dans la belle région
de Machin, où sévit M. Richinuff, un riche
américain, qui veut y construire un
gigantesque parc d'attractions qui devrait
attirer des foules de touristes. Spirou
surprend par hasard une conversation
téléphonique suspecte. Apparemment, Richinuff
a découvert quelque chose dans une mine
abandonnée...
Les circonstances conduisent Spirou
(Robbedoes) à rester accroché à une... "aile
volante" (!) totalement improvisée, qui finit
par céder, faisant atterrir Spirou sur le toit
de la Jaguar Mk X de Richinuff... dont
il devient ainsi le... passager (,!) impromptu
!
Noter que le dessin de Cambré manque parfois
de constance ! Par exemple, sur le dessin
ci-dessus, les 2 grilles d'avertisseurs
intérieurs (en bas) paraissent verticalement
sous les phares intérieurs - contrairement à
la réalité, où elles sont proches de la
calandre, ce qui est bien le cas sur la
plupart des vues AV de la voiture dans
l'album...
TRABANT
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AWZ Sachsenring était un
constructeur automobile public ["V.E.B.", usine
du peuple] est-allemand établi à Zwickau,
en Saxe. Il fut fondé par l'union, effective en
mai 1958, des usines AWZ (ex-Audi/DKW) et
Sachsenring (ex-Horch), établies à Zwickau. La
firme AWZ Sachsenring reste surtout connue pour
sa fameuse Trabant (Satellite), produite
en différentes versions de 1958 à 1991, et qui
fut la voiture symbole de l'Allemagne de l'Est.
Trabant était d'ailleurs la marque commerciale
utilisée sur les marchés d’exportation.
Parmi les voitures produites à l'époque, les
Trabant se distinguent par leur carrosserie
réalisée en matériau composite (le Duroplast),
face à la pénurie d'acier en RDA.
Après la fusion de 1958, AWZ continue à produire
un modèle de transition, la P70 Zwickau, à
carrosserie en Duroplast - une traction animée
par un moteur bicylindre deux temps de 22 PS
associé à une boîte 3 vitesses. Sa carrière
s'arrête en juin 1959, au moment où la première
Trabant, la P50, est prête à prendre un relais
efficace en terme de volume de production. Son
moteur, version "réduite" du bicylindre 2 temps
de la P 70, est un 500 cc qui développe 18 PS
sur 4 vitesses. Lui succédera la P60
(1962-1965), version améliorée de la P50 avec
600 cc et 23 PS, qui elle-même cédera la place à
la plus emblématique des Trabant : la 601 (1964-1990).
Simple rajeunissement de la P60, elle évoluera
assez peu au cours de sa longue carrière...
Épilogue
Après la mainmise de l'Ouest sur l’Allemagne de
l'Est, le groupe VAG (VW) racheta la firme AWZ,
qui produisit son dernier modèle (une Trabant
1.1 Kombi) le 30 avril 1991...
Privatisée en 1992, et depuis lors simple
sous-traitant de l’industrie automobile,
l'entreprise est devenue en 2014, après quelques
avatars, la Sachsenring Karosseriemodule GmbH,
avec seulement quelques dizaines d'employés. Un
dernier prototype de véhicule utilitaire léger à
motorisation hybride (l'UNI1) avait toutefois
été présenté en 1998, mais sans suite.
En 2007, des droits de la Trabant sont rachetés
par... un fabricant allemand de miniatures,
Herpa, situé à Zwickau. En septembre 2011, Herpa
associé à l’équipementier automobile IndiKar
présente au Salon de Francfort un prototype
100% électrique : la Trabant nT (Neue
Trabi). D'aspect rétro-nostalgique, la voiture
conserve ses traditionnels phares ronds et des
lignes anguleuses rappelant le brèque Trabant P
601 Universal. Ce dernier avatar en date était
prévu pour être commercialisé en 2012, au prix
de 20.000 €... La recherche subséquente
d’investisseurs ayant échoué, le véhicule n’a
jamais été fabriqué en série.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Moteur
Catégorie
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
Poids à vide
Vitesse maxi
|
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601
coach
1969-1980
2 temps
3 CV
2 en ligne
594,5 cc
26 PS
615 à 650 kg
100 km/h
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FLIX :
Spirou à Berlin (2019)
(Dupuis)
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L'album de FLIX,
"Spirou à Berlin", se déroule à l'été 1989.
Après avoir reçu une invitation pour un
congrès de mycologie à Berlin, le comte de
Champignac est enlevé... Spirou et Fantasio
comprennent très vite que la Stasi en est
responsable ! Ils filent aussitôt à
Berlin-Est avec leur Turbo I. À Berlin,
Fantasio finit par être arrêté, tandis que
Spirou peut s'enfuir !
On le retrouve se réveillant en compagnie
d'un... orang-outan, avant de rencontrer une
résistante au régime, Momo. Mais tous deux
se voient entourés d'une horde de...
gorilles du régime (!), auxquels ils peuvent
échapper grâce à une Trabant 601
conduite par... l'orang-outan !! après un
formidable saut acrobatique au-dessus des
"gorilles"...
L'image ci-dessus figure sur la couverture
de l'album. Elle représente parfaitement la
Trabant 601.... mais non la scène de
l'album, dont Fantasio est absent (il est en
prison !)
C’est en 1961 qu'est lancé le projet P601,
destiné à remplacer la Trabant P50 (qui va sur
ses quatre ans) par un modèle d'aspect plus
moderne doté d’un nouveau moteur. La nouvelle
Trabant 601 est finalement présentée en mars
1964. Ses lignes, dans l’air du temps,
évoquent une Peugeot 404 en réduction, et la
601 fait bonne figure par rapport à la
concurrence de l’époque : VW Coccinelle, DAF
Daffodil, Sunbeam Imp et, dans une moindre
mesure, FSO Syrena (fabriquée en Pologne). La
Trabant est aussi devenue plus fonctionnelle :
les surfaces vitrées augmentent de 26 %, le
volume du coffre (+12%) et l’espace intérieur
sont également revus à la hausse.
Rien de neuf en revanche sous le capot : elle
reprend le bicylindre deux-temps de 594 cm3
de la P60 en position transversale,
développant toujours 23 PS (CV DIN), et doté
d'un système de roue libre débrayant le moteur
à chaque décélération (ce qui évite le serrage
des pistons).
Comme les modèles précédents, la 601 reçoit
une carrosserie en Duroplast; mais il ne faut
plus désormais que 70 heures pour fabriquer
une 601, ce qui représente un gain de 60 %.
Un an après son lancement, la Trabant «
Standard » est épaulée par la version 601 H,
équipée d’un embrayage électromagnétique qui
supprime la pédale d’embrayage.
En août de cette même année 1965, un break
Universal fait son apparition, suivi en 1966
par une version évoquant la Kübelwagen des
années 1940 (réservée à l’armée et à la
Volkspolizei), puis en 1967 par une
fourgonnette, destinée à l’exportation.
En 1966, la gamme s’enrichit d’une finition L
dotée d'une sellerie de meilleure qualité et
d'accoudoirs à l’avant, reconnaissable à ses
pare-chocs chromés et sa calandre grillagée en
métal. Elle deviendra Luxe en 1967,
alors qu’une exécution intermédiaire S
apparaît.
En décembre 1968, la puissance du moteur passe
à 26 PS, grâce à un nouveau carburateur et des
améliorations au niveau du moteur. En 1969, la
calandre grillagée de la Luxe est
généralisée.
Alors que les précédents modèles d'AWZ
n'avaient guère quitté la RDA, la 601 tente de
s’exporter. Elle conquiert ainsi presque tout
le bloc de l’Est, à l'exception notable de
l’Union soviétique, qui entend protéger ses
constructeurs nationaux. Jusqu'au début des
années 1980, la Trabant 601 parvient même à
séduire quelques marchés occidentaux : pays
nordiques aux hivers rigoureux (qui en
apprécient le refroidissement par air),
Pays-Bas, Belgique (environ 600 unités
immatriculées jusqu’en 1971), ainsi que la
Grèce, où les véhicules bon marché des pays de
l’Est eurent toujours du succès. La RFA en
importa même quelques centaines d’exemplaires.
En 1973, la millionième Trabant 601 sort des
chaînes. Ce chiffre, en neuf ans, paraît
modeste : mais sa carrosserie en Duroplast
entraîne un temps de fabrication bien plus
long que chez les autres constructeurs. Cette
même année, la fourgonnette disparaît des
chaînes : il n’en a été fabriqué que 1 300
exemplaires depuis 1967.
L’année 1978 voit apparaître l'originale «
Tramp », version civile de la torpédo
militaire de 1966. Quelques exemplaires seront
exportés (principalement au Danemark et en
Grèce).
En 1979, la Trabant étoffe sa gamme avec une
version « S de Luxe », caractérisée par une
sellerie de meilleure facture et un feu de
recul. Jusqu’en 1990, la gamme s’articulera
autour de ces trois finitions : Standard, S,
et S de Luxe.
Lorsque l’industrie automobile adopte la mode
du plastique noir, AWZ en équipe sa 601… aux
extrémités du pare-chocs avant (1980), puis
aux poignées de portes (1982) ! En septembre
1985, la Trabant reçoit enfin un allumage
électronique. Sur la version S de Luxe, un
toit ouvrant en verre enrichit le catalogue
des options.
Ajoutons qu'entre 1986 et 1988, AWZ a aussi
fabriqué, en petite série, une version rallye
de la 601 : la 800 RS, qui voyait son
bicylindre « gonflé » à 711 cm3, et
recevait une boîte à cinq rapports.
En 1990, après l’ouverture du marché à la
concurrence, les Allemands de l’Est se ruent
sur les voitures d’occasion fabriquées à
l’Ouest : la Trabant 601, vieille de 26 ans,
ne peut lutter... son moteur deux-temps
est de plus condamné par les normes
anti-pollution ! Et, le 25 juillet 1990, la
dernière Trabant 601 quitte l'usine de
Zwickau... Tous modèles confondus, 2 818 547
en auront été fabriquées au total.
En mai 1990, AWZ tente un dernier sursaut, en
sortant une ultime version, dont quelques
replâtrages cosmétiques tentent de dissimuler
l'âge : la Trabant 1.1, équipée du quatre
cylindres quatre temps de la Polo Volkswagen.
Moins de 39.000 exemplaires seront fabriqués
jusqu'en avril 1991.
Un dernier espoir : la Trabant IVM (Foire de
Leipzig 1990), qui modernise la 1.1 en gommant
ses angles vifs ; mais elle restera au stade
de prototype (visible au musée Horch de
Zwickau).
La Trabant 601 fut fabriquée de 1964 à
1990. Mais certains détails permettent de
dater plus précisément la voiture dessinée par
FLIX. Ainsi, ses montants verticaux AR (voir
par exemple p. 75, ou 77 de l'album de luxe)
portent une petite grille d'aération à stries
horizontales, laquelle fut introduite en août
1969; c'est aussi l'année où l’emblème de la
marque quitte la calandre, pour apparaître sur
le capot sous forme d'un insigne rond (bien
présent sur notre modèle). Par ailleurs, en
avril 1980, les pare-chocs reçoivent des
protections en plastique noir aux extrémités,
ce dont notre modèle est dépourvu.
Cette Trabant 601 est donc au plus tôt de
1969, au plus tard de 1980. Sachant qu'en
1990, les Trabant en circulation avaient près
de 14 ans d'âge en moyenne (et la moitié plus
de 10 ans !), notre modèle pourrait remonter
en moyenne à 1975 (= 1989-14), soit au beau
milieu de notre intervalle...
V.W. |

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TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Refroidt.
Puissance
|
|
T3 Caravelle
microbus
1979–1983
4 à plat
1,6 ou 2 L.
par air
50 ou 70 cv
|
FEROUMONT :
Fantasio se marie (2016)
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 Grâce à Seccotine,
Spirou s'est infiltré parmi les invités d'un
défilé de mode, lorsqu'il assiste, médusé, au
vol audacieux sur scène, par l'un des modèles
du défilé, du collier fameux qu'elle exhibe,
le Clair de Lune, dont Seccotine et
lui cherchaient la trace ! La voleuse est
assistée de l'extérieur par une complice, et
toutes deux s'enfuient à bord de ce minibus...
Pris au vol par Seccotine en scooter, Spirou
s'est élancé à leur poursuite... Coutumier de
l'exploit, il s'accroche au véhicule, avant de
s’immiscer à l'intérieur...
L'une des (nombreuses...) critiques que l'on
peur adresser à Féroumont sur cet album est de
nous replonger aux temps héroïques de la Série
quant aux décors en général, et aux véhicules
en particulier. Un dessinateur peut juger
fastidieux ce type d'exercice dans un contexte
(forcément) contemporain : alors l'on ne se
lance pas dans la réalisation d'un album dont
l'action s'y déroule !... Ainsi, le minibus
des voleuses de collier évoque certes un T3,
mais c'en est surtout la caricature... même
l'insigne de calandre (VW) y est inversé !
Heureusement, Féroumont conserve quelques
détails caractéristiques : la calandre, la
découpe de la porte, la forme des passages de
roues, le pli de tôle courant latéralement au
bas de la caisse, les pare-chocs et
clignotants AV, etc. On comparera les dessins
de Féroumont au véhicule réel (en bas, à
gauche), d'une couleur voisine.
Troisième génération du Type 2
(ultérieurement Transporter)
depuis 1950, le T3 est un véhicule
utilitaire léger produit par Volkswagen de
1979 à 1992 (et jusqu'en 2002 en Afrique du
Sud pour le marché local). Comme ses
prédécesseurs et successeurs, il connut de
nombreuses versions, du plateau au
camping-car, en passant par des versions
tôlées, vitrées, etc. Ce sera la dernière
fourgonnette VW à moteur arrière (en
1990, son successeur, le T4, aura le moteur
à l'avant, comme les autres modèles VW de
cette période, hors la Coccinelle (ou Type
1), fabriquée alors au Brésil et au
Mexique).
Le T3 pris d'assaut par Spirou est un modèle à
refroidissement par air, reconnaissable à
l'absence de la grille de calandre inférieure
qui équipera les modèles suivants à
refroidissement par eau ou à moteur diesel,
qui le remplacent à partir de 1983.
MERCEDES |

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Voir la notice consacrée à
MERCEDES sur la page des Taxis divers
de Spirou.
TYPE
Carrosserie
Année(s)
Nb. de cyl.
Cylindrée
Puissance
|
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T2 (508 D)
fourgon tôlé
1981–1986
4 en ligne
3.758 cc
80/85 PS/2800 t/m
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TOME & JANRY
:
L'Incroyable Burp (1984)
(Intégrale tome
14)
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Alors que Dupilon avale
du X4, un nouveau produit inventé par le
Comte, une mystérieuse équipe d'hommes
déguisés en extra-terrestres arrive au bureau
de poste de Champignac-en-Cambrousse pour
tourner une séquence vidéo... Spirou et
Fantasio arrivent sur ces entrefaites, et...
le tournage prétendu s'avère en fait être un
cambriolage ! Spirou veut intervenir, mais il
est assommé, et emmené en otage dans la
camionnette Mercedes des malfrats !
Ce fourgon est du type T2, probablement un 508
D, le plus courant... Au vu de sa calandre, il
est de la période 1981–1986.
Successeurs du Mercedes L319 (1955 - 1968)
dont ils reprennent nombre de pièces, les
Mercedes de la gamme T2/L doivent leur
renommée à leur légendaire robustesse. Le plus
emblématique d'entre eux reste le L 508 D,
plus simplement appelé « 508 », doté du
moteur "OM-314" qui a équipé des poids-lourds
jusqu'à 8 tonnes de PTAC (LP808, 809, etc),
mais également des engins agricoles type
MB-Trac et des Unimog.
Le T2 fut produit de 1968 à 1986, avec très
peu de modifications. En 1981, sa face avant
est restylée (calandre et entourage de phares
en plastique noir), et les feux AR émigrent
des pare-chocs vers les coins des montants de
carrosserie (pour les fourgons).
Structurellement, le L 508 D est un T2/L du
type "309", châssis commun aux L406D, L407D,
L408D (très rare), L508D, ainsi qu'aux modèles
à essence L408 et L409. C'est le plus puissant
des véhicules sur cette base, qui est quasi
identique aux types 310 (L608D), et 313
(L613D, équipé d'un moteur 6 cylindres). Il a
été décliné en fourgon bas, haut, court, très
court, long, et a même existé en 2 largeurs
différentes pour les fourgons (appelés Jumbo
ou XXL pour les versions très larges,
reconnaissables à leurs roues très à
l'intérieur de la caisse).
Il fut fabriqué environ 450.000 exemplaires
des T2 de première génération, remplacés en
1986 par un "nouveau" T2 (types 667 à 670),
auquel succédera le Vario (1996–2013), et dont
l'actuel Sprinter est l'héritier.
PANHARD
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  En
1889, la Société Panhard et Levassor, fondée par
les ingénieurs René Panhard et Émile Levassor,
s'assura l'exclusivité des brevets Daimler sur
le moteur à pétrole, et construisit la première
voiture mue par un moteur à explosion
fonctionnant au pétrole. La première course
automobile de l'histoire (Paris - Bordeaux -
Paris, 1200 km), en 1895, fut remportée par
Émile Levassor, et pendant dix ans, jusqu'en
1905, les voitures Panhard remportèrent
pratiquement toutes les courses auxquelles elles
participèrent.
Dès 1891, les six premières voitures
commercialisées avaient été livrées à la
clientèle, et la fabrication ne cessera de
croître d'année en année. Après la mort de
Levassor en 1897, la société fut transformée en
Société anonyme des anciens établissements
Panhard-Levassor, dont Daimler fut
administrateur jusqu'à sa mort.
En 1905, l'entreprise comptait 1500 ouvriers
travaillant sur un immense quadrilatère compris
entre les avenues d'Ivry et de Choisy. D'autres
ateliers venaient d'être construits à Reims pour
augmenter la capacité de production.
Un an après la mort de René Panhard, en 1909, la
Société lançait un nouveau moteur
"sans-soupape", d'une puissance supérieure au
moteur à soupapes, pour une consommation égale.
La guerre de 1914-1918 provoqua la reconversion
des ateliers pour y fabriquer des munitions et
des véhicules adaptés aux besoins de l'armée.
Les années de l'après-guerre furent consacrées à
l'étude de nouveaux modèles, qu'il serait trop
long de mentionner ici. On signalera seulement
la sortie, en 1926, des premières voitures 6
cylindres de tourisme sans soupapes (CS et DS)
présentées au Salon de Paris, début d'une
remarquable lignée aboutissant, de 1930 à 1939,
à la production des "Dynamic" et "Panoramic".
Pendant la même période, la construction des
véhicules industriels se développait de façon
importante; des voitures Panhard établissaient
aussi des records de vitesse et d'endurance.
La Seconde Guerre mondiale vint, une fois
encore, engager les usines en faveur de
productions pour la défense nationale.
Si les Panhard d'avant guerre étaient plutôt des
voitures de luxe, après-guerre la firme change
de politique pour produire des voitures
économiques très rapides avec la gamme Dyna, des
tractions avant dotées d'un moteur à deux
cylindres opposés de 610 cm 3 et
refroidissement par air.
Le prototype d'étude aérodynamique "Dynavia" en
aluminium fut exposé au Salon de Paris en 1948.
Il servira de base pour l'étude de la berline
"Dyna Z", présentée en juin 1953; elle sera
fabriquée jusqu'en 1959, date où elle cédera la
place à son évolution modernisée, la PL 17.
Des accords furent conclus en 1955 et 1956 avec
Citroën, permettant une meilleure utilisation
des installations (montage à Ivry des
fourgonnettes 2 CV), et la coordination
partielle des réseaux commerciaux. Cette entente
aboutira en 1965 à la fusion des deux sociétés
sous la dénomination "Citroën SA, Automobiles
Citroën, Berliet, Panhard".
En 1967 Panhard arrête la production
d'automobiles : la dernière Panhard de tourisme,
un coach 24 BT, tombe de chaîne début septembre;
désormais, Panhard ne fabriquera plus que des
véhicules militaires, activité qui se poursuit
de nos jours.
À la suite des fusions avec Peugeot (1976) et
Talbot (1980), la firme, devenue filiale de
Peugeot SA, retrouvera son autonomie sous la
raison sociale "Société de Constructions
Mécaniques Panhard-Levassor" (SCMPL), toujours
en vue de produire des chars et engins blindés.
Début 2005, PSA Peugeot Citroën vend la société
Panhard aux automobiles Auverland, firme fondée
vingt ans plus tôt; mais PSA conserve le nom
prestigieux de « Panhard » pour une éventuelle
future utilisation civile (en 1979,
Peugeot avait déjà envisagé de ressusciter le
nom de Panhard pour les modèles de
Chrysler-Europe, avant de choisir finalement
Talbot.). Le nouvel ensemble prend le nom
de « Panhard général défense ».
En 2010, Panhard produit des véhicules
militaires avec un catalogue d'une quinzaine de
véhicules légers; sa production se monte
annuellement à 9 500 unités.
En 2012, « Panhard général défense » est
rachetée par Renault Trucks Défense (qui...
appartient au groupe des Camions Volvo !). Elle
exploite, depuis octobre 1973, une usine sise à
Marolles-en-Hurepoix (ville natale d'Em.
Levassor...), à 40 kms au sud de Paris.
En 2018, Renault Truc Défense devient Arquus,
qui absorbe les trois marques qu'elle détient
(dont Panhard, dont le nom disparaît ipso
facto).
TYPE
Année(s)
Moteur
Puissance
Poids
Vitesse maxi
Autonomie
|
|
VBL
1990+
Peugeot turbo-diesel
95 cv DIN
3,5 à 4 tonnes
95 km/h
600 kms
|
YOANN &
VEHLMANN :
Le Groom de sniper alley (2014)
|
|

Débarqués à l'aéroport de Bensama, capitale de
l'Aswana en pleine guerre civile, Spirou et
Fantasio sont accueillis par un détachement de
la force d'intervention franco-belge Gros-Nez,
venue jouer les supplétifs des armées de
l'oncle Sam... Le caporal Michel les conduit
au QG franco-belge à bord de ce Panhard VBL,
au cours d'un trajet... mouvementé ! (noter,
sur une autre case de l'album, le nom,
PANART (!...), inscrit sur le tablier
avant).
Le Panhard GD Véhicule Blindé Léger, abrégé en
VBL, est un véhicule tout-terrain 4x4, offert
en différentes configurations. Il a été conçu
pour combiner l'agilité du véhicule de liaison
Peugeot VLTT avec une protection
adéquate contre les armes légères, mines, etc.
Il consomme 16 litres de carburant aux 100
kilomètres.
Le VBL est amphibie, et peut naviguer à 5,4
km/h; il est également aérotransportable.
Développé au cours des années 1980, il est
entré en service opérationnel en France en
1990.
K M W (KRAUSS-MAFFEI
WEGMANN)
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La Société de matériel
ferroviaire WEGMANN se reconvertit dans les
années 1930 pour fabriquer des autocars de
tourisme et des véhicules militaires.
Krauss-Maffei Wegmann (KMW) a été créé en 1999
par fusion des activités d'armement de
Krauss-Maffei (fabricant entre autres du char
lourd Leopard 1 et Leopard II), ancienne filiale
de Mannesmann, et de la société Wegmann. Depuis
lors, KMW est l'un des principaux fabricants en
Europe dans le domaine des chars de combat et
autres matériels militaires. Le siège social est
à Munich.
Fin juillet 2015, cette société privée bo
allemande fusionne avec (absorbe...) le français
Nexter, qui était un groupe 100% public
français, filiale de Giat Industries, ne
laissant plus en France que deux entreprises
d'armement terrestre mobile : RENAULT RTD
(division Poids Lourds, secteur Défense), et
PANHARD... Le nouveau groupe allemand devient
ainsi le n° 1 en Europe, et le 3ème mondial, en
matière d'armement terrestre (véhicules et
autres).
L'ATF Dingo est un véhicule
militaire blindé construit sur un châssis
Mercedes Unimog. Il est conçu pour résister
aux mines terrestres, aux tirs de fusils, aux
fragments d'artillerie et à la menace des
armes de destruction massive. ATF sont les
initiales de Allschutz-Transport-Fahrzeug
(véhicule de transport entièrement protégé
en allemand). "Dingo" vient du chien sauvage
du même nom.
L'ATF Dingo 2 est une version améliorée du
Dingo, produite à partir de 2000. Construit
sur un châssis Unimog U5000, il offre une
meilleure protection et une plus grande charge
utile. Il en existe trois versions : courte,
longue, et la version GFF, offrant un plus
grand volume interne.
L'armement standard du Dingo est une tourelle
de mitrailleuse 7,62 mm. Elle peut être
remplacée par une mitrailleuse 12,7 mm ou par
un lance-grenades automatique.
En juillet 2004, le gouvernement belge
commande 220 Dingo 2, connu sous l'appellation
MPPV ( Multi Purpose Protected Vehicle) au
sein des forces armées belges, où il équipera
progressivement les unités de l'armée de terre
et le service médical entre janvier 2007 et
décembre 2012. Ces MPPV sont fabriqués dans
cinq versions différentes : transporteur de
troupe (Fus), véhicule poste de commandement
(CP), une version ambulance, une version
surveillance du champ de bataille, et une
version pour observateur avancé. La version de
transport de troupe (Fus) peut transporter 8
hommes, la version poste de commandement (CP)
6 hommes, la version ambulance 3 infirmiers +
5 blessés, la version observateur avancé 4
hommes, et la version surveillance du champ de
bataille (SVB) 5 hommes.
Dans cet Album, Omar Jalil organise à Bensama,
capitale de l'Aswana en pleine guerre civile,
une petite foire du Livre, et y invite Spirou,
qui accepte. Fantasio et lui, avec Spip, y
sont conduits le lendemain dans un Dingo 2 de
la force d'intervention franco-belge
Gros-Nez...
Sélection de miniatures au
1/43ème
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NOREV (réf. 8) (1967)
Miniature, fort bien réalisée, de la Peugeot
172 R de 1927, en plastique, de la
collection "Moyen-Âge" consacrée aux
voitures anciennes. Il s'agit d'un modèle
1927, reconnaissable à ses phares recentrés
vers la calandre.
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ATLAS : Voitures de Spirou
n° 17 (2008)
La BMW 700 de QRN sur
Bretzelburg est distribuée par Atlas.
Miniature au 1/43e en métal et plastique,
avec comme passagers Spirou et Switch (au
volant).
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ATLAS : Аutos de Tintin
(2003)
La miniature du cabriolet
Lincoln Zephyr jaune de 1938, reproduite par
Atlas dans sa collection des Autos de
Tintin, est conduite par le capitaine
Hadock, avec comme passagers Tintin et
Milou.
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De Agostini : Автолегенды СССР
(réf. 13) (8/2009)
La GAZ Tchaïka 13 a été
reproduite maintes fois en miniature, y
compris du temps de l'URSS. La miniature
ci-dessus, en zamac et plastique, fait
partie d'une importante Série "Presse"
célèbre en Russie.
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EDISON GIOCATTOLI (réf. 29 -
2004)
Le Panhard VBL fut souvent modélisé; la
marque française CEF Replex 43 (réf. 174) en
donna la première reproduction au 1/43ème
dès 1990. Le modèle ci-dessus provient d'une
série "Presse" italienne de véhicules
militaires éditée par De Agostini.
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